J35. Jérémy Sorbon : "Nous restons sur le qui-vive"

Né et formé à Caen avant d'y disputer neuf saisons chez les professionnels, Jérémy Sorbon, malgré le succès de l'En Avant aux dépens de Rennes lors de la journée précédente, ne considère pas le maintien de sa formation comme acquis. Un renouvellement définitif du bail du club breton en Ligue 1 qui passe par une victoire aux dépens du Stade Malherbe.

Depuis le retour de blessure de Jérémy Sorbon, ici, en train de s'interposer devant Andy Delort, Guingamp a enchaîné trois victoires et un nul lors des cinq dernières journées.
Depuis le retour de blessure de Jérémy Sorbon, ici, en train de s'interposer devant Andy Delort, Guingamp a enchaîné trois victoires et un nul lors des cinq dernières journées.

On imagine que Guingamp respire mieux depuis son succès à Rennes (3-0) qui vous a permis d'atteindre la barre des 42 points…

"Ah ces fameux 42 points… Le week-end dernier, nous en avons obtenu trois très importants, en plus dans un derby, sachant que le calendrier qui nous attend n'est pas facile(1). Bien sûr que nous sommes un peu soulagés, mais nous restons sur le qui-vive, car mathématiquement, notre maintien n'est pas encore acquis(2). Les équipes classées derrière nous peuvent encore revenir".

"Une prise de conscience à l'intérieur du groupe"

Votre victoire aux dépens du voisin breton a, néanmoins, confirmé votre dynamique actuelle. Hormis la défaite contre le PSG, vous restez sur trois succès et un nul lors de vos cinq dernières sorties. Une période faste qui coïncide avec votre retour à la compétition après votre blessure aux adducteurs qui vous a fait manquer trois semaines de championnat…

"Je ne pense pas que ma présence explique nos résultats(3). Il y a surtout eu une prise de conscience à l'intérieur du groupe. Quand nous mettons les ingrédients nécessaires, quand nous jouons ensemble, en équipe, nous pouvons réaliser de belles choses comme l'a démontré notre prestation face à Saint-Etienne (succès 2-0)".

Dans ce contexte, comment envisagez-vous la réception du Stade Malherbe qui marque le pas depuis quelques semaines après avoir passé les deux tiers de la saison dans le Top 6 ?

"Nous nous attendons à un combat. Malherbe a été très costaud toute la saison. Après, ce n'est pas forcément évident à gérer quand vous n'êtes pas habitués à jouer le haut du tableau. Maintenant, je ne sais pas pourquoi c'est plus difficile en ce moment. Je ne suis pas dans leur vestiaire. Nous, de notre côté, cette semaine, ce fut travail, travail et encore travail. Nous voulons battre Caen pour accomplir un pas supplémentaire vers le maintien. Nous ne comptons pas sur d'éventuels faux pas de nos concurrents directs".

Au regard de votre passé, ces retrouvailles avec le club normand sont toujours un peu spéciales. Avec Guingamp, vous avez d'ailleurs foulé pour la première fois de votre carrière la pelouse de d'Ornano sous un autre maillot que celui du SMC…

"Oui, c'était la saison dernière (25 avril 2015). Quand vous accomplissez l'essentiel de votre carrière dans le club où vous avez été formé, c'est forcément un rendez-vous particulier d'y retourner. Je possède encore toutes mes attaches à Caen : mes amis, ma mère, ma sœur, ma belle-famille. Je reviens régulièrement dans la région. En plus, pour le Stade Malherbe aussi, c'était particulier puisque cette rencontre marquait le retour à d'Ornano du président Jean-François Fortin (après l'affaire des matches présumés truqués)".

"entre Reynald, Sloan, Nico et moi, Guingamp aime les Caennais"

Si vous deviez ressortir un souvenir de vos années au Stade Malherbe ?

"C'est difficile, il y en a tellement. Je retiens, bien entendu, la finale de la Coupe de la Ligue (en 2005) que je ne m'attendais pas forcément disputer  au début de ma carrière. Derrière, j'avais enchaîné avec les quatre dernières journées de championnat. Il y a aussi la saison de la remontée en Ligue 1, en 2007-2008 où nous avions effectué un super parcours (11e) en décrochant notre maintien de bonne heure".

L'avantage à l'En Avant, c'est que vous ne manquez pas d'ex-Caennais pour évoquer la Normandie…

"C'est vrai que Guingamp aime les Caennais. Avec Reynald (Lemaître), Sloan (Privat) et Nico (Benezet), nous évoquons souvent nos passages à Caen respectifs. Bon, je ne vous dirais pas de quoi on parle. Ça reste dans le vestiaire. Tout ce que je peux dire, c'est que contrairement à ce que l'on pourrait penser, c'est Nico qui se fait chambrer le plus (rires)".

  • L1. J35 - Guingamp (14e) / SM Caen (9e), dimanche 24 avril à 17 heures au stade de Roudourou.

(1)Après la réception du Stade Malherbe, Guingamp enchaînera par deux déplacements à Monaco et Lille avant de clôturer le championnat en accueillant Nice.

(2)Au soir de la 34e journée, l'EAG, 14e, dispose de huit longueurs d'avance sur le premier relégable, le Gazélec Ajaccio.

(3)En l'absence de Jérémy Sorbon, sorti à l'heure de jeu contre Bordeaux (J26), Guingamp s'est incliné à trois reprises et a concédé le nul face à Angers.

En Avant de Guingamp

  • Président : Bertrand Desplat.
  • Budget : 25 M€.
  • Stade de Roudourou (18 700 places).
  • Palmarès : vainqueur de la Coupe de France en 2009 et 2014 ; finaliste de la Coupe de France en 1997 ; vice-champion de France de Ligue 2 en 1995, 2000 et 2013.
  • Cette saison : 14e avec 42 points (11V-9N-14D) ; 8e attaque avec 42 buts marqués, 13e défense avec 49 buts encaissés.
  • A domicile : 13e avec 24 points en 17 matches (6V-6N-5D) ; 3e attaque avec 28 buts marqués, 18e défense avec 24 buts encaissés.

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