J18. Le Stade Malherbe y voit un peu plus clair

Le contexte

Cette fois-ci, malgré la brume, ça a joué

Ils vont commencer à croire qu'ils sont maudits. Une semaine après leur rencontre reportée à Nantes (fixée au mercredi 18 janvier à 20 heures), les partenaires de Julien Féret se sont retrouvés au chômage technique pour le deuxième samedi consécutif. La faute toujours à ce maudit brouillard qui s'est abattu - cette fois-ci - sur la région caennaise samedi soir. Annulée la veille, la confrontation entre le SMC et le FC Metz s'est finalement disputée - malgré une brume tenace - ce dimanche après-midi avec un coup d'envoi fixé à 14 h 30.

Un choc déjà très important pour le maintien (les deux formations n'étant séparées que de trois points avec une différence de buts favorable pour le Stade Malherbe) que les "Bleu et Rouge" - compte tenu des résultats du week-end et surtout après les victoires de Nantes et Lorient aux dépens d'Angers et Saint-Etienne - abordaient avec le statut peu enviable de lanterne rouge. Une première, cette saison.

Un rendez-vous face aux Lorrains que les hommes de Patrice Garande avaient préparé, notamment, en se mettant au vert à Bayeux depuis jeudi soir. "C'est une forme de continuité", assurait Patrice Garande en conférence de presse d'avant-match, référence au mini-stage organisé pendant 48 heures à Pornichet la semaine dernière avant le déplacement à La Beaujoire. "Bien qu'il soit loin d'être insupportable, nous voulions sortir du contexte caennais".

Les compositions

Matthieu Dreyer titulaire dans les cages

Par rapport à l'équipe alignée il y a deux semaines contre Dijon, Patrice Garande n'opérait qu'un seul changement dans sa composition avec la présence au coup d'envoi - pour la première cette saison - de Matthieu Dreyer dans les cages caennaises ; Paul Reulet s'asseyant sur le banc tandis que Rémy Vercoutre se trouve toujours en phase de reprise après son claquage de la cuisse droite contracté le 26 novembre face à Guingamp.

Un patron technique du SMC qui renouvelait son dispositif en 3-4-3 avec une défense centrale composée de Damien Da Silva, Alaeddine Yahia ainsi que Jordan Adéoti ; Frédéric Guilbert et Vincent Bessat occupant les couloirs à côté d'un couple de milieu relayeur-créateur formé de Jonathan Delaplace et Julien Féret. Yann Karamoh et Ronny Rodelin, autour d'Ivan Santini, se chargeant de l'animation de la ligne d'attaque.

Du côté messin, l'entraîneur Philippe Hinschberger changeait les trois-quarts de son onze de départ en comparaison à la qualification en quart de finale de la Coupe de la Ligue, mercredi soir, en procédant à sept changements dans son onze de départ avec les titularisations de Thomas Didillon, Jonathan Rivierez, Milan Bisevac, Cheick Doucouré, Georges Mandjeck, Renaud Cohade et Habibou Diallo.

Le film du match

Et un, et deux, et trois zéro

• 10'. Après une tête à hauteur du point de penalty d'Alaeddine Yahia, consécutive à un corner de Julien Féret, Yann Karamoh - légèrement surpris au second poteau - ne peut rabattre le ballon dans les cages adverses.
• 12'. Sur une frappe enveloppée du gauche avec un rebond vicieux d'Habibou Diallo, Matthieu Dreyer - en se couchant sur sa droite puis en repoussant cette tentative des deux mains sur le côté - réalise sa première intervention, en match officiel, sous les couleurs "Bleu et Rouge".
• 17'. Décalé par Féret, auteur d'une percée au cœur de l'arrière-garde messine dont lui seul a le secret, Vincent Bessat adresse un centre en cloche repris par Rodelin. Une volée que capte Thomas Didillon sur sa ligne.
• 20'. La trajectoire d'un centre venant de la gauche de Bessat est coupée par Karamoh. Devançant Ivan Balliu, son vis-à-vis lorrain, le jeune attaquant caennais place une tête décroisée dans le petit filet ; le troisième but n°7 du Stade Malherbe cette saison. SM Caen 1-0 Metz
• 27'. Alors qu'Ivan Santini est un peu trop court, une tête plongeante de Ronny Rodelin - suite à un centre de Karamoh - heurte la base du montant droit du portier mosellan avant qu'il ne dégage le ballon involontairement de la jambe.
• 61'. Alors que les visiteurs évoluent en infériorité numérique depuis quatre minutes et l'expulsion de Milan Bisevac pour "une manchette" dans le visage de Santini (57'), l'avant-centre croate du SMC se fait justice de la meilleure des manières. Après avoir éliminé son garde du corps d'une feinte de corps, le n°26 du SMC réalise le break d'un magnifique tir enroulé des 20 mètres. SM Caen 2-0 Metz
• 75'. Sur une frappe des 20 mètres d'Ismaïla Sarr, Dreyer se détend de tout son long pour détourner le ballon en corner. Deux minutes plus tard, le gardien caennais se trouve, une nouvelle fois, à la parade sur une tête quasi à bout portant de Simon Falette consécutive un coup de pied de coin de Florent Mollet (77').
• 78'. Suite à un renversement de jeu de Jonathan Delaplace, Rodelin prolonge de la tête dans son dos pour Karamoh dont la volée est repoussée par Didillon.
• 85'. Rentrant sur son pied droit, Thibault Vion voit sa tentative - légèrement déviée par Damien Da Silva - terminer sur le montant droit de Dreyer.
• 90+3'. Servi par Karamoh, Pape Sané qui a remplacé Santini enchaîne contrôle de l'intérieur du gauche frappe de l'extérieur du droit pour tripler la mise. Le premier but en Ligue 1 et sous le maillot "Bleu et Rouge" de l'attaquant sénégalais. SM Caen 3-0 Metz

La réaction

"Les joueurs ont fait preuve de caractère"

• Patrice Garande, entraîneur du SM Caen : "Entre le fait de ne pas avoir joué le week-end dernier à Nantes, le report du match samedi, les résultats qui nous étaient tous défavorables hier soir, plusieurs éléments nous font apprécier encore plus cette victoire. Elle n'était pas évidente à aller chercher. Les joueurs ont fait preuve de caractère. Au niveau du jeu, l'équilibre reste fragile. Nous avons montré des choses très intéressantes pendant 30-35'. Quand nous menions 2-0 et que nous étions à 11 contre 10, on aurait dû avoir une meilleure maîtrise".

Je t'aime @SMCaen. Tu es courageux. Tu dissipes le brouillard dans mon coeur. Santini tu mets de la lumière (et des minasses) <3 #SMCFCM

— La Caencaneuse (@LaCaencaneuse) 18 décembre 2016