J9. Le Stade Malherbe s'invite à la table des grands

Le contexte

Un match de haut de tableau

Fort du meilleur départ de son histoire en Ligue 1 avec 15 points⁽¹⁾, c'est avec le dossard n°6 que le Stade Malherbe recevait l'ASSE, dauphin du leader parisien (classements avant les résultats enregistrés vendredi et samedi pour cette neuvième journée). "Une rencontre de haut de tableau", comme la décrit Jordan Adéoti qui pouvait permettre aux Caennais, en cas de victoire, de prendre 14 longueurs d'avance sur la zone rouge (avec, qui plus est, une différence de buts largement favorable).

Car même si le club du président Jean-François Fortin tutoie les sommets dans ce premier quart de championnat, il n'en oublie pas que son ambition n°1 consiste à renouveler son bail en L1. "Il serait très prématuré de parler d'un autre objectif", témoigne, prudent, la sentinelle du SMC. Il faut dire que des exemples récents ont montré qu'une excellente entame ne constituait pas un gage de succès pour la suite de la saison.

"Un équilibre reste toujours fragile. Ça peut aller très vite dans les deux sens. Ça tient à des détails", rappelle Patrice Garande ayant encore en mémoire le faux pas à Lorient alors que son équipe se trouvait dans une situation de confort, d'un point de vue mathématique, comparable. Au regard de l'identité de l'adversaire, Damien Da Silva, l'arrière central normand ne pense pas que lui et ses partenaires retomberont dans des travers similaires. "Saint-Etienne, c'est un gros morceau. Nous allons passer un test".

Les compositions

Patrice Garande ne change pas une équipe qui gagne

Par rapport au onze de départ aligné contre le Gazélec Ajaccio durant la journée précédente (victoire 2-0), Patrice Garande ne procédait à aucun changement. Une composition identique lors de deux rencontres de rang, cela ne s'était plus produit chez les "Bleu et Rouge" depuis les première et deuxième journées. Il faut dire qu'entre les blessures, les suspensions et les ultimes mouvements du mercato, le coach du SMC n'en a quasiment jamais eu l'occasion.

Du coup, Jordan Leborgne, présent pour la première fois au coup d'envoi d'un match de Ligue 1 il y a huit jours face aux Corses, fêtait sa deuxième titularisation consécutive. A noter également la baptême du feu dans le groupe normand de Saidi Ntibazonkiza. Désormais qualifié, la dernière recrue du Stade Malherbe figurait dans les "18". "Saidi n'a pas 1 h 30 dans les jambes, mais il m'offre une option supplémentaire. Il peut nous rendre des services au cours de partie", expliquait l'entraîneur des locaux.

Du côté des "Verts", Christophe Galtier était privé des services de cinq éléments : Kévin Théophile-Catherine, fracture du cinquième métatarse, Kévin Malcuit, suspendu, Renaud Cohade, en délicatesse avec son genou, Florentin Pogba et Jérémy Clément, tous les deux victimes de lésions musculaires. Fidèle à ses habitudes, le technicien stéphanois procédait à un léger turnover avec les titularisations, entre autres, de Jonathan Brison, Ismaël Diomandé, Kévin Monnet-Paquet et Jean-Christophe Bahebeck.

Le film du match

Andy Delort Débloque son compteur à domicile

• 2'. Première alerte dans le camp normand avec ce ballon dans la profondeur pour Kévin Monnet-Paquet. Heureusement pour le SMC, l'ailier stéphanois rate son contrôle ce qui permet à Alaeddine Yahia d'intervenir.
• 5'. Sur un renversement de jeu de Jordan Leborgne, Vincent Bessat réalise un petit festival en éliminant trois adversaires dans un périmètre restreint avant de déclencher une frappe du gauche captée tranquillement par Stéphane Ruffier.
• 10'. Après une demi-volée de Julien Féret, consécutive à un corner, trouvant les gants du portier visiteur, Monnet-Paquet lui répond 120 secondes plus tard. Rentrant sur son pied gauche, le n°22 de l'ASSE oblige Rémy Vercoutre à une horizontale.
• 23'. A la suite d'un dégagement de Vercoutre dévié de la tête par Ronny Rodelin, Andy Delort gagne son duel avec le capitaine des "Verts", Loïc Perrin, mais, dans un angle fermé, bute sur Ruffier.
• 33'. Sur un centre d'Emmanuel Imorou, l'enchaînement amortie poitrine - frappe en pivot de Delort met à contribution l'ultime rempart des visiteurs, impeccable durant cette demi-heure initiale.
• 37'. Après un débordement et un centre du droit de Bessat, Yahia, à la lutte avec Moustapha Bayal Sall, ne parvient pas à rabattre son "coup de boule" dans le ballon.
• 43'. Vercoutre se couche parfaitement sur un tir au premier poteau de Monnet-Paquet, servi par Valentin Eysseric et parti dans le dos de Damien Da Silva.
• 59'. Delort dépose Jonathan Brison avant d'ajuster un centre dont Rodelin coupe parfaitement la trajectoire, mais sa reprise n'est pas cadrée.
• 61'. Sur un contre, Féret décale dans le couloir gauche Bessat qui d'un centre à ras de terre au second poteau offre un caviar à Delort ; l'avant-centre du SMC n'ayant plus qu'à pousser le "cuir" au fond des filets pour sa première réalisation de la saison à d'Ornano. SM Caen 1-0 Saint-Etienne
• 65'. Rémy Vercoutre claque au-dessus de sa transversale une tête de Perrin, consécutive à un corner d'Eysseric.
• 79'. Sur un ballon quasiment récupéré dans leurs propres 16,50 mètres, les Caennais développent une attaque éclair. Féret, à la baguette, lance en profondeur Delort qui résiste au retour de Bayal Sall, mais Ruffier grâce à une main droite extrêmement ferme réalise un arrêt exceptionnel sur la tentative du n°9 normand.
• 83'. Après une récupération haute, Romain Hamouma, un ancien de la maison malherbiste, sert Vincent Pajot dans la surface de réparation. Son centre en retrait est repris de l'extérieur du droit par Nolan Roux dont la frappe passe largement au-dessus alors que Vercoutre avait déserté ses cages.
• 90'. Le coup franc d'Hervé Bazile, consécutif à un ballon capté par Ruffier en dehors des 16,50 mètres, frôle les montants du gardien stéphanois.

La déclaration

Patrice Garande : "Un bonheur total"

"C'est un match abouti même si nous ne l'avons pas bien commencé, en tout cas, pas comme nous l'aurions souhaité. Nous avions décidé de mettre beaucoup de rythme de pression d'entrée, mais nous n'avons pas su le faire. Nous avons beaucoup de déchets dans l'utilisation du ballon. Malgré ça, nous nous sommes procuré des situations de but", analyse Patrice Garande, l'entraîneur du Stade Malherbe.

"La deuxième mi-temps, d'un point de vue collectif, fut bien meilleure. J'ai vu beaucoup d'envie, de générosité et de combativité et comme j'ai des joueurs qui sont capables de faire des choses techniquement. Les points dont nous disposons, nous ne les avons pas volés même si le classement reste, pour moi, symbolique. Maintenant, nous vivons un bonheur total".

.@AndyDelort9 "Ce premier but dans ce stade fait vraiment plaisir, ça me tenait à cœur" #SMCASSE pic.twitter.com/QQ8lM95Fre

— SMC Officiel (@SMCaen_officiel) 4 Octobre 2015