J31. Un pas supplémentaire vers le maintien pour Malherbe

Ivres de bonheur après leur victoire "à la sirène" au détriment de Nantes pendant que dans le même week-end, plusieurs de leurs concurrents directs mordaient la poussière, les hommes de Patrice Garande réalisent une excellente opération dans la course au maintien. Remontés au 12e rang, les Caennais possèdent, désormais, six points d'avance sur le premier relégable avec une différence de buts largement favorable.
Après leur succès, les partenaires de Julien Féret n'ont pas manqué de remercier l'importante colonie de supporters qui avait effectué le déplacement à La Beaujoire.
Après leur succès, les partenaires de Julien Féret n'ont pas manqué de remercier l'importante colonie de supporters qui avait effectué le déplacement à La Beaujoire.

Au stade de La Beaujoire, on a longtemps cru que le Stade Malherbe n'y arriverait pas. Dans la position du chasseur dès la 11' à la suite d'une touche qui surprenait la charnière centrale, Damien Da Silva - Felipe Saad, irréprochable par ailleurs, les Normands ont longtemps buté sur un mur "Jaune". Des Canaris prouvant qu'ils ne constituaient pas la sixième défense la plus hermétique du championnat par hasard.

"En première période, nous avons manqué d'agressivité"

"J'ai craint que tous nos efforts ne soient pas récompensés", reconnaît Patrice Garande qui a secoué ses troupes à la pause. "En première période, nous avons pêché dans l'agressivité. Ça ronronnait. Nous avons connu trop de déchets. Avec la coupure de 15 jours(1), nous avons manqué de rythme. Il fallait aller chercher notre adversaire en évoluant plus haut, en étant plus juste et plus efficace".

Si l'acte initial des "Bleu et Rouge" ne fut pas parfait, leur succès même acquis à la dernière seconde des arrêts de jeu est pleinement "mérité", surtout au regard de la deuxième mi-temps. Hormis le premier quart d'heure où les Nantais ont affiché un visage plus séduisant, les Caennais ont complètement dominé leur sujet comme en témoignent certaines statistiques (53% de possession à l'extérieur, 371 passes réussies contre 307, 12 corners à 3, 33 centres à 12).

Un succès comparable à celui face à Marseille

Avec un soupçon de réalisme en plus à l'instar de ces deux poteaux touchés par Sloan Privat (43') et Thomas Lemar (76') ou avec des décisions arbitrales plus bienveillantes(2), les partenaires de Julien Féret auraient pu revenir plus tôt dans la partie. Mais la force de cette équipe, version 2015, consiste à ne jamais renoncer. "Nous nous appuyons toujours sur la quatrième meilleure attaque de Ligue 1. Nous savons que nous pouvons marquer à n'importe quel moment".

"Nous pouvons marquer à n'importe quel moment"

Une abnégation qui a, une nouvelle fois, débouché sur un retournement de situation comme face au PSG et contre l'OM. Le technicien normand qui trouvait, au passage, des similitudes entre cette victoire et celle rapportée du Vélodrome. "J'avais comparé ces deux rencontres, car, à mon sens, il existait des points communs au niveau de la grandeur du terrain, de la beauté du stade et du public assez chaud".

Un succès dans lequel le banc a pris une part prépondérante à l'image des rentrées décisives d'Emiliano Sala et de Thomas Lemar, tous les deux auteurs d'un but, le premier chez les professionnels pour le Guadeloupéen, sans oublier celle de Nicolas Benezet qui s'est montré particulièrement actif sur le front de l'attaque.

La victoire de tout un groupe

"Tous nos résultats depuis le début de l'année, nous les avons acquis à 18. Je n'oublie pas ceux qui n'ont pas joué et qui ont été exemplaires dans la solidarité, la communication et l'investissement dans la préparation de ce match", insiste le coach du SMC. "Dans ce sprint final pour le maintien, ce sont les formations conservant un maximum de fraîcheur mentale et un état d'esprit collectif qui vont s'en sortir".

"Le maintien ? On s'en rapproche"

Une lutte contre la relégation pour laquelle les "Bleu et Rouge" ont effectué une très bonne opération lors de cette 31e journée. Six clubs de la seconde moitié du classement ayant baissé pavillon dont Reims, Lorient et surtout Toulouse, le 18e, le Stade Malherbe, fort de ses trois unités supplémentaires, dispose aujourd'hui de six longueurs d'avance sur la zone rouge, voire même sept compte tenu de leur différence de buts largement favorable (+1 contre -19).

"On s'en rapproche", concède Patrice Garande qui n'entend pas, pour autant, crier victoire avant que l'objectif ne soit atteint. "D'une journée à l'autre, il peut se passer beaucoup de choses. Maintenant, même si nous ne savons pas combien de points il faudra pour se sauver, il faut apprécier ces moments, car ce n'est que du bonheur".

(1)A cause de la trêve internationale.

(2)Par trois fois, le SM Caen aurait pu obtenir un penalty. Tout d'abord pour un ceinturage d'Oswaldo Vizcarrondo sur Sloan Privat (19'), puis sur un accrochage de Papy Djilobodji sur Fodé Koïta (32') et enfin sur une main du même Djilobodji consécutive à une volée de Julien Féret (53').

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