Auriez-vous pu devenir un joueur du Stade Malherbe ?
"J'ai porté une fois le maillot de Malherbe dans ma vie. C'était en poussins. Comme tous les gamins de mon âge, je voulais faire du foot et à 9 ans, je me suis inscrit pour jouer au Stade Malherbe. Comme il y avait beaucoup de candidats, des journées de détection étaient organisées et… je n'ai pas été gardé, car j'étais nul (rires) ! C'est comme ça que je suis arrivé après au rugby, un peu par défaut, mais cela ne m'a pas empêché d'en faire pendant 20 ans".
Qu'est-ce que représentait le club normand quand vous étiez plus jeune ?
"J'allais à Venoix avec mes potes. Rien que le fait de se rendre dans ce stade, c'est à lui seul un souvenir inoubliable. Je me souviens de ces tribunes métalliques dans les virages. Quand les spectateurs frappaient dedans, ça faisait un bruit pas possible. Avec mes potes, on tapait aussi dans le ballon tous les soirs sur les terrains de Venoix. On escaladait la fosse. Même si on se faisait virer par le gardien, on revenait une heure plus tard (rires). J'ai également connu les premières années de d'Ornano avec, notamment, des Caen - Marseille en Ligue 2".
Si le grand public connaît votre filiation avec le SMC, c'est surtout grâce à vos références répétées à Mathieu Duhamel, durant l'exercice 2013-2014, dans le classement des meilleurs buteurs européens dans L'Equipe du Dimanche que vous présentiez à l'époque…
"Je répétais tout le temps à mes collègues que Mathieu Duhamel n'arrêtait pas de planter avec Malherbe en Ligue 2. Du coup, à un moment, on a décidé de l'inclure dans le classement. Comme il marquait très souvent, je pouvais quasiment le citer chaque semaine. Et au final, il a fait très belle figure (Mathieu Duhamel avait inscrit 24 buts cette saison en championnat)".
Depuis, vous ne manquez jamais une occasion de rappeler votre amour pour le maillot "Bleu et Rouge"…
"Les responsables de la communication du club m'avaient sollicité il y a environ un an pour réaliser une vidéo (à revoir ci-dessous). J'avais bien entendu accepté. Ensuite, ils sont revenus me voir pour que je donne un coup d'envoi. J'étais super heureux même si je me suis demandé pourquoi moi. Je l'ai donné contre Lyon la saison dernière. C'était super sympa, j'avais plusieurs amis dans les tribunes, Malherbe avait gagné 3-0. Bref, une journée parfaite".
Vous avez également animé, le 19 mai, la grande soirée de présentation du Projet 2020 du Stade Malherbe…
"Pour toutes les raisons affectives que nous avons évoquées, j'étais très heureux qu'on fasse appel à moi. J'ai pris énormément de plaisir dans cet exercice. En plus, j'ai l'impression que les joueurs et les partenaires ainsi que le président et Xavier (Gravelaine) ont apprécié ce que nous avions préparé au niveau de la présentation avec les petites séquences humoristiques".
Que pensez-vous de ce plan de développement comprenant, entre autres, la construction d'un camp d'entraînement, la privatisation du complexe de Venoix et la rénovation du stade d'Ornano ?
"Pour moi, ce projet est à l'image du club : ambitieux, mais raisonnable. A Malherbe, on ne va pas plus vite que la musique, on ne s'enflamme pas, mais on ne s'interdit pas de grandir. Le club possède des assises solides, une stabilité à sa tête. Ce projet s'inscrit dans la lignée de la remarquable gestion du président (Jean-François) Fortin depuis toutes ces années. Le club ne vit pas au-dessus de ses moyens".
Quel est votre avis sur la formidable saison du groupe de Patrice Garande clôturée à la 7e place, le meilleur classement en L1 du SMC depuis l'inauguration de d'Ornano en 1993 ?
"J'ai suivi ce parcours avec beaucoup d'attention. Il avait commencé par ce coup d'éclat au Vélodrome dès la première journée, mais ce qui m'a marqué le plus, c'est la constance dans les résultats. Contrairement aux bonnes saisons précédentes de Malherbe en Ligue 1 où il y avait un creux en hiver, l'équipe a été régulière. Historiquement, Malherbe a toujours réussi des coups contre les gros, mais il chutait face à ses concurrents directs pour le maintien. Cette saison, l'équipe a conjugué les deux".
Si vous deviez ressortir un souvenir de cette saison…
"C'est difficile, car ce que je retiens avant tout, c'est un sentiment global, mais je me rappelle de la réception de Monaco (2-2 avec une égalisation de Christian Kouakou à la dernière minute sur un ciseau retourné). Je l'ai regardé sur mon canapé, devant ma télé. J'avais vu un superbe match où il s'était passé plein de trucs".
Qu'est-ce que vous aimez dans le Stade Malherbe ?
"Quand tu regardes un match de Malherbe, tu ne t'ennuies jamais. Il y a un petit côté "British" dans ce club avec une tradition de spectacle et de beau football. Quand il encaisse deux buts, il cherche à en inscrire trois. La saison dernière, je me souviens de matches de fou à Marseille (victoire 3-2 de Caen) et au PSG (2-2). J'étais au Parc (des Princes) en plus".
(1)Troisième ligne aile, Thomas Thouroude a pratiqué le rugby jusqu'en Fédérale 1 (équivalent de la troisième division) avec le Paris Université club où il a côtoyé Dimitri Yachvili sous les ordres de Vincent Moscato, à l'époque coach.
Sur Europe 1 pendant l'Euro
Sur Europe 1, Thomas Thouroude animera une quotidienne entre 15 et 20 heures pendant l'Euro. ©DR
Durant le Championnat d'Europe qui se déroulera en France du 10 juin au 10 juillet, Thomas Thouroude (38 ans) animera sur Europe 1 une quotidienne sur une tranche de cinq heures (15H-20H). Entre les rencontres, cette émission débriefera l'actualité de l'Euro à la sauce "Thouroude" : de manière informative et divertissante. Le Caennais sera à la tête d'une bande de chroniqueurs (Olivier Dacourt, Jean-Pierre Bernès, Karim Nedjari, Eric Blanc, Chérif Ghemmour…).
Des débuts à France Bleu Basse-Normandie
Pour celui qui a passé 16 ans sur Canal +, il s'agit d'un retour aux sources puisque Thomas Thouroude a commencé sa carrière de journaliste à la radio, sur France Bleu Basse-Normandie, sous la direction du rédacteur en chef Francis Gaugain. "Ce fut l'un de mes premiers maîtres à penser dans la profession. Il m'a appris la passion et la rigueur de ce métier", se souvient le présentateur qu'on retrouvera sur un talk-show de fin d'après-midi sur France 2 à la rentrée 2016. "C'est à cette époque que j'ai suivi mes premiers matches de Malherbe comme journaliste. J'accompagnais Michel Legorjus qui commentait pour France Bleu".
Thomas Thouroude chambreur et supporter du... par STADEMALHERBECAEN
