Quatre victoires à la suite. Les Normands n'avaient plus réalisé une telle série depuis la saison 2007-2008. A l'époque, entre la 16e et la 19e journée, ils avaient fait mordre la poussière au PSG, à Lyon, à Rennes et à Strasbourg. Quelques mois plus tard, le Stade Malherbe s'était largement maintenu en prenant la 11e place. Leur meilleur classement en première division depuis plus de 20 ans.
De là à y voir un signe sur l'issue de ce championnat, il existe un pas que Patrice Garande refuse de franchir. "Je ne m'attarde pas trop à ce genre de statistiques. Les saisons ne sont pas écrites à l'avance". Quoi qu'il en soit, grâce à ces 12 points engrangés en 2015, le SMC a opéré un redressement spectaculaire.
Quatre points d'avance sur le premier relégable
Lanterne rouge avec cinq longueurs de retard sur le 17e au soir de la 20e journée, les "Bleu et Rouge", désormais 14e, comptent quatre unités d'avance sur le premier relégable avec une différence de buts largement favorable en comparaison avec la majorité de ses concurrents directs(1).
"Compte tenu des confrontations figurant au calendrier, j'ai le sentiment que dans les deux trois semaines qui viennent, des différences, petites ou grandes, peuvent se créer", pronostique le technicien normand dont l'équipe accueillera Lens dans quinze jours. Une réception coincée entre deux déplacements au Parc des Princes et au Vélodrome.
La défense : l'affaire de tous
Si pour se sortir de cette zone rouge, les partenaires de Julien Féret se sont appuyés sur la quatrième attaque la plus prolifique de Ligue 1 avec 33 buts marqués (seuls Lyon, l'OM et le PSG se montrent plus performants dans ce domaine), leur solidité retrouvée est loin d'être étrangère à ce regain de résultats.
Face au Téfécé, pour la deuxième fois consécutive, Rémy Vercoutre a conservé ses cages inviolées. Un gardien caennais qui a d'ailleurs été extrêmement peu sollicité avec un unique tir cadré de la part des visiteurs.
"Les joueurs ont réussi à se persuader qu'ils pouvaient défendre aussi bien avec un bloc plus haut. Que ce soit dans la récupération, le pressing et les replis, certains comportements ne trompent pas. Ça part d'une volonté commune. Tout le monde participe à ce travail", analyse Patrice Garande. "Nous sommes moins souvent dans notre surface et comme par hasard, nous ne concédons plus de penalties".
Une pelouse à la limite du praticable
Sur un terrain à la limite du praticable et qui n'a cessé de se dégrader au fil des minutes, les "Bleu et Rouge" n'ont pas récité leur plus belle partition, mais ils ont conservé les principaux ingrédients. "La solidarité, l'abnégation et le courage", dixit l'entraîneur malherbiste. "Techniquement, ce ne fut pas un grand match, l'état de la pelouse ne s'y prêtant pas. Même si ce n'est pas notre meilleure prestation, nous nous sommes imposés. C'est extrêmement valorisant de l'emporter dans ces conditions".
Pour le coach du SMC, "tant que son groupe conservera cet état d'esprit, en dehors et sur le terrain, nous pourrons être optimistes pour l'avenir. Nous poursuivons un cheminement qui nous permet de croire que nous pouvons y arriver".
(1)-2 pour Caen contre -12 pour Toulouse, -15 pour Metz et -16 pour Evian.
