Signature de son premier contrat professionnel, intégration définitive à l'effectif de Patrice Garande, baptême du feu en Ligue 1, la jeune et prometteuse carrière de Durel Avounou s'est brusquement accélérée cet été. "Quand je suis arrivé au centre de formation (en janvier 2016), c'était mon objectif. C'est pour ça qu'on travaille. Je veux prendre du plaisir là-haut et voir ce que l'avenir me réserve", confiait à la reprise le nouveau n°18 du Stade Malherbe.
Titularisé en sentinelle devant la défense face à Montpellier (il a été remplacé par Stef Peeters à la 70'), samedi, celui qui était un pilier de la réserve la saison dernière, mais plus généralement en charnière centrale, a donc effectué le grand saut lors de cette 1re journée. "Ça change vraiment du niveau de la CFA2. Ce n'est pas pareil. En Ligue 1, ça va à 2 000 à l'heure. Tu n'as pas trop le temps de te replacer", analysait le Caennais dans les couloirs de La Mosson.
Toutefois, pas de quoi impressionner ce gaucher qui compte une demi-douzaine de capes avec l'équipe nationale du Congo du haut de ses 19 ans ! "En sélection, je suis le plus jeune. Je suis appelé depuis un an et demi et régulièrement dans les "18". Pour le moment, je suis plus souvent remplaçant, car à mon poste au milieu, il y a Delvin Ndinga (ex-joueur d'Auxerre et de Monaco qui évolue, aujourd'hui, au Lokomotiv Moscou en Russie). Mais mon expérience en sélection va m'aider en club".
Améliorer sa communication sur le terrain
Battu avec ses coéquipiers par le MHSC (1-0), Durel Avounou aurait, bien entendu, souhaité que ses débuts chez les "pros" se terminent différemment. "Cette défaite est décevante. C'est dommage. Je voulais vraiment qu'on gagne ce match ou au moins, qu'on reparte avec le nul. Ça m'aurait fait plaisir pour ma première avec les grands", explique le Normand d'adoption qui entend montrer toute sa reconnaissance envers le Stade Malherbe.
"Je ne veux décevoir ni le coach qui m'a accordé sa confiance ni le club pour mon contrat". Surtout qu'avec la blessure de Baïssama Sankoh (élongation de la cuisse droite, l'ex-guingampais ne devrait revenir dans le groupe que pendant la trêve internationale, dans trois semaines) le natif de Brazzaville - proche d'Ismaël Diomandé dans le vestiaire - a une carte à jouer durant ce mois d'août pour s'installer dans le onze de départ de Patrice Garande au poste de milieu défensif.
"C'est à moi de progresser à chaque séance, de convaincre le coach", lance le n°18 du SMC qui a identifié quelques axes de travail. "Je dois m'améliorer dans la communication. Je ne le fais pas exprès, mais ce n'est pas trop mon truc. Je n'ai pas trop l'habitude de parler. C'est à moi de me forcer". Libérer sa parole pour s'installer comme titulaire, tel est le défi qui attend Durel Avounou dans les prochaines semaines. Premier élément de réponse samedi contre Saint-Etienne.
L'avis de Patrice Garande
"Durel a tout pour réaliser une carrière"
"Aujourd'hui, sur ce qu'il montre, Durel a tout pour s'imposer. En n°6, il a fait des choses très intéressantes contre Angers (en amical) et la semaine à l'entraînement avant Montpellier. C'est un garçon qui met beaucoup d'impact dans les duels. Après, il faut durer. Il va découvrir le rythme de la Ligue 1. Il doit assimiler tout ça. Mais il a toute ma confiance et tout ce qu'il faut, selon moi, pour réaliser une carrière. Il faut qu'il soit sérieux, qu'il reste comme il est, à l'écoute".
Durel Avounou "C'était un peu impressionnant mais je ne voulais pas décevoir le coach et le club!" #MHSCSMC #SMCaen #Ligue1Conforama pic.twitter.com/Jkov19VxjL
— Stade Malherbe Caen (@SMCaen) 5 août 2017