J11. Le Stade Malherbe n'aime vraiment pas le synthétique

Le contexte

Samedi sera-t-il un autre jour pour Caen ?

Chat échaudé craignant l'eau froide, le Stade Malherbe a pris le maximum de précautions possibles pour son déplacement en Lorraine. 72 heures après un trajet retour, mercredi, qui s'est mué en galère (ne pouvant atterrir à Carpiquet suite à leur rencontre de Coupe de la Ligue, les hommes de Patrice Garande ont dû se poser au Bourget avant de rallier la Normandie en bus, arrivant sur place à 5 h 15), la délégation caennaise a établi ses quartiers dans son hôtel nancéien la veille du match.

Trois jours, donc, après la précédente confrontation entre les deux équipes en Coupe de la Ligue qui s'est soldée par l'élimination du club normand par l'ASNL (défaite 4-2), les deux coaches l'assurent : "ce match sera complètement différent". Un patron technique du SMC qui a tiré des enseignements du 1/16^e de finale. Tout d'abord sur la surface de jeu ; un synthétique de Marcet-Picot usé jusqu'à la moelle et aux faux airs de patinoire par temps humide (ou quand il est arrosé).

"Sur ce synthétique, si nous ne sommes pas présents dans les duels, si nous laissons rebondir le ballon, nous serons immédiatement en difficulté. Dans la maîtrise du ballon, ça nécessite des ajustements. Pour le terrain, notre expérience de mercredi doit nous servir pour demain (samedi)", espérait l'entraîneur des "Bleu et Rouge" qui a perçu des signes d'amélioration mercredi soir.

Les compositions

Retour de la défense avec trois centraux

Pour cette affiche entre l'antépénultième et l'avant-dernier, Patrice Garande changeait - comme attendu - quasiment l'intégralité de sa composition par rapport à la Coupe de la Ligue (seulement trois rescapés avec Jordan Adéoti, Frédéric Guilbert et Jean-Victor Makengo). Dérogeant au 4-1-4-1, le technicien caennais instaurait un 5-3-2 (ou 3-5-2) avec une charnière centrale composée - de droite à gauche - d'Alaeddine Yahia, Jordan Adéoti et Damien Da Silva.

Au milieu de terrain, Nicolas Seube - capitaine en l'absence de Julien Féret - s'installait en sentinelle devant la défense dans un milieu à trois que complétaient Jonathan Delaplace et Jean-Victor Makengo, positionnés un cran plus haut ; Frédéric Guilbert et Vincent Bessat se chargeant de l'animation des côtés. En attaque, Ronny Rodelin se rapprochait de l'avant-centre croate Ivan Santini.

Chez les Nancéiens, le coach Pablo Correa modifiait également son système passant du 4-4-2 au 4-3-3 et les trois quarts de son équipe ; le capitaine Clément Lenglet, le latéral droit Julien Cétout et l'attaquant Loïc Puyo, auteur de deux buts et d'une passe décisive mercredi soir, enchaînant les deux matches. Touché à la cheville lors du 1/16^e de finale, Christophe Mandanne tenait bien sa place à la pointe de l'attaque lorraine au contraire de Youssef Aït Bennasser qui ne figurait même pas dans le groupe.

Le film du match

Un Retard à l'allumage fatal

• 6'. Pas de round d'observation entre les deux équipes avec des locaux qui ouvrent le score sur leur première opportunité. Débordant côté gauche, Issiar Dia adresse un caviar dans les 5,50 mètres à Christophe Mandanne qui pousse le ballon au fond des filets malgré le plongeon sur sa ligne de Rémy Vercoutre ; un but validé par la goal-line technology. Nancy 1-0 SM Caen
• 12'. Sur un coup franc de Benoît Pedretti effleuré de la tête par Clément Lenglet, le gardien caennais réalise un arrêt réflexe du pied incroyable, mais le ballon est mal dégagé par l'arrière-garde du SMC dans un second temps. A la récupération aux neuf mètres, Alou Diarra ouvre son pied pour doubler la mise. Nancy 2-0 SM Caen.
• 33'. Après un coup de pied arrêté de Vincent Bessat, Lenglet puis Diarra sous la pression d'Alaeddine Yahia sont à deux doigts du CSC, mais Guy-Roland Ndy Assembé se détend de tout son long pour sortir le ballon de son cadre.
• 39'. Sur une ouverture de Damien Da Silva, Santini - dans un angle légèrement fermé - tente un extérieur du droit sur lequel l'ultime rempart de l'ASNL se couche parfaitement.
• 42'. La tête quasi à bout portant de Mandanne, consécutive à un centre-tir de volée de Loïc Puyo venant de la gauche, n'attrape pas le cadre normand.
• 46'. Profitant d'un magnifique travail de Ronny Rodelin - contrôle orienté aux dépens de Lenglet conservation du ballon puis fixation de toute la défense lorraine, Bessat, totalement démarqué, voit sa frappe frôlée la lucarne droite de Ndy Assembé.
• 65'. Après une double déviation de Rodelin puis Santini suite à un long coup franc de Jean-Victor Makengo, Diarra repousse la menace alors que Jordan Adéoti se trouvait en embuscade au second poteau.
• 67'. Sur un corner de Jonathan Delaplace, une tête de Damien Da Silva passe à quelques millimètres du montant gauche des cages nancéiennes (67'). Bis repetita cinq minutes plus tard. Sur une remise de Rodelin, consécutive à un coup de pied de coin du n°6 du Stade Malherbe, Santini est tout près de dévier le "cuir" ; le portier lorrain étant tout heureux de voir le ballon lui retombé dans les pieds. Dans la foulée, Rodelin s'essaie dès 20 mètres ; une tentative boxée des deux points par Ndy Assembé (72').
• 80'. Depuis quelques instants sur le terrain, Antony Robic, repiquant à l'intérieur sur son pied droit, déclenche la foudre à l'entrée de la surface de réparation, mais son tir passe de peu à côté de la lucarne droite de Vercoutre.

La réaction

"J'ai aimé la réaction des joueurs en seconde période"

• Patrice Garande, entraîneur du Stade Malherbe : "Nancy a été très efficace en première période, contrairement à nous en seconde. Les joueurs ont perdu un peu confiance. Chaque erreur, on la paye cash. Mais j'ai aimé le comportement des garçons à la mi-temps et leur réaction en seconde période. On aurait mérité de marquer. Malgré notre situation au classement, il faut continuer de jouer, rester calme, protéger les joueurs. Pourquoi le 5-3-2 ? Car je voulais un joueur plus proche d'Ivan (Santini). Je voulais lui associer Ronny".

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— Stade Malherbe Caen (@SMCaen) 29 octobre 2016