J27. Bis repetita pour le Stade Malherbe dans le "Chaudron"

Le contexte

S'inspirer du succès de la saison dernière

Il y a un an, quasiment jour pour jour (le 28 février 2016), le Stade Malherbe - en s'imposant dans le "Chaudron" (2-1) ; la première victoire à Geoffroy-Guichard en Ligue 1 dans l'histoire du club normand - avait réalisé l'une de ses plus belles prestations lors de l'exercice précédent. A l'image de cette saison où ils ont subi la loi des Anglais de Manchester United (0-3, 0-1), les "Verts" venaient aussi juste d'être éliminés en 1/16^e de finale de la Ligue Europa (par les Suisses du FC Bâle à l'époque).

Restant sur un succès contre Nancy (1-0) dans une confrontation cruciale dans la course au maintien, les partenaires de Julien Féret ambitionnaient - face aux Stéphanois - de signer une deuxième victoire de rang ; ce qu'ils ne sont jamais parvenus à effectuer cette saison en championnat. "Ça nous donnerait beaucoup d'air tout en nous faisant du bien au moral", lançait Patrice Garande. "Après, cela ne constitue pas une garantie que tout sera réglé".

Pour passer la seconde, l'entraîneur des "Bleu et Rouge" voulait que sa formation affiche un visage similaire par rapport à celui affiché en première période face à l'ASNL "avec une maîtrise technique permettant de faire courir l'adversaire". "Ce qui a contribué à la qualité de cette première mi-temps, c'est que nous étions compacts ; quelle que soit la hauteur de notre bloc. C'est plus facile pour récupérer les ballons et ça nous permet de trouver des solutions pour le remonter collectivement".

Les compositions

Nicolas Seube remplace Steed Malbranque

Lancé il y a un an à Geoffroy-Guichard, le système à trois défenseurs centraux - devenu la référence du côté de Venoix depuis la fin du mois d'octobre - était reconduit. Dans un 3-5-2 (ou 5-3-2) identique à celui proposé contre Nancy il y a cinq jours, Patrice Garande n'apportait qu'un seul changement dans son onze de départ. Forfait, Steed Malbranque (contusion sur une malléole) cédait sa place de sentinelle à Nicolas Seube.

De retour dans le groupe caennais après avoir manqué la réception des Lorrains à cause d'une gêne aux ischio-jambiers, Yann Karamoh s'asseyait sur le banc au coup d'envoi. Idem pour Jeff Louis ; un international haïtien qui a subi mercredi une ponction sur un genou. "Suite à ses opérations aux genoux, Jeff avait un petit souci de cartilage. Il avait du liquide dans un genou", indiquait le patron technique du SMC.

Du côté des "Verts", Christophe Galtier - qui devait composer avec l'absence de huit éléments : Jorginho (suspendu), Kévin Malcuit et Romain Hamouma (laissés au repos), Florentin Pogba, Ole Selnaes, Oussama Tannane, Cheikh M'Bengue et Alexander Söderlund (infirmerie) - ne dérogeait pas de son 4-2-3-1 au coup d'envoi avant de changer ses plans à la pause en passant en 3-5-2 avec le remplacement du jeune Kenny Rocha Santos par Ronaël Pierre-Gabriel.

Le film du match

Ronny Rodelin : deux buts en une semaine, six points

• 11'. Suite à une passe dans la profondeur de Kenny Rocha Santos entre Jordan Adéoti et Alaeddine Yahia, Robert Beric est tout proche de récupérer le "cuir", mais l'international slovène est devancé par Rémy Vercoutre ; le gardien du Stade Malherbe auteur d'une excellente sortie au pied.
• 25'. Après un appel de Kévin Monnet-Paquet, le n°22 de l'ASSE remet en retrait pour Fabien Lemoine qui arrive lancé ; le tir du milieu de terrain stéphanois est contré par l'arrière-garde caennaise.
• 32'. Sur une ouverture de Julien Féret côté gauche, Vincent Bessat adresse un centre en première intention parfaitement coupé par Ronny Rodelin ; la tête décroisée de l'attaquant réunionnais va se loger dans le petit filet de Stéphane Ruffier. Saint-Etienne 0-1 SM Caen
• 42'. Profitant d'une déviation de Lemoine, Beric enchaîne amorti de la poitrine puis frappe du gauche dans un angle légèrement fermé par le retour de Adéoti ; une tentative qui n'attrape pas le cadre de Vercoutre.
• 48'. Sur une touche de Bessat, Jonathan Delaplace - bénéficiant d'un bon travail d'Ivan Santini - voit son centre-tir du gauche terminer sur la transversale de Ruffier.
• 54'. Après un corner mal repoussé par la défense locale, Adéoti s'essaie des 30 mètres ; une frappe venant lécher la transversale du portier stéphanois qui - sur ce coup-là - n'avait pas esquissé le moindre geste.
• 59'. Décalé côté gauche, Pierre-Yves Polomat déclenche un centre à ras de terre que Syam Ben Youssef - rentré quelques instants auparavant à la place d'un Yahia blessé au niveau de l'aine - enlève au nez et à la barbe de Beric qui attendait le ballon dans les 5,50 mètres.
• 66'. Trois minutes après s'être emmêlé les crayons sur un nouveau centre de Polomat (63'), Beric - suite à une perte de balle des "Bleu et Rouge" dans leur propre moitié de terrain - adresse, lui aussi, un centre qui passe dans le dos de la défense normande, mais également dans celui de Monnet-Paquet.
• 76'. Alors qu'ils étaient tout proches du break sur un pressing impulsé par Yann Karamoh ; l'international U19 français n'étant pas loin d'intercepter le ballon dans les pieds de Ruffier, les hommes de Patrice Garande subissent un contre presque fatal. Débordant côté gauche, Monnet-Paquet adresse un centre en retrait sur lequel Vincent Pajot dévisse complètement sa reprise.
• 85'. Coup sur coup, Karamoh se procure deux énormes occasions de "tuer" le match. Après avoir manqué son contrôle sur une offrande de Frédéric Guilbert se privant d'un premier duel avec Ruffier, le jeune attaquant caennais perd son face-à-face avec l'ultime rempart stéphanois.

La déclaration

"une équipe qui ne veut pas mourir"

• Patrice Garande, entraîneur du SM Caen : "Depuis le temps qu'on court après cette deuxième victoire consécutive. Surtout ici, dans un endroit toujours très particulier. Ça doit nous donner encore plus de confiance pour la suite. Nous avons été très performants défensivement. Offensivement, on peut faire beaucoup mieux. L'investissement des joueurs a été irréprochable. On a affiché le comportement d'une équipe qui ne veut pas mourir. Quatre points d'avance sur la place de barragiste, c'est à la fois beaucoup et rien. Aucun match ne comptera pour du beurre jusqu'à la dernière journée".