J30. Malherbe n'a pas trouvé la clé du coffre-fort messin

Contre une formation lorraine venue en priorité pour défendre en dépit de son statut de lanterne rouge, les Caennais, malgré plusieurs situations dangereuses, ne sont pas parvenus à trouver la faille. Un match nul conjugué aux succès de Nice, d'Evian, mais surtout de Toulouse qui n'arrange pas les affaires du SMC. Même s'ils occupent toujours la 14e place au classement, les hommes de Patrice Garande ne comptent plus que trois longueurs d'avance sur le premier relégable.
S'il s'est démené sur le front de l'attaque, Emiliano Sala, comme tous ses partenaires, a constamment buté sur la défense messine.
S'il s'est démené sur le front de l'attaque, Emiliano Sala, comme tous ses partenaires, a constamment buté sur la défense messine.

Pour la première fois depuis les arrivées au mercato d'hiver d'Emiliano Sala et de Nicolas Benezet, Patrice Garande disposait de l'ensemble de son secteur offensif. Ayant purgé sa suspension automatique consécutive à son expulsion face à Bordeaux, Lenny Nangis réintégrait le groupe alors que Fodé Koïta, victime d'une entorse au genou le 14 février, effectuait son retour.

Deux joueurs qui s'asseyaient, néanmoins, sur le banc ; l'entraîneur du SMC, privé, par ailleurs, de Damien Da Silva en défense après son carton rouge à Lorient, titularisant Hervé Bazile et Thomas Lemar sur les ailes tandis que Sala prenait place à la pointe de l'attaque. Du côté messin, peu de surprises à signaler dans le onze de départ d'Albert Cartier avec les présences, notamment, d'Ahmed Kashi au milieu et de Yeni Ngbakoto en avant-centre.

Metz regroupé dans sa moitié de terrain

En conférence de presse d'avant-match, le coach normand avait exhorté ses troupes à s'inspirer de leur entame contre Reims. Message parfaitement reçu par les Caennais qui investissaient le camp mosellan dans ce quart d'heure initial, mais les tentatives de Nicolas Seube (1'), Thomas Lemar (11') et Hervé Bazile (13') étaient soit contrées ou non cadrées.

Face à un bloc lorrain particulièrement regroupé et procédant uniquement par contre à l'image de ces tirs de Bouna Sarr (29') et Florent Malouda (42'), le Stade Malherbe éprouvait des difficultés à se procurer des occasions. A noter, toutefois, cet échange entre Sala, Bazile et Julien Féret. Le meneur de jeu "Bleu et Rouge" servait l'Haïtien qui ne contrôlait pas le cuir (28').

LA TRANSVERSALE POUR THOMAS LEMAR

Le n°20 du Stade Malherbe qui se mettait de nouveau en évidence quelques instants plus tard. A la suite d'un bon travail de Sala, il décalait N'Golo Kanté qui enchaînait crochet-frappe, une tentative qui échouait sur Anthony Mfa (35'). A force de pousser, le club du directeur général Xavier Gravelaine passait à deux doigts de débloquer son compteur. Après une transversale de Lemar, Sala manquait de peu de couper le centre de Bazile au premier poteau avant que la reprise de l'international U20 ne file devant les cages des "Grenats" (44').

Son collectif visiblement trop timide à son goût, Albert Cartier, au retour des vestiaires, décidait de revoir sa copie en faisant rentrée Modibo Maïga en lieu et place de Gaëtan Bussmann, son latéral gauche. Cependant, ce sont les locaux qui dégainaient les premiers dans ce deuxième acte avec ce tir de Lemar qui s'écrasait sur la barre (48'). Le FC Metz répondait dans la foulée avec cette frappe de Ngbakoto captée par Rémy Vercoutre (49').

UNE MAUVAISE OPÉRATION COMPTABLE

Pour insuffler un second souffle à son équipe, Patrice Garande lançait successivement Lenny Nangis, Fodé Koïta et Sloan Privat dans le bain, sortant, entre autres, Féret pour passer en 4-4-2 dans le dernier quart d'heure. Des changements qui tardaient à porter leurs fruits. Imposant un faux rythme duquel les Normands ne parvenaient pas à sortir, les Messins étaient tout proches de signer le hold-up parfait. La tentative des 20 mètres d'Ahemd Kashi obligeait Vercoutre à se coucher (81') alors que quelques instants auparavant, Nicolas Seube, pour sa 450e sous le maillot "Bleu et Rouge", avait dégagé en catastrophe un ballon chaud dans ses 5,50 mètres.

Après avoir frôlé la correctionnelle, le Stade Malherbe poussait dans les ultimes minutes pour arracher les trois points. Sur un corner, Sala, en angle fermé, butait sur Mfa (83') avant de voir un autre de ses tir détournée 120 secondes plus tard. Dans la continuité de l'action précédente, le ballon revenait dans les pieds de Koïta qui ne cadrait pas sa reprise (85'). La dernière opportunité revenait aux locaux, mais la tête de Sloan Privat, sur un corner de Manu Imorou, était déviée par un défenseur "Grenat".

A défaut de retrouver le chemin de la victoire, les coéquipiers de Julien Féret ont eu le mérite de ne pas s'incliner en préservant leur cage inviolée ; une première depuis le 7 février. Avant de profiter de quelques jours de repos à l'occasion de la trêve internationale, les Caennais réalisent une mauvaise opération comptable. Leur avance sur le 18e s'étant réduit de deux unités, pour passer de cinq à trois points ; la faute au succès du Téfécé.

SM Caen - Metz 0-0

Stade Michel-d'Ornano. 15 810 spectateurs.

Arbitrage de M. Alexandre Castro.

- SM Caen : Rémy Vercoutre (g) - Dennis Appiah, Alaeddine Yahia, Felipe Saad, Emmanuel Imorou - Nicolas Seube, N'Golo Kanté, Julien Féret (cap, Lenny Nangis, 60') - Thomas Lemar (Sloan Privat, 75'), Emiliano Sala, Hervé Bazile (Fodé Koïta, 69'). Remplaçants : Damien Perquis (g) - Jean Calvé, Jordan Adéoti, Nicolas Benezet. Entraîneur : Patrice Garande.

- Metz : Anthony Mfa (g) - Romain Métanire, Sylvain Marchal (cap), José Luis Palomino, Gaëtan Bussmann (Modibo Maïga, 46') - Ahmed Kashi, Ferjani Sassi, Florent Malouda - Bouna Sarr (Federico Andrada, 89'), Kévin Lejeune, Yeni Ngbakoyo. Remplaçants : David Oberhauser (g) - Jonathan Rivierez, Guido Milan, Janis Ikaunieks, Chris Philipps. Entraîneur : Albert Cartier.

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