Devant les médias, Claudio Beauvue a confirmé qu'il ne serait vraisemblablement plus guingampais la saison prochaine. La Premier League anglaise lui ferait les yeux doux. Si le départ d'un des éléments les plus performants de la Ligue 1 constitue toujours une perte pour le football français, pas certain, toutefois que le Stade Malherbe regrette le meilleur buteur costarmoricain.
Auteur d'un doublé lors de la déroute normande à l'aller, le n°12 de l'EAG a, une nouvelle fois, été l'un des principaux bourreaux des protégés du président Jean-François Fortin au retour. Son centre-tir des 40 mètres, bien qu'involontaire comme il l'a avoué, a marqué le début des ennuis des partenaires de Nicolas Seube.
"Après ce but venu d'ailleurs comme cela arrive parfois, mon équipe s'est liquéfiée. Nous avons arrêté de jouer", ne comprend pas Patrice Garande, déçu de l'absence de réaction de son collectif. "Je veux bien que nous soyons groggy deux minutes, mais ensuite, nous aurions dû être de nouveau conquérant".
Quatre points engrangés sur les 21 derniers mis en jeu
Une contre-performance qui plonge le SMC dans une position délicate. Avec six longueurs de plus que le premier relégable sans oublier une différence de buts largement favorable au soir de la 31e journée et d'un succès aux dépens de Nantes, les supporters "Bleu et Rouge" pouvaient légitimement penser que le maintien de leur club de cœur était très bien engagé.
Mais trois rencontres plus tard et autant de revers, la situation mathématique du Stade Malherbe a radicalement changé. "Si à un moment dans la saison, nous aurions pu espérer nous sauver plus tôt, aujourd'hui, nous avons laissé passer trop d'occasions", reconnaissait le coach caennais. Une fragilité qui résulte autant de la mauvaise dynamique normande que du réveil de ses concurrents directs dans la bataille contre la relégation.
Depuis leur fantastique série au cœur de l'hiver où ils avaient décroché 19 points sur 21 possibles entre le 17 janvier et le 27 février, soit la moitié de la totalité de leur pécule, les coéquipiers de Nicolas Seube viennent d'enchaîner quatre défaites, un nul pour une seule victoire. Sur la même période, Toulouse a engrangé 10 unités, Guingamp 8, Nice, Bastia et Lorient 7. Seul Evian, désormais 18e, boxe dans des eaux similaires avec cinq points glanés.
Deux victoires garantiraient le maintien
"C'est une réalité. Aujourd'hui (samedi), c'est une bonne soirée pour certaines formations, mauvaises pour d'autres. C'est la vérité d'une journée", se montrait pragmatique le technicien du SMC en conférence de presse. "Nous sommes conscients qu'il faudra lutter jusqu'au bout pour se sauver. Si nous voulons disputer une finale à l'occasion du dernier match (réception de l'ETG), il faut en gagner un d'ici là".
Malgré cette spirale négative, l'heure n'est, toutefois, pas venue de céder à la panique du côté des "Bleu et Rouge". Si le championnat s'arrêtait maintenant, le Stade Malherbe qui dispose toujours d'une longueur supplémentaire par rapport au 18e renouvellerait son bail en première division. "Notre destin nous appartient", martèle Patrice Garande.
"A Noël, nous étions cuits. Nous avons réalisé quelque chose d'extraordinaire avec cette capacité de réaction. Il faut finir le travail. Nous sommes encore en mesure de le faire", répète inlassablement Patrice Garande qui appelle ses joueurs à ne pas se préoccuper des résultats de leurs adversaires. "Ça ne dépend que de nous. Nous ne devons pas nous occuper des autres, mais nous concentrer sur nos performances".
P. #Garande "On sait qu'il nous faudra une victoire pour jouer une finale le dernier match" #SMCEAG #Ligue1 #SMCaen
— SMC Officiel (@SMCaen_officiel) 25 Avril 2015