J9. le Stade Malherbe veut passer au "Vert"

Pour les plus optimistes des supporters "Bleu et Rouge" qui rêveraient déjà de Coupe d'Europe, un simple coup d'œil dans les archives rappelle qu'une bonne entame n'est absolument pas un gage de succès pour la suite du championnat. Durant l'exercice précédent, le FC Metz pointait au 5^e rang après huit journées avec 14 points avant de vivre une descente aux enfers (une seule victoire en L1 entre octobre et mars) qui a conduit les Lorrains à la relégation.

Un contexte dont sont parfaitement conscients les coéquipiers de Julien Féret qui comptent, eux, 15 unités à ce même stade de la saison. "Il serait très prématuré de parler d'un autre objectif (que le maintien)", se montre, prudent, Jordan Adéoti, une des sentinelles du Stade Malherbe. Ce total synonyme de meilleur départ de l'histoire du club normand en première division leur confère, néanmoins, un confortable matelas d'avance sur la zone rouge (11 longueurs au soir de la huitième journée).

"Ça peut aller très vite dans les deux sens. Un équilibre reste toujours fragile. Ça tient à des détails", nuance Patrice Garande. Un technicien caennais n'oubliant pas que, l'année dernière, si son collectif a effectué une remontée fantastique, c'est aussi parce que certaines équipes se sont écroulées. "Ce que nous avons accompli sur la phase retour, d'autres peuvent très bien le réaliser à leur tour", lance comme avertissement le coach du SMC.

La jurisprudence Lorient

Dans une situation similaire avant de se déplacer au Moustoir, les Malherbistes n'avaient pas su gérer ce confort que leur octroie, à la veille de cette neuvième étape, leur 6^e place au classement. "Notre défaite à Lorient constitue l'exemple type qu'au moindre relâchement, même inconsciemment, nous serons punis", explique Damien Da Silva qui retire du positif de cette expérience. "C'est bien que ça nous soit déjà arrivé, nous sommes prévenus".

Au regard de l'identité du futur adversaire du SMC, le défenseur central caennais ne croit pas que ses partenaires et lui retombent dans des travers identiques. "Saint-Etienne, c'est un gros morceau. Nous allons passer un test". Une analyse partagée par Patrice Garande ne se laissant pas aveugler par les deux derniers résultats pour autant de revers des "Verts" : "Cette formation stéphanoise me semble plus forte et plus expérimentée que la saison passée".

Grâce, notamment, à une série de cinq succès de rang, le club du Forez se présentera à d'Ornano avec le statut de dauphin du leader parisien. "Disputer les matches de Coupe d'Europe a permis à Saint-Etienne de se mettre dans le rythme plus tôt, d'emmagasiner de la confiance et des points", détaille l'entraîneur malherbiste. Reste à savoir dans quel état physique se trouvera l'ASSE moins de 72 heures après sa sortie en Ligue Europa à la Lazio Rome ?

Cette fois-ci, c'est la bonne pour Ntibazonkiza

"Christophe (Galtier, le coach des "Verts") possède un effectif qu'il fait beaucoup tourner, principalement devant où il dispose de nombreuses solutions. Nous serons opposés à une équipe compétitive avec de la fraîcheur en attaque", poursuit le patron technique du Stade Malherbe qui intègre pour la première fois dans son groupe le Burundais Saidi Ntibazonkiza ; le seul changement par rapport aux 18 éléments convoqués contre le Gazélec.

Après un faux départ face à Ajaccio, sa lettre de sortie de la Fédération turque n'étant pas arrivée en temps et en heure, la dernière recrue en date du club du président Jean-François Fortin pourrait, en fonction des circonstances de cette confrontation, connaître son baptême du feu sous le maillot "bleu et rouge". "Il n'a pas 1 h 30 dans les jambes, mais Saidi m'offre une option supplémentaire. Il peut nous rendre des services de par sa polyvalence, sa culture tactique et sa technique qu'il met au service du collectif".

Dans ce rendez-vous au sommet entre le 6^e et 2^e - "c'est une rencontre de haut de tableau. Il ne faut pas avoir peur des mots", précise Jordan Adéoti - Patrice Garande appelle ses troupes à rester concentrées sur le jeu. "Nous ne devons pas nous tromper. Le plus important pour les joueurs, ce n'est pas ce qui se passe avant ou après, les sollicitations médiatiques et les commentaires des journalistes, mais pendant le match. C'est à ce moment-là que nous existons, que nous montrons qui nous sommes".

P.Garande "@ASSEofficiel est une équipe qui change beaucoup son onze de départ mais ça reste souvent la même animation" #SMCASSE

— SMC Officiel (@SMCaen_officiel) 3 Octobre 2015