J12. Le Stade Malherbe met fin à l'invincibilité niçoise

Le contexte

Etre les premiers à faire chuter le leader niçois

Les supporters "Bleu et Rouge" sont fidèles. Et ce ne sont pas quelques contre-performances qui vont les faire déroger de leur ligne de conduite. Le Malherbe Normandy Kop l'a encore prouvé. Alors qu'ils avaient rencontré Patrice Garande, Alain Cavéglia et les cadres du vestiaire à l'issue de la séance de vendredi, le MNK avait appelé à la mobilisation pour soutenir leurs protégés. Un soutien qui se matérialisait - entre autres - par un jet de confettis faits maison juste avant le coup d'envoi.

Si une série de trois défaites consécutives en championnat (quatre en incluant la Coupe de la Ligue) a fait reculer les partenaires de Nicolas Seube au 18^e rang, soit en position de barragiste, pas question de céder "au catastrophisme" dans les rangs normands comme l'a souligné Xavier Gravelaine, le directeur général du SMC, dans les colonnes de Liberté cette semaine. Il faut dire qu'avant cette 12^e journée, le Stade Malherbe n'accusait que trois longueurs de retard sur le 12^e !

Alors, bien sûr, on a certainement connu mieux pour refaire le plein de confiance que de recevoir un leader invaincu (9V-2N) et qui vient d'enchaîner six victoires de suite en Ligue 1. Néanmoins, même s'il reconnaissait que Nice "est la meilleure équipe de France sur ce début de saison", Patrice Garande ne partageait pas cet avis. "Je préfère affronter une équipe comme ça qu'une autre se trouvant avec nous dans le bas du classement. Les matches ne sont pas joués d'avance".

Les compositions

Confirmation du 5-3-2 côté caennais

Par rapport à la sortie précédente en championnat à Nancy, Patrice Garande qui conservait son système en 5-3-2 n'opérait aucune modification dans sa composition. Seuls Jordan Adéoti et Alaeddine Yahia, deux des trois défenseurs centraux avec Damien Da Silva, inversaient leur position par rapport au déplacement à Marcel-Picot ; le premier cité passant axe gauche, Alaeddine Yahia se plaçant lui en libéro.

Sur le front de l'attaque, comme il y a une semaine, Ronny Rodelin se rapprochait d'Ivan Santini ; une association qui avait laissé entrevoir des promesses en Lorraine. Remis de son élongation derrière la cuisse droite, Yann Karamoh s'asseyait sur le banc au coup d'envoi alors qu'Hervé Bazile ne figurait finalement pas dans le groupe ; le patron technique du SMC ayant retenu au départ 19 éléments.

Du côté niçois, Lucien Favre - trois jours après un revers à domicile en Coupe d'Europe - sortait l'artillerie lourde en alignant son onze type dans un 4-3-3 traditionnel compte tenu de l'absence du traditionnel capitaine et arrière central Paul Baysse. Alors qu'en défense le latéral gauche brésilien Dalbert effectuait son retour de blessure, le technicien suisse des Aiglons titularisait Mario Balotelli ; l'avant-centre italien qui disputait là ses premières minutes à l'extérieur en Ligue 1.

Le film du match

Sur penalty, Ivan Santini n'a pas tremblé

• 13'. Sur un coup franc dans "la boîte" de Vincent Bessat, consécutif à une faute de Mathieu Bodmer sur Ivan Santini, le ballon est relâché par Yoan Cardinale. En catastrophe, la défense niçoise dégage en corner.
• 16'. Après une ouverture de Jean-Michaël Seri, le contrôle raté d'Alassane Pléa se transforme en tir ; une tentative sur laquelle Rémy Vercoutre se couche parfaitement.
• 24'. A la conclusion d'un bon mouvement collectif impliquant, entre autres, Jean-Victor Makengo, Jonathan Delaplace et Ivan Santini, Ronny Rodelin s'essaie à l'entrée de la surface de réparation, mais sa frappe termine dans les gants du gardien azuréen.
• 28'. Sur un énième coup de pied arrêté obtenu par le Stade Malherbe et botté par Bessat, la tête au second poteau de Damien Da Silva contraint Cardinale à une horizontale sur sa ligne.
• 42'. Subtilisant le "cuir" dans les pieds de Malang Sarr, Rodelin est déstabilisé dans les 16,50 mètres par Dalbert, revenu dans son dos. M. Hamel désigne le point de penalty. Une sanction que transforme sans trembler Santini  ; le cinquième but de l'avant-centre croate cette saison. SM Caen 1-0 Nice
• 46'. Après un travail de fixation, Santini décale Delaplace dont le centre en retrait trouve Frédéric Guilbert. La tête quasi à bout portant du n°24 du SMC est repoussée d'un arrêt réflexe par Cardinale. Dans un second temps, la frappe croisée du gauche de Makengo - à l'entrée de la surface de réparation - passe à une poignée de centimètres du montant gauche du portier aiglon.
• 57'. Le tir des 20 mètres de Pléa fait passer un frisson dans les travées de d'Ornano, mais la tentative du n°14 de l'OGC Nice n'attrape pas le cadre. Deux minutes plus tard, la frappe croisée à ras de terre de Mario Balotelli finit sur la base du montant droit de Vercoutre (59').
• 77'. Un coup franc de Seri tiré dans le "paquet" est boxé des deux points par un Vercoutre autoritaire.
• 91'. Sur un corner joué rapidement en deux temps entre Anastosios Donis et Belhanda, Jordan Adéoti repousse la menace dans ses 5,50 mètres.

La réaction

"Du courage, de l'investissement et de solidarité"

• Patrice Garande, entraîneur du Stade Malherbe : "Dans la période actuelle, c'est un soulagement. Je suis très heureux de cette victoire pour les joueurs. J'espère qu'ils vont prendre conscience de leurs possibilités. Tout au long de la semaine, une unité s'est dégagée autour d'eux. Une énergie positive a entouré cette rencontre. La qualité de l'équipe niçoise fait que nous avons tremblé jusqu'à la fin, mais nous avons mis beaucoup de courage, d'investissement et de solidarité. Avec la deuxième mi-temps de Nancy, il y a une certaine continuité. Notre idée était d'abandonner les côtés et de mettre beaucoup de densité dans l'axe, car Nice est une équipe qui prépare beaucoup dans le cœur du jeu. On a senti beaucoup plus de confiance. J'espère que ce n'est pas la vérité que d'un match".