Un revers par quatre buts d'écart à d'Ornano, ce n'était plus arrivé au Stade Malherbe depuis 21 ans et une défaite le 10 septembre 1994 face à Auxerre, 5-1. Cependant, malgré l'ampleur de la marque, pas question dans le camp caennais de tomber dans la sinistrose. "Vous (les journalistes) allez encore me prendre pour un fou, mais j'ai trouvé de nombreux points positifs", retient Patrice Garande satisfait du comportement de ses protégés dans l'acte initial.
"Le score est un peu sévère. Tout n'est pas négatif. Si on m'avait dit que nous en encaisserions quatre après le contenu proposé en première période où nous avions réussi ce que nous voulions mettre en place, je ne l'aurais pas cru. Nous nous sommes procuré des occasions, nous avons joué vers l'avant, nous avons impulsé du rythme", énumère le coach du SMC dont l'équipe a pêché par manque de réalisme.
"La différence se situe au niveau de l'efficacité dans les zones de vérités", abonde Rémy Vercoutre qui retrouvait son ancien club. Un constat confirmé par les chiffres ; les deux formations comptant un nombre de tirs quasiment identique (14 pour Caen contre 13 pour l'OL, cinq cadrés de chaque côté). "Quand il y a un tel talent face à nous…", soufflait le gardien des "Bleu et Rouge" référence au coup du chapeau de Nabil Fekir.
Une première période malgré tout référence
Bien que menés de deux longueurs à la pause, les coéquipiers de Julien Féret n'entendaient pas, pour autant, rendre les armes, mais la seconde mi-temps ne s'est pas déroulée exactement comme ils l'avaient imaginé. "Même si ce deuxième but nous tue, j'étais persuadé qu'il pouvait encore se passer quelque chose", explique le technicien normand. "C'est le discours que j'ai tenu aux joueurs".
"Honnêtement, je pensais qu'au retour des vestiaires, nous pourrions renverser la vapeur. Nous n'étions pas si abattus, car nous avions effectué 45 premières minutes d'assez bonne facture", ajoute Rémy Vercoutre dont la déception était atténuée par la qualité de l'adversaire. "Nous n'avons pas à rougir de notre défaite. Quand les calendriers sont publiés, nous savons pertinemment que certains matches constituent des "bonus". Celui contre Lyon appartient à cette catégorie".
"Maintenant, si nous voulons exister dans ce championnat, il faudra rectifier certaines choses", prévient le portier malherbiste. "Encaisser quatre buts, ce n'est jamais anodin. Il faudra s'en souvenir". "Nous avons pris une claque sur le plan défensif", concède Patrice Garande toujours à la recherche de ce fameux équilibre. "Le championnat ne s'arrête après cette 4e journée. Nous sommes sur le bon chemin".
Le même nombre de points que la saison dernière
"Nous n'affronterons pas tous les jours une équipe comme Lyon", rappelle, fort justement, l'entraîneur du SMC qui n'oublie pas le rôle déterminant des arrêts d'Anthony Lopes au cours de cette partie. "A la fin du match, j'ai dit aux garçons de relever la tête, car il régnait beaucoup de déception dans le vestiaire. Je pense, qu'à travers la première période, les joueurs ont compris qu'ils étaient capables de réaliser des choses".
Conséquence de ce revers, le club du président Jean-François Fortin présente un bilan équilibré à la fin du mois d'août avec deux succès pour autant de défaites et six points au classement. Comme lors de l'exercice précédent. "Nous n'avons pas joué les mêmes adversaires", nuance le patron technique des "Bleu et Rouge" pas très friand de ce jeu des comparaisons entre les saisons.
Néanmoins, le prochain temps de passage correspondant à une nouvelle coupure internationale à la mi-octobre pourrait être plus significatif. En 2014-2015, les Normands n'avaient engrangé que deux unités en l'espace de cinq rencontres avec certes Saint-Etienne, le PSG et Marseille au menu. Reste à savoir si le programme de cette année avec trois réceptions (Montpellier, Ajaccio et les "Verts") pour deux déplacements (Troyes et Lorient) sera plus digeste.
