J34. Le Stade Malherbe ne boxe pas dans la même catégorie

Le contexte

Attention à la réaction d'orgueil du PSG

Alors que sa formation vient d'enchaîner trois défaites lors de ses quatre dernières sorties, Patrice Garande exhortait ses troupes à s'inspirer des qualifications européennes de l'Atlético Madrid et de Liverpool cette semaine. "Je ne parle pas de la qualité des joueurs, du niveau technique ou de la tactique, mais j'ai vu des mecs courir, courir et encore courir comme des malades. Ils ne renoncent jamais. Pourquoi nous n'aurions pas cette qualité que possède l'Atlético".

Déjà assuré d'un quatrième titre de champion de France consécutif depuis un mois, le PSG, lui, ne se trouve pas pour autant en vacances anticipées. Et pour cause, après la réception des Normands, les coéquipiers de Zlatan Ibrahimovic disputeront une demi-finale de Coupe de France, mardi prochain, sur le synthétique de Lorient avant d'enchaîner cinq jours plus tard avec… la finale de la Coupe de la Ligue contre Lille.

Reste à savoir dans quel état d'esprit la formation parisienne va aborder cette confrontation face à Caen cinq jours après son élimination en quarts de finale de la Ligue des Champions. "Est-ce qu'elle aura surmonté (sa déception). Nous ne savons pas dans quel état d'esprit elle va être", s'interrogeait le coach du SMC. "C'est une bête blessée, mais je crains la réaction d'orgueil de ses grands joueurs. Ils rebondissent toujours".

Les compositions

Patrice Garande renouvele la défense à cinq

Malgré l'absence de Syam Ben Youssef (cuisse) et le forfait de dernière minute de Damien Da Silva, victime de douleurs intercostales, Patrice Garande reconduisait son schéma en 5-4-1 avec trois défenseurs centraux ; Nicolas Seube qui portait pour l'occasion le brassard de capitaine occupant l'axe gauche de cette charnière inédite. Un schéma qui avait parfaitement fonctionné à Saint-Etienne et contre Monaco.

Au milieu, le patron technique du SMC optait pour un duo de récupérateurs avec Jonathan Delaplace associé à Jordan Leborgne. Conséquence, Julien Féret qui avait débuté toutes les rencontres des "Bleu et Rouge", toutes compétitions confondues, depuis le début de la saison s'asseyait sur le banc. Pour pallier la blessure aux côtes d'Andy Delort, indisponible pour la première fois hormis lors de sa suspension face à l'ASM, le coach normand accordait sa confiance à Jordan Nkololo en avant-centre.

Au PSG, Laurent Blanc, privé des services, entre autres, de Thiago Silva, David Luiz et Marco Verratti, présentait, malgré tout, un onze de départ plus que compétitif avec, notamment, une ligne d'attaque de feu composée de Zlatan Ibrahimovic, Edinson Cavani et Lucas soutenue par Angel Di Maria. A noter la présence dans les cages de Salvatore Sirigu, en lieu et place de Kevin Trapp ; l'entraîneur parisien accordant du temps de jeu à son habituel gardien remplaçant avant les échéances en coupes nationales de la semaine prochaine où l'international italien officiera.

Le film du match

Jeu, set et match pour Paris

• 12'. Alors qu'ils se trouvent en situation offensive, les Caennais se font piéger en contre. Une passe de Jordan Nkololo dans le dos de Jonathan Delaplace à la hauteur de la surface de réparation parisienne est récupérée par Benjamin Stambouli. Remontant tout le terrain, la sentinelle du PSG voit son ouverture en profondeur interceptée par Alaeddine Yahia, mais le Franco-tunisien se fait subtiliser le "cuir" par... Jordan Adéoti. Une mésentente entre les deux arrières centraux normands qui profite à Zlatan Ibrahimovic dont la frappe des 20 mètres trompe Rémy Vercoutre. Paris SG 1-0 SM Caen
• 15'. La volée au second poteau de Ronny Rodelin, consécutive à un centre de Vincent Bessat, est légèrement trop croisée. Soixante secondes auparavant, les visiteurs s'étaient déjà montrés dangereux ; Salvatore Sirigu relâchant un tir de Nkololo avant de se jeter dans les pieds de Jordan Leborgne qui avait poursuivi son effort.
• 22'. Suite à un décrochage d'Ibrahimovic, le centre de Blaise Matuidi trouve la tête de Lucas. Il faut un arrêt réflexe du gardien du Stade Malherbe pour empêcher les hommes de Laurent Blanc de réaliser le break.
• 35'. Après une nouvelle perte de balle des "Bleu et Rouge" dans leur camp, Matuidi, à la récupération, transmet à Ibrahimovic qui décale à Cavani dont la balle piquée passe au-dessus de la transversale de Vercoutre.
• 43'. Sur un corner rentrant de Bessat, la tête de Nkololo est sauvée sur sa ligne par Stambouli. Quasiment dans la foulée, l'international congolais, profitant d'une glissade de Presnel Kimpembe, alerte Saidi Ntibazonkiza. La tentative du Burundais est détournée d'une magnifique envolée par Sirigu (45').
• 45+2'. Dans les arrêts de jeu, Matuidi, arrivant lancé et profitant d'un centre en retrait d'Ibrahimovic, double la mise pour les locaux. Paris SG 2-0 SM Caen
• 49'. Lancé dans le dos de la défense caennaise par Ibrahimovic, Matuidi, fixant parfaitement l'ultime rempart du SMC, centre en retrait pour Cavani qui n'a plus qu'à pousser le ballon au fond des filets malgré le retour désespéré de Yahia. Paris SG 3-0 SM Caen
• 52'. Sur un long dégagement de Kimpembe, Ibrahimovic dévie de la tête dans la course de Di Maria. Prenant de vitesse l'arrière-garde normande, l'Argentin conclut son rush d'une merveille de balle lobée. Paris SG 4-0 SM Caen
• 57'. La volée au ras du montant droit des cages du Stade Malherbe d'Ibrahimovic, consécutive à un centre venue de la gauche de Layvin Kurzawa, ne laisse aucune chance à Vercoutre. Paris SG 5-0 SM Caen
• 76'. Lancé dans la profondeur par Hervin Ongenda, depuis quelques minutes sur le pré, Cavani trouve Maxwell, également rentré en jeu, dans les 16,50 mètres adverses. D'une frappe au premier poteau, le latéral brésilien alourdit encore un peu plus la marque. Paris SG 6-0 SM Caen

La réaction

Patrice Garande : "POur nous, le match a duré 11'"

"Je n'imaginais pas que nous serions aussi apathiques et que nous n'arriverions pas à les pousser dans leurs retranchements. Pour nous, le match a duré 11'. Dès que nous avons pris le premier but, c'était fini. Avec le ballon, nous avons été catastrophiques. Nous aurions pu en prendre plus. Depuis que nous avons acquis notre maintien début mars, nous sommes incapables d'aller chercher quelque chose d'autre".