Comment s'est déroulée votre reprise avec le groupe après trois semaines d'indisponibilité ?
"Plutôt bien. J'ai repris lundi. Ça fait plaisir de retrouver les terrains. Ma blessure ? Quand j'ai bloqué un appui et que j'ai voulu repartir, j'ai senti un p'tit truc à l'adducteur gauche. Avec mon expérience, j'ai préféré arrêter immédiatement. Je ne voulais pas prendre le risque d'une déchirure qui aurait pu m'occasionner jusqu'à six semaines d'absence. J'espère être apte dès ce week-end. Après, ça reste la décision du coach, mais je me prépare dans cette optique".
Ce déplacement au Moustoir marque le coup d'envoi de la dernière ligne droite du championnat…
"Avec pour nous, le maintien à aller chercher. Tout le monde dit que le maintien se jouera cette saison en dessous de 42 points. Personnellement, je n'ai pas fait de calculs, mais le coach nous répète souvent qu'aucune équipe n'est descendue avec 12 victoires (le Stade Malherbe en compte actuellement neuf). Atteignons déjà cet objectif le plus rapidement possible".
A huit journées du terme de la Ligue 1, la seconde partie de tableau est toujours serrée…
"C'est un truc de fou. Sept-huit équipes, jusqu'à Metz avec 35 points (13e, mais avec un match de retard contre Lyon le 5 avril), sont concernées encore par le maintien. Tout est encore jouable pour tout le monde. Cette place de barragiste (18e) joue un rôle important. Aucune équipe ne lâche. C'est ce qui rend le championnat si difficile, mais aussi si attractif pour le public".
Dans cette lutte contre la relégation, un rendez-vous très important vous attend, dimanche, face à la lanterne rouge lorientaise qui pourrait conditionner une grande partie de la fin du championnat…
"Si on gagne, on mettra les Lorientais à dix points ; ce qui nous laisserait une certaine marge par rapport à eux. On aborderait aussi les matches suivants avec un peu plus de sérénité. Après, quel que soit le résultat, il restera encore sept matches derrière. Rien ne sera joué dans un sens comme dans l'autre".
Que pensez-vous de votre futur adversaire ? Des Merlus qui semblaient quasiment condamnés à la mi-temps de leur précédente rencontre en étant menés 2-0 à Nancy et qui étaient totalement relancés 45' plus tard en s'imposant 3-2 en Lorraine avec un dernier but inscrit à la 94'…
"Malgré leur classement, les Lorientais n'ont jamais vraiment été décrochés. Ils auront à cœur de l'emporter pour entretenir l'espoir. Après leur victoire contre Nancy, ils sont remontés à bloc. On est prévenu. Il faudra qu'on réponde présent dès le début. On ne doit pas leur laisser le confort de s'installer. D'entrée, on devra leur mettre la pression, gagner les duels et se montrer solide".
A titre personnel, on imagine que vous aimeriez bien enfin débloquer votre compteur but sous le maillot "Bleu et Rouge"…
"Aujourd'hui, la réalité, c'est que je n'ai pas marqué. Il ne faut pas se voiler la face, c'est un constat. Ma progression passe par là. Si j'inscrivais quatre-cinq buts par saison, je franchirais un palier. Je suis persuadé d'avoir les qualités pour. Je me procure les opportunités. Maintenant, il faut que j'arrive à les convertir. C'est aussi un challenge personnel".
Jonathan Delaplace
- Né le 20 mars 1986 (31 ans) à La Seyne-sur-Mer (Var).
- Milieu relayeur. Droitier. N°6.
- 1,68 m pour 68 kg.
- Clubs précédents : Hyères (2004-2007), Fréjus (2007-2009), Saint-Raphaël (2009-2010), Zulte Waregen (BEL, 2010-2013), Lille (2013-2015).
- Cette saison : 26 matches dont 23 comme titulaire (1 984') ; 1 passe décisive, 3 avertissements.
