Nicolas Seube vu par ses anciens coéquipiers

"Nico, c'est mon pote. Un mec en or. Je n'ai que du positif à dire sur lui. A Malherbe, on est arrivé la même année (2001). On a vécu pendant un mois à l'hôtel ensemble. On se voyait du matin au soir. Derrière, on a partagé notre chambre dans les stages, en déplacement. Avec sa retraite, c'est la fin d'une époque. Ça clôture l'histoire de toute une génération. C'est triste et c'est normal en même temps. Il faut bien s'arrêter un jour. Une nouvelle vie l'attend et elle est tout aussi intéressante.

Une anecdote ? Le jour où Patrick Rémy (entraîneur du SMC entre juin 2002 et mai 2005) nous avait confondus alors qu'on travaillait ensemble depuis six mois ! La veille d'un match à Clermont (en février 2003), Patrick Rémy rentre dans notre chambre pour nous annoncer qu'on sera titulaire le lendemain. Le problème, c'est qu'il m'appelle Nico et m'explique que je vais jouer derrière et vice-versa pour Nico qu'il appelle Séb et lui dit qu'il jouera attaquant. On est rentré dans son jeu. Quand on lui a signalé son erreur à la fin, il ne savait pas où se mettre. Le lendemain, on avait gagné en marquant tous les deux".

• Entraîneur du RSG Courseulles (DSR), Sébastien Mazure a été le coéquipier de Nicolas Seube entre 2001 et 2005 puis de 2006 à 2009.

"La retraite de Nico ? Franchement, je n'y crois pas. Je suis sûr qu'il va refaire une saison. Il est en train de nous la faire à l'envers (rires). Comme pour tout le monde, à un moment, il faut savoir laisser la place quand ça devient plus compliqué, mais quand je me rappelle de ses prestations, ne serait-ce que la saison dernière, je me dis qu'il aurait pu encore rendre des services à l'équipe ; même sur des bouts de matches seulement.

On a joué pendant 12-13 ans ensemble. On a tellement connu de choses : de montées, de descentes… Aujourd'hui, je suis fier de dire que je le compte parmi mes amis. Nico, c'est l'équipier modèle. Avec ses coéquipiers, il a toujours eu des paroles positives. Il te poussait vers le haut. Il savait comment tirer le meilleur de toi".

• Président de l'US Villers-Bocage (DHR),  "Titi" Deroin a été le coéquipier de Nicolas Seube entre 2001 et 2012.

"Si je devais donner un seul mot pour qualifier Nico, ce serait travailleur. Il a toujours donné le maximum, peu importe le poste où il évoluait. Et à Malherbe, il en a fait quelques uns. Nico, il savait aussi rameuter les troupes. C'est l'icône du club. Ça va faire bizarre à beaucoup de monde, que ce soit chez les supporters ou ses coéquipiers récents, de ne plus le voir sur les terrains même si c'est la suite logique pour chaque joueur. On arrive tous à bout de forces. C'est important de ne pas faire la saison de trop.

De cette époque, je me souviens du bonheur de vivre ensemble, de se retrouver à l'entraînement, de partir en stage, de disputer les matches… On était avant tout une bande de potes. On prenait du plaisir dans tout ce que l'on faisait. On s'amusait, mais ça ne nous empêchait pas de bien travailler. Je pense que ça a contribué à nos résultats (montée en Ligue 1 en 2007, 11^e place la saison suivante)".

• Gardien de but à Poissy (CFA), Vincent Planté a été coéquipier de Nicolas Seube entre 2003 et 2009.

"Le départ en retraite de Nico marque la fin d'une génération. C'est un vrai tournant dans l'histoire du club. Nico, c'est un leader naturel, par ses actes sur le terrain. Dans le vestiaire, il n'est ni introverti, ni extraverti. Ce n'est pas le genre de mec qui parle à tort ou à raison. Il a cette qualité de savoir écouter. Il est simple, disponible, avec des valeurs humaines fortes. A mon époque, c'était le garant de cette joie, de cette bonne humeur, de cette bonne entente entre nous.

Je me rappelle d'un stage d'avant-saison en 2006 à Samöens en Savoie. Un soir, on avait quartier libre. On avait tous été en boîte. Déjà, sur le parking, on était rentré en 4-4-2 (rires). Etant originaire de la région, Jean-Marc Branger (le préparateur physique du SMC) connaissait le patron. Du coup, on était un peu comme chez nous. Nico était passé derrière le bar. Il avait fait le barman toute la soirée. Cette saison-là, il y avait vraiment une super ambiance dans le groupe. Et ce n'est pas un hasard si le club est remonté en Ligue 1 cette année".

• Consultant TV sur beIN Sports, Brahim Thiam a été le coéquipier de Nicolas Seube entre 2005 et janvier 2009.

"C'est marrant, car quand je suis arrivé à Malherbe en 2006, Nico était la personne avec qui je parlais le moins. Et à l'arrivée, on est devenu amis. A un moment, on ne se quittait même plus. C'est une personne extraordinaire, comme on devrait tous l'être, qui fera toujours passer le club en priorité. En 2012, quand le club descend en Ligue 2, Nico - qui venait de prolonger de trois ans - était prêt à faire une croix sur une année de contrat pour que je reste. C'est ce qu'il avait dit au président.

Par rapport à sa retraite, étant passé par là, je sais ce qu'il va ressentir. C'est mieux qu'il l'ait annoncé avant même si c'est dommage qu'il soit blessé. Sur le moment, on est content d'arrêter, mais après, ce n'est pas une période forcément simple à gérer. S'il a la chance de rester au club, dans d'autres fonctions, l'arrêt sera moins brutal même si parfois dans les tribunes, ça titille. Mais j'ai cru comprendre qu'il aimait le terrain".

• Co-entraîneur de l'équipe réserve du SMC, Grégory Proment a été coéquipier de Nicolas Seube entre 2006 et 2010 puis en 2011-2012.

"Ça va faire bizarre de voir le Stade Malherbe jouer la saison prochaine sans Nicolas Seube. C'est énorme qu'il ait réalisé toute sa carrière dans le même club. C'est tellement rare. De Nico, je me souviens d'un capitaine exemplaire que ce soit dans les vestiaires ou sur le terrain. Il a toujours tout donné. Il n'a jamais triché.

Ce qui me surprend le plus dans la longévité de Nico, c'est sa reconversion époustouflante en milieu de terrain. Quand je suis arrivé à Malherbe (en 2007), il évoluait latéral gauche. C'était un défenseur de métier, un pur latéral, mais il s'est imposé au milieu avec énormément de qualités. C'est Franck (Dumas) qui l'avait repositionné à ce poste qu'il n'a plus jamais quitté. Comme il défendait et courait pour deux au milieu, il m'a libéré de pas mal de tâches défensives (sourire)".

• Joueur à Troyes (L2), Benjamin Nivet a été le coéquipier de Nicolas Seube entre 2007 et 2012.