Décidément, rien ne sera épargné au Stade Malherbe au cours de cet exercice 2014-2015. A l’issue un stage de trois jours au Touquet où l’ensemble de l’effectif était présent à l’exception d’Yrondu Musavu-King, parti à la CAN, et de Mathieu Duhamel, touché par un deuil familial, les Normands aspiraient à repartir du bon pied à l’heure d’attaquer la phase retour du championnat.
“Je sais que beaucoup d’entre vous nous voient déjà condamnés, mais le plus important, c’est que nous, à l’intérieur du club, nous continuons d’exister, que nous nous donnons les moyens d’y arriver”, lançait comme message d’espoir un Patrice Garande qui n’entend pas baisser les bras en dépit du statut de lanterne rouge de sa formation. Pourtant, les événements de ce déplacement au stade Pierre-Mauroy pourraient en décourager plus d’un.
Plus de peur que de mal pour Yahia et Privat
En l’espace de vingt minutes, le sol s’est dérobé sous les pieds des “Bleu et Rouge”. Tout d’abord à la 12’ quand, sur un coup franc d’Emmanuel Imorou, Alaeddine Yahia a heurté l’arrière du crâne de Sloan Privat. Si les autres acteurs, caennais comme lillois, ont craint le pire à un moment, les deux coéquipiers s’en sortent, finalement, avec uniquement une grosse frayeur.
Avec une entaille de 10 à 15 centimètres sur le crâne, l'attaquant s'est fait poser sept points de suture tandis que le défenseur central, groggy, a mis plusieurs minutes pour retrouver ses esprits, mais s’en sort seulement avec un “œuf de pigeon” sur le front. Toutefois, incapables de reprendre le jeu, ils ont été obligés de quitter la pelouse.
Une marge de manœuvre réduite pour influer sur le scénario
180 secondes après ces changements contraints, le Losc débloquait son compteur avec à l’origine de cette ouverture du score une perte de balle de Felipe Saad qui avait remplacé le Tunisien. Cependant, il n’est pas absolument pas question de jeter la pierre à l’Italo-Brésilien qui a, par ailleurs, réalisé, pour sa première apparition de la saison en championnat, une excellente prestation.
D’ailleurs, le technicien calvadosien ne tissait pas de lien entre la succession de ces faits défavorables. “Je ne sais pas si ça a pesé, même si c’est, bien sûr, préjudiciable de perdre deux joueurs d’un coup surtout que c’est extrêmement rare”, analysait Patrice Garande qui a donc vu sa marge de manœuvre réduite pour influer sur le scénario de cette rencontre. “Sur le moment, j’ai surtout pensé que ça me privait de deux possibilités de changement plus tard. Par contre, je ne crois pas que le but vienne de là”.
Défensivement “organisé, discipliné et agressif”
Nonobstant, cette cascade de coups durs, le coach caennais a apprécié le comportement de ses protégés. “Par rapport à nos difficultés actuelles, les garçons ne se sont pas désunis et se sont prouvés à eux-mêmes et qu’ils pouvaient réaliser des choses. Nous avons effectué un match cohérent. Il nous manque juste un petit truc”.
Défensivement “organisé, discipliné et agressif”, dixit Patrice Garande, le Stade Malherbe doit, par contre, encore trouver la bonne formule sur le plan offensif. “Nous avons retrouvé des phases de jeu que nous n’avions pas montrées depuis longtemps même si c’est vrai que nous ne sommes pas procuré 36 000 occasions franches”. Une carence à corriger dans l’optique de la réception du Stade de Reims.
