
A l'issue d'une telle contre-performance de la part de votre équipe, on imagine que vous éprouvez de la colère….
"A la mi-temps, il y en avait beaucoup. Je ne comprends pas comment on peut commencer un match de cette manière : avec aussi peu d'envie, d'agressivité, d'allant offensif. Nous n'avons pas fait ce qu'il fallait. C'est une très grande déception. Au-delà du résultat, c'est le comportement. Et dans ce domaine, ça ne dépend pas du talent. Le minimum, que l'on soit bon ou mauvais, c'est de courir".
Qu'avez-vous pensé de votre adversaire : le Stade de Reims ?
"Il faut déjà les féliciter. Les Rémois ont joué leur jeu, ils nous ont mangés partout. Nous avons pris une leçon dans tous les domaines. Nous manquions d'agressivité, nous étions trop passifs. En première période, nous n'avons pas remporté un duel. Hormis sur coups de pied arrêtés, je ne vois pas comment nous aurions pu marquer. Nous n'avons obtenu qu'une situation dans le jeu par l'intermédiaire de Christian Kouakou".
Au retour des vestiaires, on a assisté à une tentative de réaction de vos joueurs avec les rentrées à la pause de Vincent Bessat et Christian Kouakou et un passage en 4-4-2…
"Nous avons mis en place un couple à la récupération et ajouter une solution supplémentaire en attaque, mais nous n'avons fait qu'illusion. Concernant les changements à la mi-temps, Manu (Imorou) avait un problème au mollet et le petit Jean-Victor (Makengo) se trouvait en difficulté".
Avec trois journées en l'espace de sept jours et 72 heures après un déplacement à Lille, le groupe éprouvait-il de la fatigue ?
"On ne peut pas dire que nous étions carbonisés par cet enchaînement. Seulement quatre éléments (Rémy Vercoutre, Dennis Appiah, Jordan Adéoti et Julien Féret) ont disputé les trois matches dont le gardien. Pour tout le reste de l'effectif, nous avions géré les temps de jeu en les mettant au repos ou en les économisant. Il y a aussi toutes ces petites blessures où les joueurs s'arrêtent deux-trois jours. Ils ne reprennent que le mercredi ou le jeudi. Il faut que ça s'arrête, car à force de souffler, nous nous sommes essoufflés. S'ils ont bien compris le message, il ne devrait pas y avoir dix garçons devant la porte du doc demain matin (dimanche)".
Pourtant, le Stade Malherbe possédait une belle opportunité avant cette 25e journée de remonter sur le podium (à égalité avec Nice)…
"C'est une grande interrogation. Quand j'entends parler d'Europe et que je vois des prestations comme celles-ci, ça prouve bien, qu'aujourd'hui, le costume est trop grand pour nous".
Etes-vous inquiet pour la suite de la saison sachant qu'un calendrier compliqué vous attend avec des déplacements à Lyon et Saint-Etienne et les réceptions de Rennes et Monaco dans les quatre prochaines journées (huitième avant les matches du dimanche, le club normand possède dix points d'avance sur le premier relégable) ?
"J'ai toujours la conviction que nous serons en Ligue 1 la saison prochaine. Nous gagnerons le match ou le match et demi qui nous manque. Après, il faut se demander quelles sont les ambitions des joueurs ? Ce soir (samedi), nous avions la possibilité d'être troisièmes. La moindre des choses, c'est de la jouer cette rencontre. Après, les matches qui arrivent ne sont pas les plus compliqués à préparer. Les garçons sont parfaitement conscients qu'ils sont en danger et que s'ils ne font pas les efforts, ça risque de faire cher".
- Infirmerie
Opération de l'épaule pour Ismaël Diomandé

Touché à l'épaule en retombant mal en fin de rencontre, Ismaël Diomandé souffre d'une luxation. Opéré dès ce dimanche, le milieu défensif, arrivé sous la forme d'un prêt avec option d'achat en provenance de Saint-Etienne durant le mercato d'hiver, sera indisponible plusieurs semaines.
Sorti à la pause, Emmanuel Imorou souffre du mollet. Une zone du corps qui a très souvent handicapé le latéral gauche du SMC cette saison. "Je ne sais pas combien de temps il sera absent", commentait Patrice Garande en conférence de presse d'après-match. Deux éléments qui rejoignent Syam Ben Youssef (côtes), Alaeddine Yahia (adducteurs), Jonathan Delaplace (mollet) et Hervé Bazile (aine) dans une infirmerie déjà copieusement garnie.
Au regard de cette hécatombe, le coach du SMC a appliqué le principe de précaution concernant Damien Da Silva, de retour après un mois d'absence à cause d'une élongation aux ischio-jambiers, en le remplaçant à 20' du terme. "Comme Damien ne se trouvait pas à 100%, il existait un risque de rechute. A 2-0, j'ai préféré préserver son intégrité physique".
P.Garande "C'est le genre de match qui me laisse dans une vraie colère, on a commencé à courir après la soufflante à la mi-temps" #SMCSDR
— SMC Officiel (@SMCaen_officiel) 6 Février 2016