J9. Le Stade Malherbe en panne à l'extérieur

Le contexte

Caen ne veut pas s'embourber dans la Mosson

Avant le coup d'envoi, la principale interrogation concernait la qualité de la pelouse de La Mosson ; des trombes d'eau étant tombées jeudi et vendredi sur la région montpelliéraine. Une surface de jeu qui se trouvait dans un triste état depuis le début de la saison ; la faute au pythium, ce champignon qui a également infecté le Matmut Atlantique à Bordeaux et l'enceinte d'Armand-Cesari à Bastia. "Déjà que sans la pluie, le terrain était malade, alors avec", lançait Patrice Garande.

"Efficacité sera notre maître-mot. Si nous ne pouvons pas mettre en place notre plan, jouer court ou faire trois passes de suite, ça ne sera pas la peine d'insister. Sinon, nous serons punis", poursuivait le patron technique du SMC. Mais contrairement aux craintes initiales, le terrain montpelliérain n'avait pas souffert autant que prévu des conditions climatiques. Celui-ci étant même arrosé avant l'échauffement des deux équipes !

Un coach normand qui, dans l"Hérault, voulait voir ses joueurs "libérés". "J'essaye de les décharger de toute pression liée aux résultats. Ils ne doivent penser qu'au jeu. Sortie après sortie, nous devons prendre un peu plus confiance", lâchait Patrice Garande dont l'équipe en cas de succès à l'extérieur (une première cette saison) pouvait basculer du bon côté du championnat ; avant cette 9^e journée, le Stade Malherbe se trouvant à égale distance de la zone des relégables que de la cinquième place.

Les compositions

Avec Yann Karamoh dans le onze de départ

Bien que fortement sollicité avec l'équipe de France U19 pendant la trêve internationale (175' de temps de jeu soit quasiment deux matches entiers), Yann Karamoh - révélation de ce premier quart de championnat du côté des "Bleu et Rouge" - était aligné d'entrée alors que Patrice Garande avait entretenu le suspense concernant sa présence dès le coup d'envoi en conférence de presse d'avant-match.

Un entraîneur caennais qui ne procédait, d'ailleurs, à aucun changement dans son onze de départ par rapport à la composition alignée contre Toulouse avant la coupure internationale. Une première cette saison ! Dans un schéma traditionnel en 4-1-4-1 (4-3-3 avec ballon), Ismaël Diomandé enchaînait, notamment, une quatrième titularisation consécutive en position de sentinelle.

Du côté montpelliérain, le coach Frédéric Hantz, confronté à une pénurie d'arrières centraux (Vitorino Hilton, suspendu, Daniel Congré, cuisse, William Rémy, mollet) accordait sa chance à Nicolas Saint-Ruf. Le n°18 du MHSC qui fêtait, à cette occasion, son baptême du feu en Ligue 1. Milieu défensif de formation, Ellyes Skhriri descendait d'un cran pour compléter cette charnière inédite. A noter également la première titularisation pour Stéphane Sessègnon, arrivé libre dans le courant du mois de septembre.

Le film du match

Le SMC est revenu deux fois, pas trois

• 2'. Pas de round d'observation entre les deux équipes. Dès leur première opportunité, les Montpelliérains ouvrent le score. Suite à un ballon récupéré au milieu par Ryad Boudebouz, le meneur de jeu algérien lance Casimir Ninga. Repiquant sur son pied droit, l'international tchadien voit son tir, légèrement détourné par Alaeddine Yahia, terminé au fond des filets. Montpellier - SM Caen 1-0
• 8'. Réaction immédiate des Caennais. Sur un coup franc à l'angle gauche de la surface de réparation de Julien Féret repoussé plein axe par la défense locale, Yahia, profitant d'une récupération de Jonathan Delaplace puis d'une remise de Damien Da Silva, égalise pour le SMC en remportant son duel aérien dans les 5,50 mètres avec le gardien Geoffrey Jourdren. Montpellier - SM Caen 1-1
• 15'. Une tête croisée au premier poteau de Delaplace, consécutive à un centre venant de la droite de Romain Genevois, est claquée du bout des gants au-dessus de sa transversale par l'ultime rempart du MHSC.
• 37'. Après un échange de passes entre Stéphane Sessègnon et Boudebouz, Steve Mounié, en pivot, trouve Morgan Sanson dans les 16,50 mètres adverses. La tentative du gauche à bout portant du capitaine pailladin est superbement repoussée d'une main ferme par un Rémy Vercoutre impeccable.
• 53'. A la suite d'un ballon perdu dans le cœur du jeu, la frappe de Ninga - décalé par Boudebouz - est stoppée en deux temps par Vercoutre quasiment sur sa ligne. Un portier du SMC qui claque, 120 secondes plus tard, un centre-tir de Sanson (55').
• 65'. Sur un centre au second poteau de Ninga, la tête croisée de Mounié, à la lutte avec Emmanuel Imorou, termine sa course dans le petit filet opposé des cages caennaises. Montpellier - SM Caen 2-1
• 66'. Dans la minute suivante, Mounié manque une balle de break. Lancé dans le dos de la défense normande par une passe lumineuse de Sanson en une touche, l'avant-centre béninois rate complètement son duel avec Vercoutre sorti à sa rencontre.
• 69'. Une tête des 15 mètres d'Ivan Santini, consécutive à un centre d'Hervé Bazile (rentré à la place de Yann Karamoh depuis une dizaine de minutes) lobe Joudren. La quatrième réalisation en Ligue 1 du Croate. Montpellier - SM Caen 2-2
• 77'. Résistant à la charge de Da Silva, Ninga, intenable sur le front de l'attaque montpelliéraine, redonne l'avantage au MHSC en fusillant Vercoutre d'une frappe du coup de pied. Montpellier - SM Caen 3-2

La réaction

Patrice Garande : "Rentrer au minimum avec un nul"

"Des regrets ? C'est plus de la colère. Après cinq minutes catastrophiques d'entrée, nous réalisons une bonne demi-heure où nous avons la maîtrise du jeu et où nous nous procurons plusieurs situations. Après cette deuxième mi-temps, elle me reste en travers de la gorge. Nous avons connu trop de déchets techniques. Quand nous revenons à 2-2 et que nous sommes en supériorité numérique, nous devons rentrer, au minimum, avec un match nul. Nous avons trop de manques partout".

J9 - Les stats de @MontpellierHSC / @SMCaen → https://t.co/XT0ub6Ag2r ! #MHSCSMC pic.twitter.com/eTgjLPSSIG

— Ligue 1 (@Ligue1) 15 octobre 2016