Que les supporters "Bleu et Rouge" qui ont prévu d'effectuer le voyage jusque dans l'Hérault se rassurent, la confrontation entre La Paillade et le Stade Malherbe aura bien lieu. "On m'a assuré que nous allions jouer", confirme Patrice Garande. Mais dans quelles conditions ? Des trombes d'eau étant tombées ces dernières 48 heures sur la région montpelliéraine ; Météo France ayant même émis un bulletin d'alerte orange.
Reste à savoir comment la pelouse de La Mosson a réagi à ces fortes précipitations ? Une surface de jeu qui se trouvait dans un triste état depuis le coup d'envoi de la saison ; la faute au pythium, ce champignon qui prolifère dans le sud de la France et qui a également infecté le Matmut Atlantique à Bordeaux et l'enceinte d'Armand-Cesari à Bastia. "Déjà que sans la pluie, le terrain était malade, alors avec", s'interroge le patron technique du SMC.
"Ça risque d'être très gras. Nous pourrions nous retrouver dans la situation que nous avions eue il y a deux ans". Référence à cette rencontre entre les deux équipes disputée sur une pelouse inondée. "Ce n'était pas du football, mais du water-polo", ironise le coach normand. Conséquence, à l'image de leur prestation en Gironde trois semaines auparavant où ils avaient rapporté le point du nul (0-0), les partenaires de Julien Féret devront faire preuve d'une grande capacité d'adaptation.
Le rôle crucial des coups de pied arrêtés
"Efficacité sera notre maître-mot. Si nous ne pouvons pas mettre en place notre plan, jouer court ou faire trois passes de suite, ça ne sera pas la peine d'insister. Sinon, nous serons punis", explique Patrice Garande qui dispose en Ivan Santini d'un atout capital dans ces conditions. "Si nous sommes obligés de procéder par du jeu long, nous aurons un point d'ancrage capable de lutter sur le plan aérien et de garder les ballons avec son jeu de corps impressionnant".
Toutefois, pas question de laisser l'avant-centre croate se débrouiller seul. "Pour qu'il ne se sente pas isolé, nous devrons vite nous projeter autour de lui", indique l'entraîneur caennais qui a, notamment, travaillé avec ses joueurs sur la relation entre les milieux et les attaquants durant la coupure internationale. Dans ce contexte ô combien particulier, les coups de pied arrêtés - une spécialité du MHSC - devraient "devenir un élément primordial".
"Les Montpelliérains ont de la taille, mais surtout des tireurs de grande qualité", témoigne un technicien normand bien placé pour savoir de quoi il parle. En 2015, sa formation avait été sanctionnée dès les premières minutes à la suite d'un corner. Bonne nouvelle, néanmoins, pour les protégés du président Jean-François Fortin ; Vitorino Hilton, l'un de leurs bourreaux, est suspendu. "A chaque fois qu'il joue contre nous, il marque (deux buts sur les quatre précédentes affiches entre les deux clubs)".
A égale distance de la zone rouge que de la 5e place
Des conditions de jeu qui pourraient même influencer le onze de départ de Patrice Garande et, principalement, au sujet de la titularisation (ou non) de Yann Karamoh. "Ça rentre en ligne de compte". Alors que la révélation de ce début de Ligue 1 du côté des "Bleu et Rouge" a été fortement sollicitée avec l'équipe de France U19 pendant la trêve internationale (175' de temps de jeu soit quasiment deux matches entiers), le coach du SMC "n'a pas encore pris de décision le concernant".
"Même s'il a été arrêté deux jours à son arrivée avec la sélection à cause d'une petite douleur derrière la cuisse, il va bien. Il vole, il veut jouer, mais ça reste un jeune joueur qui a beaucoup enchaîné. Il découvre un niveau qui n'était pas le sien l'année dernière. Que ce soit l'intensité, le rythme, les entraînements…, c'est nouveau pour lui", rappelle l'entraîneur caennais qui veut, quel que soit l'état de la pelouse de La Mosson, voir ses troupes "libérées".
"J'essaye de les décharger de toute pression liée aux résultats. Ils ne doivent penser qu'au jeu. Sortie après sortie, nous devons prendre un peu plus confiance", lâche le technicien normand dont l'équipe en cas de succès à l'extérieur (ce qui constituerait une première cette saison) pourrait basculer du bon côté du championnat ; avant cette 9e journée, le Stade Malherbe se trouvant à égale distance de la zone des relégables que de la cinquième place.
- L1. J9 - Montpellier (17e) / SM Caen (13e), samedi 15 octobre à 20 heures au stade de La Mosson et du Mondial 1998.
Arbitrage de M. Saïd Ennjimi.
- Le groupe montpelliérain : Geoffrey Jourdren (g), Laurent Pionnier (g) - Anthony Vanden Borre, Mathieu Deplagne, Nicolas Saint-Ruf, Cédric Mongongu, Ellyes Skhiri, Mamadou Ndiaye, Jérôme Roussillon - Yacouba Sylla, Paul Lasne, Morgan Sanson, Ryad Boudebouz, Stéphane Sessègnon - Steve Mounié, Casimir Ninga, Kévin Bérigaud, Souleymane Camara.
- Le groupe caennais : Rémy Vercoutre (g), Paul Reulet (g) - Romain Genevois, Alaeddine Yahia, Damien Da Silva, Emmanuel Imorou - Jordan Adéoti, Ismaël Diomandé, Nicolas Seube, Steed Malbranque, Jonathan Delaplace, Julien Féret (cap), Vincent Bessat - Yann Karamoh, Ronny Rodelin, Ivan Santini, Pape Sané, Hervé Bazile.
Je suis dans le groupe pic.twitter.com/3E6bM9GGim
— PaulReulet (@PaulReulet) 14 octobre 2016
