Nicolas Seube : "Plus important pour nous que pour Toulouse"

La réception de Toulouse, le début de championnat mitigé du Stade Malherbe, sa possible fin de carrière, Nicolas Seube, 500 matches au compteur sous le maillot "Bleu et Rouge", est revenu sur tous ces thèmes. Pour l'emblématique n°2 du SMC, si la confrontation contre le Téfécé ne s'apparente pas encore à un tournant, le club normand doit, désormais, passer la vitesse supérieure.

Opéré de la main gauche cet été, touché au genou contre Bastia avant de ressentir une douleur aux ischio-jambiers face au PSG, Nicolas Seube espère avoir mangé son pain noir.
Opéré de la main gauche cet été, touché au genou contre Bastia avant de ressentir une douleur aux ischio-jambiers face au PSG, Nicolas Seube espère avoir mangé son pain noir.

Après avoir concédé trois défaites consécutives, encaissant dix buts au passage, le Stade Malherbe avait besoin de se rassurer au Matmut Atlantique d'où il est reparti avec un nul (0-0)…

"Le côté positif, c'est d'être revenu de Bordeaux avec un point, qui plus est, sans encaisser de but. Nous avions beaucoup insisté sur cet aspect-là. Quand tu es dans le dur, ça fait toujours du bien de revenir avec un résultat positif de l'extérieur face à un adversaire performant. Ça a rassuré tout le monde et redonné de la confiance au groupe. Il en avait grandement besoin. Quand tu prends 6-0 chez toi et que tu rentres, derrière, bredouille d'un déplacement à Angers, forcément que le moral est touché".

"Quand tu prends 6-0 chez toi, forcément que le moral est touché"

D'une manière générale, comment jugez-vous l'entame de championnat du club normand qui pointe en 15e position avec sept unités au bout de sept journées (2V-1N-4D) ?

"Compliqué. A domicile, malgré la claque reçue contre Paris, le bilan est positif avec deux victoires en trois matches. Après, nous savions que le début de championnat allait être très difficile avec énormément de déplacements. Maintenant, nous sommes capables de faire beaucoup mieux. L'équipe n'a pas encore montré sa vraie valeur. Son niveau n'est pas celui que l'on affiche actuellement".

Suite à la saison dernière ponctuée d'une septième place avec une superbe première partie de championnat (deuxième avec 29 points après 16 journées), on a l'impression qu'il y a beaucoup d'impatience autour de l'équipe…

"A partir du moment où on sort d'une grosse saison, les gens s'attendent à une amélioration ou, au moins, à un parcours identique. Je peux comprendre. C'est logique, mais l'équipe a évolué. Nous avons perdu certains joueurs, d'autres sont arrivés. Avec Ivan (Santini), notre philosophie a aussi changé. La saison dernière, avec Andy, on se projetait plus rapidement vers l'avant. On était plus porté vers la verticalité. Il faut s'adapter. Ça demande du temps".

Est-ce que la réception des Toulousains s'apparente déjà à un rendez-vous charnière pour le Stade Malherbe ?

"Ce n'est pas un tournant, mais il est impératif que l'on gagne à domicile. D'Ornano doit devenir un stade où il est compliqué de jouer pour nos adversaires. C'est une échéance importante, certainement plus pour nous que pour eux. C'est le bon moment pour enclencher la vitesse supérieure, pour prendre des points".

"La réception de Toulouse ne constitue pas encore un tournant"

Dans le scénario qu'elle est train de vivre(1), cette formation du Téfécé qui reste sur un succès de prestige aux dépens du PSG et qui constitue l'une des bonnes surprises de ce début de saison (3e avec 14 points, 4V-2N-1D) possède des faux airs de ressemblance avec Stade Malherbe d'il y a un an…

"Comme nous, les Toulousains sont passés par tous les états. Ils sortent d'un miracle et depuis, ils surfent dessus. Se maintenir de cette manière aide à se transcender. Cela contribue à la naissance d'un groupe. Ils jouent avec la volonté de ne plus revivre ça. Ce sentiment nous a également animé la saison dernière même si leur situation était pire que la nôtre à l'époque, car il leur restait beaucoup moins de journées pour se sauver. Comme nous, ils ont la réussite qui va avec. Sur leurs deux derniers matches, ils concèdent beaucoup d'occasions. Leur gardien réalise quelques miracles et sur le peu d'occasions qu'ils se procurent, ils arrivent à marquer".

Personnellement, vous avez cumulé quelques soucis physiques depuis la reprise de l'entraînement cet été(2)

"J'ai eu une préparation un peu tronquée. Même si ce n'est que la main, j'ai subi une opération. J'ai manqué dix jours. Ça m'a freiné. Sur mon premier match, je me fais très mal d'entrée au genou. Le lendemain, je ne pouvais pas marcher. J'ai même cru un temps que j'allais devoir me faire réopérer. Je n'ai pas encore trouvé mon rythme. J'ai besoin d'énormément travailler pendant la semaine pour être compétent le week-end. Toutefois, ça a l'air d'aller mieux. J'espère avoir mangé mon pain noir".

Comme depuis deux-trois ans, on s'interroge pour savoir si cette saison sera votre dernière en tant que joueur ?

"Je n'en sais rien. La fin approche. Je me pose surtout la question de savoir si je suis encore capable d'évoluer à ce niveau. Je ne veux pas un contrat histoire d'en avoir un. Si je ne participe pas, ça ne m'intéresse pas. Moi, je veux aider l'équipe. Aujourd'hui, j'ai eu tellement de pépins physiques que je sens que le corps commence à dérailler. Après, si je fais 25 matches jusqu'à la fin, j'aborderai la question différemment".

"J'aimerais bien finir sur un titre avec ce club"

Avez-vous un souhait pour la fin de votre carrière ?

"J'aimerais bien finir sur un titre avec ce club. Il y a eu le titre de champion de Ligue 2 (en 2010), mais ça reste secondaire. Ça me tient vraiment à cœur. Je cours après une nouvelle finale depuis dix ans maintenant. Ça serait une juste récompense pour le club et de manière plus égoïste pour moi compte tenu de ma longévité ici. Pour ma famille et mes enfants (Angèle, 11 ans, Elliot, 8 ans, et Rose, 1 an au mois de novembre) qui n'ont pas connu la finale de la Coupe de la Ligue en 2005 ; ma femme, Marine, était enceinte de mon aînée à l'époque. J'aimerais qu'ils puissent vivre ça. Pour mon fils qui est fan de foot et qui joue aussi à Malherbe, ça serait un grand souvenir".

Une fois les crampons raccrochés, savez-vous de quoi votre avenir sera fait ?

"Mon envie est de rester travailler au club. Le projet est en cours. Maintenant, dans quelle fonction, point d'interrogation. Sur les terrains ou en dehors, tout est ouvert".

(1)19e avec dix points de retard sur le premier non-relégable à l'arrivée de Pascal Dupraz comme entraîneur à dix journées de la fin, Toulouse s'est sauvé lors de la dernière journée grâce à un succès 3-2 à Angers.

(2)Victime d'une fracture de deux doigts de la main gauche durant la préparation, une blessure nécessitant une opération, Nicolas Seube a ensuite été touché au genou contre Bastia (J3) avant de ressentir une  douleur aux ischio-jambiers face au PSG (J5).

Nicolas Seube

  • Né le 11 août 1979 (37 ans) à Toulouse (Haute-Garonne).
  • Milieu défensif. Droitier. N°2.
  • 1,80 m pour 75 kg.
  • Clubs précédents : Toulouse (formation, jusqu'en 2001).
  • Cette saison : 3 matches, tous comme titulaire (225').
Partager cet article sur :

À lire également

19 avr 2024

Groupe pro | Ligue 2 BKT : AC Ajaccio - SM Caen
En savoir

18 avr 2024

Le Stade Malherbe Caen s'est imposé lors de ses deux dernières rencontres face à l'AC Ajaccio
Groupe pro | Ligue 2 BKT : AC Ajaccio - SM Caen
Les statistiques avant AC Ajaccio / SM Caen 3 - Ajaccio a perdu ses 2 derniers matches de Ligue 2 contre Caen, mais n’a jamais subi 3 revers de...
En savoir