Avec William Gallas, il donnera le coup d'envoi contre Marseille

Toujours en activité du haut de ses 38 ans avec Villers-Bocage (R2) dont il est également le président, "Titi" Deroin foulera de nouveau - vendredi soir - la pelouse de d'Ornano. En compagnie de William Gallas, l'ex-milieu offensif - fidèle tout au long de sa carrière professionnelle au Stade Malherbe, le club qui l'a formé - donnera le coup d'envoi de la rencontre entre Caen et Marseille. "A chaque fois que je reviens, je ressens une émotion particulière. Quand je regarde un match en tribunes, il y a toujours des souvenirs qui me trottent dans la tête. Mais là, se retrouver au milieu du terrain, ça va être quand même différent".

Quels sont les meilleurs souvenirs de vos années caennaises ?

"Bien sûr, mon premier match avec les "pros" en Ligue 2 à Gueugnon me reste en mémoire. J'avais été lancé par Pascal Théault. Le même jour que Jérôme Rothen, je crois. Je me rappelle de mon but contre le Paris Saint-Germain (le 19 avril 2008, victoire 3-0 du SMC). C'est sûrement l'un de mes derniers. Il y a aussi les différentes montées dont celle à Libourne (en 2007) où je marque au bout de 30 secondes. De la tête en plus ! Je me souviens du partage avec les supporters quand on était rentré à Caen. J'ai vécu plein de moments extraordinaires ; autant pendant les matches qu'en dehors. C'est une aventure qui a duré 15 ans pendant laquelle je me suis éclaté".

"Je ne me voyais pas partir ailleurs, tenter un autre challenge"

A l'inverse, éprouvez-vous des regrets ?

"Pas énormément. J'ai eu des déceptions sportives à l'image de nos descentes. C'est juste dommage de ne pas avoir gagné cette Coupe de la Ligue (perdue contre Strasbourg 2-1 en 2005) qui m'aurait permis de jouer quelques matches de Coupes d'Europe. Mais cette finale a également été un événement marquant de ma carrière".

Quand on voit votre ancien partenaire Benjamin Nivet toujours les pelouses de Ligue 1 à 41 ans, on se dit que vous auriez pu encore poursuivre votre carrière professionnelle quelques saisons (il s'est arrêté en 2012 à 33 ans)…

"J'aurais bien voulu continuer. On se dit toujours qu'on peut encore donner un coup de main. On a envie de profiter de ce métier. Enfin, ce n'en est même pas un. Quand on a la chance de jouer au foot tous les jours… Mais quand le Stade Malherbe m'a expliqué que ce serait difficile de prolonger, je ne me voyais pas partir ailleurs, tenter un autre challenge, faire déménager toute ma famille. A l'époque, j'ai regardé les autres clubs autour comme Le Mans ou Laval, mais c'était trop compliqué. Après, je sortais de deux ans de blessure".

Quel est le joueur le plus fort avec lequel vous avez évolué ? Le plus chambreur ? Le plus rugueux ?

"Franck Dumas et Xavier Gravelaine étaient des partenaires d'un calibre vraiment supérieur. Pour le plus chambreur, Jérôme Rothen sans hésitation. Le plus rugueux ? Je me souviens de (Luc-Michel) Mbeng qui était très dur sur l'homme. Il avait fait un tout petit passage au Stade (2002-2004). Le joueur que j'avais bien aimé au niveau de l'engagement, c'était Christophe Le Grix (2000-2002). Dans sa façon d'aborder les matches, de se comporter pendant, il ne lâchait jamais rien. Quand je suis arrivé, il m'a pris sous son aile et il m'a protégé. Dès que je prenais un ou deux coups, il était présent pour me protéger".

"Quand je suis arrivé, Christophe Le Grix m'a pris sous son aile"

Aujourd'hui, quel regard portez-vous sur l'évolution du Stade Malherbe qui dispute sa quatrième saison consécutive en Ligue 1 et qui se structure à tous les niveaux (réaménagement de d'Ornano, rénovation du centre de formation, projet de centre d'entraînement)…

"J'ai eu l'occasion de croiser Xavier (Gravelaine) et je lui ai dit : c'est quelque chose qui manquait. On faisait trop club de campagne. On est rentré dans la cour des grands. A ce niveau, il y a besoin de répondre à un certain standing pour pouvoir attirer du monde ; que ce soit des joueurs et des partenaires. Quand on arrive à d'Ornano et qu'on voit les affiches sur le stade, c'est propre. Il y aussi les terrains qui ont été refaits. A mon époque, ils étaient tout le temps fermés, car c'était la gadoue. Je me rappelle m'être entraîné pendant quelques années sur de la terre. Il n'y avait même pas d'herbe".

Quels souvenirs gardez-vous des confrontations entre le Stade Malherbe et l'Olympique de Marseille ?

"Je me rappelle d'un match au Vélodrome où on avait gagné 3-2 avec un but en contre de Cyrille Watier à la dernière minute. C'était la saison de la Coupe de la Ligue en 2005 où on est malheureusement descendu. Derrière la finale perdue, on avait enchaîné trois victoires en battant Saint-Etienne et en allant s'imposer à Toulouse avant de s'écrouler à Istres lors de la 38e journée. A domicile ? Je ne me souviens pas de grosse victoire. Une fois, j'étais rentré pour tirer deux-trois coups francs que (Steve) Mandanda avait sortis. J'avais dû taper la barre aussi".

Anthony Deroin

  • Né le 15 mars 1979 (38 ans) à Caen.
  • Ex-milieu offensif. 1,63 m.
  • Formé au Stade Malherbe.
  • Parcours de joueur : SM Caen (1997-2012). 406 matches pour 38 buts.
  • Palmarès : Champion de France de Ligue 2 en 2010, vice-champion de France de Ligue 2 en 2004 et en 2007, finaliste de la Coupe de la Ligue en 2005.
  • International espoirs (4 sélections en 2000-2001).
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