L1. J27 - 3 Questions à… Alaeddine Yahia

Victoire ou défaite, Alaeddine Yahia revisionne systématiquement les matches du Stade Malherbe le soir-même. "Ça me permet de me faire ma propre analyse, parfois différente de mon ressenti sur le terrain".

Ce dimanche après-midi, Alaeddine Yahia (35 ans) va croiser la route de l'un de ses anciens clubs ; l'international tunisien ayant défendu pendant deux saisons le maillot des "Verts" entre 2004 et 2006 (18 apparitions pour dix titularisations). Toutefois, pour le n°5 du Stade Malherbe comme pour ses coéquipiers, l'heure ne sera pas aux sentiments alors que les Caennais sont engagés dans une course pour le maintien.

Est-ce que votre victoire il y a un an à Geoffroy-Guichard dans un contexte similaire (avec, notamment, une élimination de Saint-Etienne en 1/16e de finale de la Ligue Europa quelques jours auparavant et la première utilisation d'une défense à trois défenseurs centraux pour le SMC) peut vous aider à décrocher un nouveau succès dans le "Chaudron" ?

"On y repense. C'est un match référence. Pour gagner, il faudra livrer la même prestation que la saison dernière en étant disciplinés, compacts et en jouant les coups à fond. On peut réaliser quelque chose si on est tous ensemble. Il faut reproduire la même première mi-temps que face à Nancy. Si on y va que pour défendre et subir, on n'aura pas beaucoup de chances de gagner. Pour s'imposer, il faudra de l'audace".

"Je suis arrivé en Ligue 1, je veux repartir en Ligue 1"

Votre succès contre Nancy (1-0), mardi soir, vous a-t-il apporté de la sérénité ?

"Pour respirer un bon coup, il faut - au moins - signer deux victoires de suite. Pourquoi pas dès demain. Le match contre Nancy était très important. Si on perdait celui-là… Il fallait s'accrocher et avoir du cœur. Les gens croient que parce que tu es footballeur, tu as un bon salaire, une belle voiture, une belle maison : tu t'en fous. Non ! On a un ego, une fierté. Je ne sais pas ce que je ferai la saison prochaine*, mais quand je partirai, je veux serrer la main des gens en leur disant : je suis arrivé en Ligue 1, je repars en Ligue 1".

Comment envisagez-vous cette lutte pour le maintien alors que le Stade Malherbe ne compte qu'un point d'avance sur la position de barragiste ?

"Si on veut se sauver, l'ensemble du club - joueurs, dirigeants, administratifs, supporters - ne doit faire qu'un. Aujourd'hui, le club a le 15e budget du championnat (le 16e en réalité) et on est 15e au classement… Bien sûr qu'on aimerait viser un peu plus haut, mais Malherbe est encore un jeune club de Ligue 1. Depuis que je suis arrivé (en octobre 2014), il a déjà beaucoup grandi. Quand le club aura fait sept ou huit années consécutives en Ligue 1, on pourra aspirer à autre chose".

*Alaeddine Yahia se trouve en fin de contrat.

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