En mai, vous aviez réussi un exploit au Parc des Princes en décrochant un match nul (1-1). Est-ce que cela peut vous aider dans l'approche de cette rencontre ?
"Non. Pour réussir au Parc, il faut un ensemble de paramètres qu'on ne maîtrise, d'ailleurs, pas toujours. Pour moi, la soirée de mai n'aura aucun impact. C'est une autre saison. La saison dernière, on sentait très bien que ce match n'était pas important pour les Parisiens. Ils étaient déjà tournés vers la finale de la Coupe de la France. Il ne faut pas du tout s'attendre au même type de partie. Je ne pense pas que les Parisiens fassent une grosse vidéo sur nous. Il ne faut pas se le cacher. Ils ne doivent pas connaître beaucoup de noms de notre équipe. Ils sont très concentrés sur leur manière de jouer. Et s'ils sont à leur niveau, on a un infime espoir de ramener quelque chose".
Depuis le début du championnat, quelques équipes ont quand même réussi à poser des problèmes à ce PSG…
"Montpellier a fait 0-0 chez lui en n'arrosant pas la pelouse qui était catastrophique. Strasbourg (qui l'a emporté 2-1) a réalisé un peu la même prestation sur un terrain très compliqué. Des conditions auxquelles les Parisiens ne sont pas habitués. Bravo à ces équipes. Mais là, on sera à Paris, sur un bon terrain. La prestation de Troyes au Parc (défaite 2-0 avec un premier but concédé à la 73') ? Certes, les Troyens ont existé, mais si on fait le même match qu'eux, on va perdre aussi. Mais j'avoue que c'est une piste intéressante. Un exemple à suivre".
Qu'attendez-vous de ce déplacement au Parc des Princes ?
"L'idée, c'est surtout d'entretenir notre état d'esprit. Ce qui m'importe, c'est la manière dont on va gérer ces 90' pour capitaliser sur notre comportement pour la suite de la saison. Il faut aller là-bas en mettant de l'envie, de l'agressivité, de la concentration… Ce sont toujours des matches compliqués qui peuvent, parfois, faire très mal à la tête. Une équipe comme Saint-Etienne qui avait réalisé un bon début de championnat a un peu perdu pied suite à sa défaite 3-0 contre Paris. Bordeaux est un autre exemple (revers 6-2)".
Quand on affronte Neymar, Mbappé, Cavani…, au Parc des Princes, sur une pelouse top, est-ce qu'on arrive, malgré tout, à savourer ce rendez-vous ?
"Vous savourez après. Quand vous regardez les photos sur le site, quand vous revoyez certaines images… Car sur le moment, je peux vous assurer que vous ne savourez pas. Vous dégustez plutôt. Aller à Paris, c'est toujours un match intéressant. Il y a la magie du Parc. Vous affrontez des grands joueurs. Ce match, il faut le jouer, le croquer à pleines dents et le faire durer pour espérer même si on sait qu'on va passer un moment compliqué".
Parvenez-vous à trouver des failles dans ce collectif parisien ?
"Moi, je n'en vois pas. Cette saison, les Parisiens ont une palette encore plus large. Ils ont toujours cette capacité à garder le ballon au-dessus de la moyenne et en plus, ils ont une faculté de projection encore plus importante que les années précédentes. Même sous pression, ils arrivent à contrer leurs adversaires. Vous me dites qu'il y a des absents au PSG (Daniel Alves, Presnel Kimpembe et Marco Verratti sont suspendus, Adrien Rabiot est forfait). Mais qui va les remplacer ? (Giovanni) Lo Celso qui est international argentin. Ils vont mettre (Javier) Pastore, également international argentin. J'aimerais bien avoir des remplaçants de cette qualité. C'est un faux argument. La suspension d'Alex Djiku va nous faire beaucoup plus défaut que tous les absents au PSG".
A titre personnel, vous avez réalisé une première partie de saison de très haut niveau. Depuis votre arrivée au Stade Malherbe à l'été 2014, vous n'avez peut-être jamais été aussi régulier…
"A Lyon non plus. Bon, je ne jouais pas (éclat de rire dans la salle). Déjà, je m'amuse et je prends du plaisir. Je suis derrière des joueurs qui sont à l'écoute et qui ont élevé leur niveau de jeu défensif. Si on en est là aujourd'hui, c'est parce qu'on encaisse peu de buts. Les équipes qui existent dans ce championnat sont souvent celles qui en concèdent le moins. Regardez Nantes, Montpellier et même Paris. Les Parisiens sont, certes, là-haut parce qu'ils marquent beaucoup de buts, mais ils en prennent aussi très peu (le PSG possède la meilleure défense de L1 avec 14 buts encaissés)".
- L1. J19 - Paris SG (1er) / SM Caen (10e), mercredi 20 décembre à 20 h 50 au Parc des Princes.
R.Vercoutre "C'est toujours particulier de jouer le @PSG_inside, il y a la magie du Parc et tu joues contre des top joueurs. La rencontre dépend beaucoup de ce que va mettre le PSG dans la rencontre."#SMCaen #PSGSMC pic.twitter.com/2hkVsCeOnm
— Stade Malherbe Caen (@SMCaen) 18 décembre 2017
