Depuis le début de la saison, vous avez inscrit quatre buts et délivré trois passes décisives. Vous êtes impliqué sur la moitié des réalisations de votre équipe en championnat (7/14). Est-ce que vous vous sentez dans la forme de la votre vie ?
"Je suis en train de franchir un cap, mais je sais que je suis capable de faire mieux encore. Je sens que je peux apporter plus à cette équipe. Ça ne tient qu'à moi. La coupure (de Noël) m'a fait du bien. Pendant cette trêve, j'ai continué à me préparer. Sur les derniers matches, j'ai réussi à répéter les efforts ce qui m'a permis de me projeter pour arriver plus facilement dans la surface. En tant que joueur offensif, je dois être plus décisif et réaliser plus de différences".
En plus d'être décisif, les quatre réalisations que vous avez inscrites cette saison sont magnifiques. Est-ce que vous accordez une importance à l'aspect esthétique de vos buts ?
"Pas du tout (sourire). C'est bien de mettre de beaux buts, mais le principal, c'est que le ballon franchisse la ligne. Pour un attaquant, c'est important d'avoir des stats. En plus, quand je vois les émotions que cela procure au groupe. A Bordeaux, quand je vois tous mes partenaires et le staff heureux, je me dis que je fais un beau métier. C'est ça qui me motive à me lever tous les jours".
Dans le 4-4-2 de Patrice Garande, vous évoluez en soutien d'Ivan Santini. Un rôle qui semble vous convenir à merveille. Votre coéquipier croate a également souvent rappelé à quel point il appréciait de vous avoir à ses côtés en attaque…
"Dans l'axe, j'ai plus de libertés. Jouer sur le côté demande des efforts différents. J'aime bien toucher le ballon et me déplacer par rapport aux autres. Etre dans ces zones qui sont à risque me force à élever mon niveau de jeu. Après, dans ce système, Ivan se sent moins isolé. Avoir quelqu'un qui tourne autour de lui, ça lui permet de mieux s'exprimer. Personnellement, à moi de trouver un équilibre entre ma proximité avec Ivan et le fait d'apporter un plus au milieu. Après, tout n'est pas parfait. Il faut qu'on arrive à se trouver plus, à avoir plus de déplacements coordonnés".
Avec Ivan Santini, vous possédez la particularité d'inscrire quasiment tous les buts du Stade Malherbe (11/14 en Ligue 1)…
"Marquer des buts, c'est un métier ! Ça ne vient pas comme ça. Quand j'étais à Lille, j'ai dû en inscrire six en quatre ans. Alors que dès ma première saison à Caen, j'en ai mis presque le double (10). Tout ce qui passe aujourd'hui à Caen, c'est grâce aussi au travail que j'ai fourni à Lille. Ce sont des choses qu'il faut apprendre. Il faut persister et toujours croire qu'on peut y arriver. Est-ce que je ressens une pression particulière par rapport aux buts ? Aucune. Pendant les matches, je n'y pense pas du tout".
Que pensez-vous de l'OM, votre prochain adversaire, qui occupe actuellement la troisième place ?
"Je ne suis pas surpris de leur classement. Vu ce qu'ils démontrent, les Marseillais méritent d'occuper cette place aujourd'hui. Chez eux, ils ont failli battre Paris. Pour vous dire le talent qu'a cette équipe. L'ayant eu à Lille, je connais la philosophie de leur coach (Rudi Garcia). A nous de faire en sorte de leur poser des problèmes, de leur laisser le moins de chance possible. Il faudra leur imposer un défi. Si on les laisse jouer…".
Avez-vous retenu des leçons du match aller ? Le seul où vous êtes peut-être passé au travers cette saison (défaite 5-0 au Vélodrome)…
"Sur ce match, il y a eu pas mal d'incompréhension. Mais c'est en commettant des erreurs qu'on avance. Quand les Marseillais imposent leur jeu, qu'ils vous font courir de gauche à droite, avec les joueurs de haut niveau qu'ils ont offensivement, vous le payez cash. Ils sont efficaces. Contre eux, tous les détails comptent".
- L1. J22 - SM Caen (10e) / Marseille (3e), vendredi 19 janvier à 20 h 45 au stade Michel-d'Ornano.
@R_Rodelin "J'ai eu Rudy Garcia en tant que coach et je ne suis pas surpris de ce qu'il fait avec l'@OM_Officiel. Une chose est sûre, il ne faudra pas les laisser jouer sinon on est morts!" #SMCaen #SMCOM pic.twitter.com/XCoSgS1QeG
— Stade Malherbe Caen (@SMCaen) 18 janvier 2018
