La route des Bleuets passe de nouveau par la Normandie

Le Tour Elite, quèsaco ?

A l'issue d'une phase préliminaire qui s'est tenue en octobre où la France avait terminé en tête de son mini-championnat (deux victoires, un nul) en Macédoine devant la Bosnie-Herzégovine, le pays hôte et le Liechtenstein, les 28 nations restantes sont réparties dans sept groupes de quatre équipes. Le premier de chaque poule compostant son ticket pour le championnat d'Europe (6-19 juillet) et rejoignant la Grèce, engagée d'office en tant qu'organisateur.

Comment la Basse-Normandie a-t-elle été désignée ?

Si la Basse-Normandie accueille ce Tour Elite, c'est avant tout parce que la France a été tirée au sort, le 3 décembre, à Nyon (Suisse), au siège de l'UEFA, comme pays hôte de son groupe. Toutefois, la partie était loin d'être gagnée d'avance pour la Ligue puisque de nombreuses régions s'étaient portées candidates pour accueillir cette compétition internationale comme l'Aquitaine, la Picardie, le Midi-Pyrénées entre autres. "La Fédération a tenu à nous témoigner sa reconnaissance pour le travail que nous avons accompli dans un passé récent", justifie Pierre Leresteux, le président de la LFBN et chef de délégation des Espoirs.

Il faut dire que la Ligue de Basse-Normandie a, depuis quelques années, montré son savoir-faire en terme d'organisation. A son tableau de chasse deux matches internationaux (France - Pays de Galles chez les Féminines en 2012 et France - Kazakhstan chez les Espoirs en 2013), l'Euro U19 en 2010 et déjà un Tour Elite de cette catégorie d'âge en 2009.

Où se dérouleront les matches ?

Pour le déroulement des six rencontres, trois sites ayant déjà fait leurs preuves ont été retenus :

- le stade Henry-Jeanne à Bayeux d'une capacité de 3 000 places

- le stade du Hazé à Flers d'une capacité de 5 000 places

- le stade Louis-Villemer à Saint-Lô d'une capacité de 5 000 places.

Bayeux, Flers et Saint-Lô en recevront deux chacun. Seul regret pour Pierre Leresteux, le Calvados n'accueillera pas les Bleuets qui joueront leurs trois rencontres dans la Manche et dans l'Orne. "Le cahier des charges de l'UEFA nous impose de faire jouer la France dans les enceintes avec la plus grande capacité à l'image de Louis-Villemer qui répond parfaitement aux normes européennes, notamment au niveau de la sécurité", explique le président de la LFBN.

"Dans le Calvados, nous manquons d'une structure intermédiaire". On peut, toutefois, se demander pourquoi d'Ornano n'a pas été sélectionné, surtout qu'aucune journée de Ligue 1 ne figure au calendrier. "En revanche, la capacité de ce stade est trop grande pour un événement de cette ampleur". Quatre terrains pour les entraînements ont également été réservés à Verson pour l'Angleterre, à Bretteville-sur-Odon pour l'Azerbaïdjan et à Bayeux pour le Danemark (stade Nihault) et la France (stade Saint-Julien).

A quelle affluence s'attendre ?

Si la LFBN a hérité de ce Tour Elite, c'est aussi parce que la FFF est consciente que le succès populaire sera présent. La Basse-Normandie est une terre de football qui l'a montré à de nombreuses reprises. En 2010, pour le championnat d'Europe U19, 70 000 personnes dont 22 000 pour la finale s'étaient massées dans les tribunes des enceintes régionales. "Pour cette compétition, notre but est d'atteindre les 20 000 spectateurs", souligne Pierre Leresteux. A titre de comparaison, en 2009, un rendez-vous identique en avait attiré 15 000.

Pour réaliser cet objectif, la Ligue de football de Basse-Normandie met en place une politique tarifaire accessible avec des places à 8 € en tribunes et 3 € sur les pourtours. "Nous voulons également associer l'ensemble des familles du football, dirigeants, clubs, bénévoles, afin de valoriser cet événement". Un pari largement en passe d'être remporté puisqu'il ne restait quasiment plus de billets en tribune. Pour obtenir les derniers tickets disponibles, il faut s'adresser directement aux clubs qui accueillent ces rencontres.

Quelle ambition pour l'équipe de France ?

Eliminée à ce même stade de la compétition il y a deux ans pour les qualifications à l'Euro U17, cette génération 1996 entend bien prendre sa revanche. "Cette élimination nous est restée en travers de la gorge", ne cache pas Patrick Gonfalone qui n'a bénéficié que de quelques jours pour préparer cet événement (les Bleuets sont réunis depuis dimanche à Clairefontaine puis ont rallié Bayeux mardi). "Maintenant, l'équipe a appris de ses erreurs et a emmagasiné de l'expérience", analyse l'ancien cadre technique régional de Basse-Normandie.

Une sélection française qui a hérité d'une poule difficile où l'Angleterre fait office, sur le papier, de concurrent le plus sérieux. Toutefois, le sélectionneur des U19 Tricolores ne sous-estime personne à commencer par son premier adversaire : l'Azerbaïdjan. "A ce niveau, il n'existe pas de petites nations. Les affronter en ouverture va aussi nous compliquer la tâche, car les Azerbaïdjanais seront frais. Ils préparent ce rendez-vous depuis bien plus longtemps que nous. Leur objectif va être de nous faire déjouer. C'est à là que se situe le danger", témoigne Patrick Gonfalone qui s'appuiera sur un groupe où l'on retrouve, entre autres, Abdou Diallo (Monaco), Kingsley Coman (Juventus Turin), et le capitaine Olivier Kemen (Newcastle).

Retrouvez l'intégralité de la sélection française en cliquant sur ce lien.