Ronny Rodelin : "Je me suis toujours adapté facilement à un système"

Alors qu'il restait sur trois buts marqués lors de ses trois dernières sorties, Ronny Rodelin a vu sa série s'interrompre à Nice. Il faut dire que le Réunionnais a évolué, une fois n'est pas coutume, au milieu. "Je me suis mis au service du collectif en essayant d'apporter dans un domaine différent. C'est une autre source de satisfaction". Une chose est sûre, que ce soit dans le cœur du jeu ou sur le front de l'attaque, le Stade Malherbe aura besoin d'un grand Ronny Rodelin - dimanche après-midi - contre le leader monégasque. "Mon favori pour le titre".

Avec neuf réalisations toutes compétitions confondues (pour trois passes décisives), Ronny Rodelin est bien parti pour battre sa référence de la saison dernière : 10 buts en Ligue 1 (pour deux passes décisives).
Avec neuf réalisations toutes compétitions confondues (pour trois passes décisives), Ronny Rodelin est bien parti pour battre sa référence de la saison dernière : 10 buts en Ligue 1 (pour deux passes décisives).

Quel sentiment prédomine après le nul obtenu à Nice ? La satisfaction d'avoir accroché un point chez une formation qui vise encore le titre de champion ou la déception de s'être fait rattraper alors que vous meniez 2-0 à la 70'…

"Par rapport au scénario et au travail fourni la semaine précédente, une victoire aurait constitué une belle récompense. Quand tu es compétiteur, c'est normal de vouloir revenir avec les trois points, surtout au regard de la physionomie du match. Maintenant, on a joué Nice ; une des meilleures équipes de ce championnat. Rapporter un nul, c'est déjà positif".

"Contre les grandes équipes, on n'a rien à perdre"

A l'Allianz Riviera, pour la première fois de la saison, vous avez évolué au milieu de terrain dans le 5-3-2 (ou 3-5-2) de Patrice Garande. On vous a senti très appliqué sur les tâches défensives avec plusieurs ballons grattés…

"C'est surprenant (sourire). C'est un poste difficile, car le volume de courses est complètement différent par rapport à un attaquant. C'est là qu'on s'aperçoit des efforts que doit réaliser un milieu pour aider l'équipe. Après, je n'ai pas été spécialement perturbé par ce changement de position. J'ai toujours su m'adapter facilement à un système et à une animation. Si le coach m'a mis dans ce rôle, c'est qu'il pensait que je pouvais apporter quelque chose. Tout n'était pas parfait, mais j'ai donné mon maximum".

A Nice, vous avez confirmé que le club normand possédait les armes pour rivaliser avec les grosses écuries de Ligue 1(1)

"Je ne sais pas s'il existe des raisons particulières. Psychologiquement, on n'aborde pas ces matches de la même façon que contre des concurrents directs. La pression est différente. Contre les grandes équipes de championnat, on n'a rien à perdre. On est plus relâché sur le terrain".

Dimanche après-midi, c'est encore un gros morceau qui vous attend avec la réception du leader monégasque…

"Dans tous les domaines, c'est une équipe très performante qui marque à tous les matches. Elle affiche une régularité exceptionnelle. Maintenant, il faudra surtout s'occuper de nous, de ce que l'on sera capable de lui imposer, et de corriger ce qui n'a pas fonctionné à Nice. Dans ces matches-là, on doit prendre du plaisir. Le match aller ? Dans le contenu, il y avait eu du positif, mais à la fin, on avait quand même perdu (2-1) même s'il y a eu des faits de jeu défavorables(2)".

"Un staff et une équipe qui savent te dire les choses"

Pensez-vous que le 1/8e de finale retour de Ligue des Champions que dispute le club de La Principauté, ce mercredi soir, contre Manchester City (défaite 5-3 à l'aller) peut avoir une influence sur votre confrontation de dimanche ?

"Ce sont deux compétitions différentes. Les Monégasques sont rodés à jongler entre elles. Que ce soit en championnat ou en Ligue des Champions, ils sont tout le temps à fond. Après, peut-être que le résultat de ce soir va changer certaines données, mais je n'y crois pas trop. Pour moi, ce sont les favoris pour le titre de champion. J'espère qu'ils seront sacrés".

Personnellement, vous affichez une forme resplendissante avec, notamment, trois buts lors des quatre dernières journées…

"J'ai passé une période où physiquement, c'était compliqué. Du coup, tu te poses certaines questions. Tu te demandes quand la forme va revenir. Mais autour de moi, j'ai un staff et une équipe qui savent te dire les choses : quand ça va et quand ça ne va pas. Ça m'a vraiment aidé à me remettre dans le droit chemin. Aujourd'hui, je me sens plus en jambe, j'ai retrouvé du rythme".

(1)Victoires aux dépens de Nice, Lyon et Saint-Etienne ; défaite frustrante face à Monaco à l'aller.

(2)Les Monégasques avaient ouvert le score en début de seconde période sur un penalty de Radamael Falcao, consécutif à une simulation de l'attaquant colombien.

Ronny Rodelin

  • Né lé 18 novembre 1989 (27 ans) à Saint-Denis (La Réunion). Français.
  • Attaquant polyvalent. Droitier. N°12.
  • 1,92 m pour 82 kg.
  • Clubs précédents : Rodez (2007-2008, National), Nantes (2008-décembre 2009 puis juillet 2010-2011, L1 puis L2), Troyes (janvier 2010-juin 2010, National), Lille (2011-janvier 2015 puis août 2015), Mouscron (BEL, janvier-juin 2015).
  • Cette saison : 31 matches dont 25 comme titulaire ( 2 411') ; 9 buts (dont 7 en Ligue 1), 2 passes décisives, 3 avertissements. 
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