J13. Le Stade Malherbe a fini par céder

Le contexte

Les Caennais pour la passe de trois

Affirmer que le Vélodrome constitue une seconde maison pour le Stade Malherbe serait certainement exagéré. Toujours est-il que depuis 1996, le club normand présentait des statistiques impressionnantes en terre marseillaise avec cinq victoires en huit visites (pour un nul et deux défaites). Parmi les 20 écuries composant actuellement la Ligue 1, c'est sur la pelouse olympienne que la formation caennaise s'est le plus souvent imposée.

Une tendance qui s'est renforcée ces deux dernières saisons avec à chaque fois un succès des protégés de Patrice Garande (3-2 il y a deux ans après avoir été menés 2-0 à l'heure de jeu et 1-0 lors de l'exercice précédent). A l'extérieur, le SMC compte, d'ailleurs, davantage de victoires au Vélodrome que face au PSG, Lyon, Monaco, Saint-Etienne, Lille et Rennes (quatre en 85 déplacements) ! "C'est vrai que nous avons de beaux souvenirs là-bas", reconnaissait Damien Da Silva.

Ayant tout changé depuis un mois du propriétaire (Frank McCourt) au président (Jacques-Henri Eyraud) en passant par le directeur sportif (Andoni Zubizarreta) sans oublier, bien entendu, l'entraîneur avec la nomination de l'ex-Caennais Rudi Garcia, l'OM - à domicile - se trouvait, lui, dans une obligation de résultat suite à son faux pas à Montpellier avant la trêve internationale.

Les compositions

Avec le même onze de départ que contre Nice et nancy

Pour la troisième fois de rang suite au déplacement à Nancy et à la réception de Nice, Patrice Garande optait pour un système en 5-3-2. Un schéma que le patron technique des "Bleu et Rouge" envisage de maintenir jusqu'à la trêve de Noël ; une option tactique offrant une meilleure assise défensive, mais surtout - et contrairement à ce qu'il pourrait suggérer à sa simple énonciation - de jouir d'une animation offensive supérieure.

Après avoir emmené un groupe identique par rapport au succès obtenu aux dépens du leader aiglon il y a deux semaines, "C'est normal. Il le mérite", le coach normand n'apportait également aucun changement dans son onze de départ. Pour la troisième journée de suite, Patrice Garande alignant la même composition avec, notamment, un axe central à trois, un milieu composé de Nicolas Seube, Jonathan Delaplace et Jean-Victor Makengo et un duo d'attaque formé de Ronny Rodelin et Ivan Santini.

Du côté de l'OM, l'entraîneur Rudi Garcia privé des services de Lassana Diarra (suspendu) et Henri Bédimo (opération du ménisque) enregistrait les retours du milieu William Vainqueur et de l'attaquant Bafétimbi Gomis. Un avant-centre marseillais qui héritait au passage du brassard du capitaine. Dépourvu de spécialiste du poste de latéral gauche, l'entraîneur olympien choisissait la solution Karim Rekik ; le Néerlandais ayant déjà dépanné dans ce rôle cette saison.

Le film du match

L'OM a fini par trouver la faille

• 16'. Un centre de Romain Alessandrini quasiment à hauteur du poteau de corner est sorti dans ses 5,50 mètres par un Jordan Adéoti vigilant alors que Bafétimbi Gomis rôdait dans son dos.
• 18'. Une tête presque à bout portant de Karim Rekik - consécutive à un corner sortant de Florian Thauvin - fait passer un frisson dans le camp normand, mais l'arrière néerlandais n'attrape pas le cadre (18').
• 22'. Après une récupération de Nicolas Seube dans le camp marseillais, Jean-Victor Makengo s'essaie des 25 mètres ; une tentative (la seule pour le SMC au cours de cette première période) malheureusement pour les "Bleu et Rouge" largement dévissée.
• 41'. Dans la surface de réparation, Gomis sert Romain Alessandrini. En pivot, le n°11 de l'OM se retourne avant de déclencher une frappe du gauche qui termine dans le petit filet extérieur de Rémy Vercoutre.
• 45'. Sur une longue ouverture dans l'axe à destination de Gomis, le gardien du Stade Malherbe grâce à une sortie au pied impeccable à la limite de ses 16,50 mètres devance de justesse le capitaine olympien.
• 52'. Suite à un renversement de jeu de Zinédine Machach, Thauvin rentre sur son pied gauche avant d'armer un tir qui passe, une nouvelle fois, à côté des cages caennaises.
• 67'. Il faut un retour énorme en taclant de Frédéric Guilbert dans sa surface de réparation pour contrer la frappe d'Alessandrini. L'ailier phocéen se trouvait à la réception d'un ballon dans le dos de la défense caennaise signé Thauvin.
• 76'. Sur un contre marseillais après une situation dangereuse pour le Stade Malherbe avec Guilbert, William Vainqueur - sur un service de Bouna Sarr - voit son tir fuir la lucarne gauche de Vercoutre. 120 secondes plus tard, Thauvin - démarqué au second poteau - manque le cadre de la tête.
• 81'. Après un corner de Thauvin boxé par Vercoutre, Gomis - décalé côté gauche par Rod Fanni dans un deuxième temps - adresse un centre en direction de Rolando dont le coup de tête termine au fond des filets alors qu'Alaeddine Yahia se trouvait au sol. Marseille 1-0 SM Caen

La réaction

"Inexistant dans l'utilisation du ballon"

• Patrice Garande, entraîneur du Stade Malherbe : "Je suis un peu frustré. Une partie de notre plan a fonctionné, car défensivement nous étions bien en place, mais dans l'utilisation du ballon, notamment en première période, nous avons quasiment été inexistants. En seconde mi-temps, c'était un peu mieux. Nous aurions pu avoir une solution intéressante avec Fred Guilbert. Dans l'ensemble, nous ne nous sommes quasiment pas créé d'occasions".