Chaque saison, quelques dizaines de joueurs (ici Raphaël GUERREIRO) rejoignent les rangs du Centre de Formation, grâce au travail de la cellule de recrutement. Le responsable Laurent GLAIZE et le recruteur David LASRY nous expliquent tout.
LA DETECTION
"La détection s'effectue en fonction des besoins et des possibilités. On travaille toujours avec un an d'avance. Au club, on fait le listing des joueurs qu'on a et on détermine les besoins en fonction des postes et des générations. Partant de ce principe, on lie les finances, à savoir combien on a pour recruter. L'essentiel de notre recrutement se fait pour la Pré-Formation, à savoir les jeunes de 13 ou 14 ans. Pour des joueurs plus âgés (U17 ou U19), c'est vraiment au compte-gouttes, dans la mesure de ce qu'il nous faut pour compléter les équipes."
LES PROFILS
"Selon les postes, les profils sont déterminés par Philippe TRANCHANT. Sur le plan technique, il faut que le joueur corresponde aux codes de jeu que l'on met en place au club, qu'il puisse s'adapter sans souci. Athlétiquement, on considère qu'il doit avoir une grosse qualité dominante. Par exemple, il court très vite ou court très longtemps. Enfin, ce qui est très important, c'est la mentalité du mec. A partir du moment où son profil nous plaît, on l'observe plusieurs fois, dans son environnement ou dans le nôtre avec quelques jours d'essai. On va dans la famille, on discute, on partage du temps. L'esprit-club, le goût de l'effort, ce sont des valeurs auxquelles on attache énormément d'importance."
LE CLUB
"Dans ce qu'il représente en matière de dimension humaine, notre club présente de formidables atouts pour attirer les jeunes. Ce qui compte, c'est l'aspect humain, l'échange. Après, notre argumentation auprès de la famille comme du jeune repose sur l'accessibilité aux pros. Ils savent que Franck DUMAS fait jouer les jeunes et ça compte. L'autre élément important, c'est la scolarité. Avec ce que Dany PAIN met en place au Centre, les familles sont rassurées. Elles savent que leur enfant repartira avec un diplôme. 95 % des jeunes qui viennent visiter nos installations sont séduits et signent chez nous."
LA GEOGRAPHIE
"On limite nos détections au quart Nord-Ouest, en plus de l'Ile-de-France. L'avantage que présente la région parisienne, c'est que c'est une grosse ligue où, démographiquement, il y a du potentiel. En plus, il y a des quartiers et, qu'on le veuille ou non, le foot, ça s'apprend dans la rue. On s'adresse alors à des gamins qui vivent pour le foot, leur quotidien après l'école, c'est le city-stade. On s'appuie aussi énormément sur nos clubs partenaires pour renforcer notre ancrage régional. On ne brasse pas trop loin, pour la simple et bonne raison que, si on recrute un joueur qui vient du Sud de la France, il subira le déracinement géographique. Un gamin que tu recrutes à Paris ou en Bretagne, s'il se sent un peu moins bien, il peut retourner chez lui en deux heures. Le contre-exemple, c'est la Guadeloupe. Mais la différence, c'est que, là-bas, les jeunes savent dès le départ que s'ils veulent réussir dans le foot, il faudra quitter leur île."
LA CONCURRENCE
"A Caen, on a un budget inférieur aux autres. Alors, nous, on mise sur d'autres valeurs. Dans le recrutement des gamins, l'argent intervient beaucoup trop. Il est essentiel que des directives soient prises. Il faut arrêter de donner de l'argent à un gamin pour qu'il signe dans un club. Ce n'est, en tous les cas, pas notre politique. Malheureusement, la facilité pour des familles qui sont parfois dans le besoin, c'est d'accepter cet argent. Nous, on valorise d'autres vertus."
LES CANDIDATURES
"Les gens sont libres d'envoyer leurs candidatures. Après, il faut tout de suite se mettre d'accord : depuis plusieurs années qu'on reçoit régulièrement ces candidatures spontanées par courriel ou courrier, on n'a jamais recruté quelqu'un par ce biais. Il ne faut pas se leurrer : les bons sont toujours vus par un club pro. S'ils ne sont pas vus par nous, ils sont vus par un autre. Si le joueur n'a pas été repéré, c'est qu'il y a des raisons. On peut vous assurer qu'à Caen, on connaît et on a vu évoluer tous les gamins de la région."
LA SYNTHESE
"Quand tu recrutes, la difficulté, c'est que tu pronostiques le joueur. Tu le recrutes à 13 ou 14 ans et tu évalues le potentiel qu'il aura pour passer pro cinq ou six ans plus tard. Techniquement, tu perçois correctement les aptitudes. Le pronostic est surtout mental et athlétique. Dans la tête, comment va-t-il évoluer ? L'intérêt, c'est donc de l'entourer au sein du club. Si le gamin se sent bien, il sera bon, c'est une certitude. Ensuite, on fait des tests médicaux afin d'évaluer quel sera son gabarit, à la fin de sa croissance. On s'est déjà trompé, on se trompera encore. Mais la priorité, c'est que l'incertitude soit de plus en plus infime."
La cellule de recrutement du Centre de Formation
Responsable : Laurent GLAIZE
Recruteur Ile-de-France : David LASRY (avec Arnaud CATTENOY, Jamel ALLAHOUM, Amadou DIAOUNE et Djibi DIAO)
Recruteur Haute et Basse-Normandie : Arnaud LESAUVAGE (avec Didier PARIS et Jean-Charles BALDI, B-N / Franck DESHAYES et Mahmoud TARCI, H-N)
Recruteur Guadeloupe : Philippe TRANCHANT
- Depuis septembre 2011, le Centre de Formation a enregistré 25 signatures sur 7 générations différentes.
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