J30. Malherbe n'oublie pas d'où il vient

Bien qu'ils ne se soient pas imposés face à la lanterne rouge messine alors que dans le même temps plusieurs concurrents directs dans la lutte contre la relégation l'emportaient, les Caennais qui restaient sur deux revers consécutifs conservent la main dans la course au maintien. Au soir de la 30e journée, le SMC compte 35 points, soit trois de plus que le 18e. Un scénario inconcevable il y a dix rencontres.
Pour sa 450e, toutes compétitions confondues, sous le maillot caennais, Nicolas Seube et les Normands ont dû se contenter du match nul face aux Messins de Florent Malouda.
Pour sa 450e, toutes compétitions confondues, sous le maillot caennais, Nicolas Seube et les Normands ont dû se contenter du match nul face aux Messins de Florent Malouda.

Le Stade Malherbe aime cultiver les paradoxes. Disposant pour la première fois de la totalité de son secteur offensif version 2015 avec les arrivées au mercato d'hiver d'Emiliano Sala et de Nicolas Benezet, la quatrième attaque la plus prolifique de Ligue 1 est restée stérile. Un mutisme qui ne s'était plus produit pour les Normands depuis le 10 janvier et un déplacement à Lille.

"Nous avons manqué d'efficacité"

"Nous avons manqué d'efficacité", reconnaissait Patrice Garande qui ne fustigeait pas uniquement le dernier geste. "Dans notre expression collective à l'approche des cages adverses, nous n'avons pas été performants. Nous avons procédé à des mauvais choix. Quand il fallait centrer, nous exécutions un crochet supplémentaire…".

Si l'abondance de biens ne nuit pas, le coach des "Bleu et Rouge" martèle que le salut de son équipe passera par le collectif. "Personne ne sauvera le Stade Malherbe à lui tout seul. Nous nous sommes compliqués la vie en abusant des actions individuelles. Nous aurions pu prendre d'autres décisions".

A défaut de gagner, Caen a le mérite de ne pas perdre

Pour recouvrer ce réalisme qui a accompagné le SMC en janvier et février, le technicien normand souhaite que ses joueurs adoptent l'état d'esprit adéquat. "Actuellement, j'ai beaucoup d'attaquants à disposition, mais ils ne doivent pas se mettre en tête qu'ils sont en concurrence les uns contre les autres. Sinon, nous n'y arriverons pas. Dans leur relation entre eux, certaines séquences ne m'ont pas plu. Pendant notre bonne période, cette notion n'existait pas".

"Les attaquants ne se trouvent pas en concurrence"

A défaut de retrouver le chemin du succès, les coéquipiers de Julien Féret ont eu le mérite de ne pas s'incliner en signant leur sixième clean sheet(1) de la saison le jour où leur défenseur le plus régulier depuis le coup d'envoi du championnat, Damien Da Silva, était suspendu.

"Quand vous ne parvenez pas à convertir vos occasions, vous pouvez être punis en fin de match en vous exposant à des contres ou en concédant des coups de pied arrêtés. J'avais demandé aux garçons d'être particulièrement vigilants sur le plan défensif", se méfiait Patrice Garande dont le message a été parfaitement assimilé par ses troupes.

Trois points d'avance sur le premier relégable

Un match nul qui n'arrange, toutefois, pas les affaires du club du directeur général Xavier Gravelaine. Nice, Evian et surtout Toulouse, le 18e, ayant triomphé, Malherbe ne possède plus que trois longueurs d'avance sur le premier relégable avec, néanmoins, une différence de buts largement favorable (0 contre - 18). Une donnée qui pourrait compter en fin d'exercice au regard d'un classement extrêmement serré avec sept formations se tenant en cinq unités.

"Si on nous avait dit à Noël que nous compterions 35 points, pas grand monde ne l'aurait cru"

"Si on nous avait dit à Noël que nous disposerions de 35 points à huit journées de la fin et que nous serions en mesure de nous battre pour le maintien, pas grand monde n'y aurait cru. Maintenant, comme le disait un entraîneur que j'ai connu (NLDR : Guy Roux), il ne faut pas gâcher", positive le coach caennais conservant une certaine distance dans la victoire comme dans la défaite.

"Avec les différences qui se réduisent, chaque point va valoir cher. A l'époque où nous remportions les rencontres, je ne sautais pas au plafond. Aujourd'hui, je ne suis pas abattu. Nous savions qu'il faudrait lutter jusqu'au bout".

(1)Expression anglaise signifiant qu'une équipe n'a pas encaissé de but.

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