J31. Mauvaise opération pour le Stade Malherbe

Le contexte

Une occasion en or à saisir pour le SMC

Au Moustoir, le Stade Malherbe attaquait un mois d'avril très important dans la course contre la relégation ; une période durant laquelle le club normand va affronter plusieurs adversaires de la seconde moitié de tableau (après Lorient, Montpellier, Metz et Nantes suivront). "Il ne faut pas se louper", prévenait Patrice Garande dont les troupes ont profité de la trêve internationale pour se régénérer physiquement et mentalement.

Nancy et Bastia ayant baissé pavillon vendredi et samedi, les Caennais pouvaient, d'ailleurs, accomplir un énorme pas vers le maintien. Avec une victoire, ils compteraient respectivement sept et dix longueurs d'avance sur la place de barragiste (18^e) et sur les relégables à sept étapes du terme du championnat. Mais les partenaires de Julien Féret ne sont pas les seuls à avoir une belle carte à saisir à l'occasion de cette 31^e journée.

Même si aucun chiffre ne plaide en leur faveur (19 défaites, plus mauvaise défense avec 61 buts encaissés, pas une victoire sur ses cinq dernières sorties à domicile), les Merlus - qui n'ont plus quitté la position de lanterne rouge depuis la 10^e journée (le 22 octobre) - sont loin d'être condamnés. En cas de succès aux dépens des "Bleu et Rouge", les hommes de Bernard Casoni revenaient à hauteur du barragiste !

Les compositions

En 3-4-3 avec le retour de Jonathan Delaplace

Devant composer sans Hervé Bazile (rechute au niveau du pubis) dont la saison est vraisemblablement terminée, mais aussi Mouhamadou Dabo, Ismaël Diomandé (reprise collective programmée pour tous les deux, lundi) et Steed Malbranque (toujours handicapé par sa contusion à une malléole), Patrice Garande optait pour un dispositif en 3-4-3 avec Yann Karamoh complétant le trio offensif en compagnie de Ronny Rodelin et Ivan Santini.

"Si Yann joue comme il a effectué sa semaine d'entraînement, je pense qu'on aura une attaque pas mal", avait lâché le patron technique du SMC en conférence de presse d'avant-match. Un coach normand qui enregistrait le retour de Jonathan Delaplace, absent depuis le 4 mars et sa blessure à l'adducteur gauche. Pour son baptême du feu avec le groupe professionnel, Jordan Tell (19 ans) s'asseyait, lui, sur le banc au coup d'envoi.

Du côté des Merlus, l'entraîneur Bernard Casoni - privé des services de l'arrière Steven Moreira et du milieu défensif Alhassan Wakaso ; tous les deux suspendus - ne réservait pas de surprise en titularisant Erwin Koffi sur le flanc droit de sa défense et François Bellugou dans le cœur du jeu. Dans un système en 4-4-2, l'entraîneur lorientais disposait d'un contingent offensif impressionnant avec, entre autres, Majeed Waris, Benjamin Moukandjo et Romain Philippoteaux.

Le film du match

Yann Karamoh n'a pas trouvé la faille

• 6'. Alors que Majeed Waris a coupé - à hauteur des 5,50 mètres - un centre de Benjamin Moukandjo après un débordement côté droit du Camerounais, Rémy Vercoutre réalise une parade incroyable quasiment sur sa ligne.
• 12'. Sur un nouveau centre, mais cette fois-ci provenant du pied gauche de Vincent Le Goff, Moukandjo ne peut reprendre cette offrande au second poteau, vraisemblablement perturbé par l'intervention du gardien caennais qui a légérement effleuré le "cuir" en se détendant de tout son long.
• 23'. D'une sortie au poing autoritaire sur un centre d'Erwin Koffi côté droit, Vercoutre dégage le ballon alors que la menace Waris rôdait. Dans un second temps, la frappe de Romain Philippoteaux est sortie de la tête par Damien Da Silva sur la ligne des 5,50 mètres même si l'ultime rempart du SMC semblait sur la trajectoire.
• 29'. Malgré le tacle glissé de Jordan Adéoti sur une passe en profondeur de Sylvain Marveaux à destination de Waris, le ballon revient dans les pieds de Moukandjo - avec l'aide involontaire d'un Alaeddine Yahia ne réussissant pas à maîtriser le "cuir" - qui fusille Vercoutre d'un tir puissant du droit. Lorient 1-0 SM Caen
• 37'. Grâce à une superbe passe d'Adéoti brisant le premier rideau défensif lorientais, Yann Karamoh se présente devant Benjamin Lecomte, mais le jeune attaquant caennais - qui avait ouvert son pied droit - perd son duel avec le gardien breton.
• 42'. Cinq minutes plus tard, Karamoh - sur une ouverture en profondeur de Ronny Rodelin - se présente, une nouvelle fois, en face-à-face avec Lecomte. A l'angle droit de la surface de réparation, le dribble de l'international U19 français est malheureusement trop long pour pouvoir être récupéré.
• 47'. Profitant de l'appel d'Ivan Santini sur sa droite, Karamoh se lance dans un rush solitaire, mystifie Mickaël Ciani avant de buter sur un Lecomte parfaitement sorti dans ses pieds.
• 49'. Annihilant une occasion de but en commettant une faute en position de dernier défenseur sur Jonathan Delaplace ; le milieu relayeur normand allait se présenter devant Lecomte, François Bellugou est expulsé. Le coup franc de Vincent Bessat qui suit à la limite des 16,50 mètres est détourné en corner par un défenseur lorientais.
• 73'. Rentré depuis quelques instants sur le pré, Jordan Tell - pour sa première apparition en Ligue 1 - tente un lob du gauche à une trentaine de mètres des cages lorientaises ; une tentative qui n'attrape pas le cadre.
• 79'. Sur une contre-attaque, Moukandjo fixe Damien Da Silva avant décaler Marveaux sur le côté droit de la surface de réparation. Dans un angle fermé et bouché par Vercoutre, le n°10 des Merlus tente un extérieur du gauche qui vient mourrir au pied du montant opposé.
• 81'. Jugé coupable d'une obstruction en position de dernier défenseur sur Moukandjo, suite à une nouvelle contre-attaque, Da Silva est également expulsé et laisse ses coéquipiers à dix.

La déclaration

"Pas digne d'une équipe qui veut se sauver"

• Patrice Garande, entraîneur du SM Caen : "Dans notre situation, on ne peut pas jouer des matches de cette façon. Notre première période n'est pas digne d'une équipe qui veut se sauver. Je suis presque content de n'être qu'à 1-0 à la mi-temps. On ne gagnera pas les matches en jouant de cette manière. Je suis en colère et je l'ai fait savoir aux joueurs à la mi-temps. On a toujours ce matelas d'avance, mais si on continue comme ça, il va vite fondre".

 Patrice Garande "Je suis très en colère, le petit matelas qu'on a va vite fondre si nous continuons comme ça!" #SMCaen #FCLSMC #Ligue1 pic.twitter.com/32z9YMBWz5

— Stade Malherbe Caen (@SMCaen) 2 avril 2017