1/32e. Léon Valentin : "Une revanche à prendre contre Lille"

Absent il y a deux ans lors de l'élimination du Stade Malherbe en 1/8e de finale face au LOSC, car retenu en sélection nationale, Léon Valentin foulera - cette fois-ci - bel et bien la pelouse du Domaine de Luchin. Cadre du groupe de Frank Dechaume, ce défenseur central qui s'est parfaitement remis d'une pubalgie la saison dernière n'entend pas se contenter du costume d'outsider contre les jeunes Dogues.

A l'aise dans le domaine aérien du haut de son 1.88 m, Léon Valentin doit - de son propre aveu - progresser dans la vitesse d'exécution. "Le coach Boivin me répète d'être en alerte".
A l'aise dans le domaine aérien du haut de son 1.88 m, Léon Valentin doit - de son propre aveu - progresser dans la vitesse d'exécution. "Le coach Boivin me répète d'être en alerte".

Que représente la Coupe Gambardella pour un jeune joueur comme vous (il soufflera sa 19e bougie le 30 juillet) ?

"La Gambardella, c'est différent. Il règne une ambiance particulière. C'est le parfum de la coupe avec un enjeu clair : une qualification. Ce ne sont pas les mêmes semaines de préparation. On est plus concentré, plus déterminé… En cas de bonnes performances de l'équipe, c'est aussi une compétition qui vous met en lumière. Personnellement, mon objectif, c'est de passer un jour professionnel (il est sous contrat stagiaire pro jusqu'en 2018). Ça l'est depuis que je suis arrivé au club".

"Une ambiance particulière en Gambardella"

C'est votre troisième et dernière campagne de Gambardella…

"La saison dernière, je n'ai participé à aucune rencontre. J'ai connu une année quasi-blanche. Mon dernier match datait du 1er novembre. Je me suis fait opérer d'une pubalgie. Il y a deux ans, j'étais encore U17 et surclassé comme Jean-Victor (Makengo) et Yann (Karamoh). J'avais participé à tous les tours sauf au 1/8e à Lille(1), car je me trouvais en équipe de France U17 avec Jean-Victor. Par rapport à 2015 et notre élimination contre Lille, on a une revanche à prendre".

S'il y a deux ans, vous étiez un jeune U17 surclassé dans ce groupe, aujourd'hui, alors que vous évoluez presque chaque week-end en CFA2 depuis le début de cette saison, vous en êtes un des cadres…

"Bien sûr que je n'ai pas le même statut. Comme je suis l'un des joueurs les plus âgés de cette génération, je suis un cadre comme Jason (Tré), Jessy (Deminguet), Yoël (Armougom) et Thomas (Callens). Chez moi, c'est assez naturel. J'essaye d'emmener les autres, de communiquer, de mettre en confiance les plus jeunes comme on l'a fait avec moi quand j'ai intégré ce groupe".

Frank Dechaume : "Léon a les valeurs du SMC ancrées en lui"

"Léon a les valeurs du Stade Malherbe ancrées en lui depuis très longtemps. C'est important dans le cadre de la politique de régionalisation voulue par le club d'avoir dans cette équipe de Gambardella des joueurs issus de notre école de foot", explique Frank Dechaume, l'entraîneur des U19 Caennais. "Après sa pubalgie, il est très bien revenu cette saison. Léon est un cadre de cette génération. Je compte sur lui pour emmener les autres.

Avec Nicolas Seube et Paul Reulet, vous possédez aussi la particularité d'être l'un des plus anciens licenciés du Stade Malherbe toutes catégories confondues…

"C'est ma 11e année au club ! J'ai commencé le foot à l'âge de six ans à Aunay-sur-Odon où j'habite toujours avec mes parents et mes deux petits frères : Louis (14 ans) et Lucien (9 ans)(2). J'ai joué deux ans là-bas avant d'être repéré par Matthieu Ballon (l'actuel entraîneur des U17 nationaux). Mais dans ma génération, je ne suis pas le plus ancien. Théo (Le Calvé) est arrivé avant moi. Il doit en être à sa 12e saison".

"A Lille, pas question d'être timide. c'est du 50-50"

Pour revenir à cette Coupe Gambardella, le tirage au sort n'a pas été clément avec vous avec un déplacement au LOSC pour ce 1/32e de finale…

"Certes, ça aurait été mieux à domicile. Après, si on sort Lille, ça fera un gros en moins (sourires). Je ne pense pas qu'il y ait spécialement de favori. Pour moi, c'est du 50-50. Pas question d'être timide. Il ne faut pas partir en se disant qu'on est un plus petit club. En coupe, toutes les équipes partent sur la même ligne. Il n'y a pas de petits, ni de gros. Tout le monde peut battre tout le monde".

Votre qualification au tour précédent aux dépens du Mans au terme d'un scénario à rebondissements peut-elle vous servir ?

"Au Mans, on a eu droit à un match de Gambardella dans sa parfaite définition. C'était un combat. C'est là qu'on a vu qu'on formait un groupe solidaire. Que ce soit pour Lille ou pour la suite, ce match nous sera utile. Dans une jeune carrière, il faut faire des matches comme celui-ci. L'expérience acquise en CFA2 par certains d'entre nous doit aussi nous aider".

(1)En 2015, le LOSC - à domicile - avait éliminé le Stade Malherbe en 1/8e de finale 3-1.

(2)Jusqu'à la saison dernière, les trois frères Valentin qui ont tous commencé comme défenseur central évoluaient pour le Stade Malherbe. Depuis cet été, Louis qui joue désormais au milieu défend les couleurs de La MOS.

Léon Valentin

  • Né le 30 juillet 1998 (18 ans) à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine).
  • Défenseur central ou latéral droit.
  • Droitier.
  • 1,88 m pour 83 kg.
  • Parcours : Aunay-sur-Odon (2004-2006), au Stade Malherbe depuis 2006.
  • International en équipe de France U17.
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