SM Caen - Montpellier : l'interview d'avant-match

Pour la première fois depuis plus d'un an, Ronny Rodelin - qui a raté le déplacement à Angers il y a deux semaines - a été contraint de déclarer forfait. La faute à une élongation aux adducteurs contractée une semaine plus tôt sur la pelouse du Groupama Stadium. Profitant de la trêve internationale pour se soigner, le n°12 des "Bleu et Rouge" est de nouveau opérationnel pour aider le club normand à décrocher son maintien le plus rapidement possible. Et dans ce sprint final avec une demi-finale de Coupe de France face au PSG en ligne de mire, le Stade Malherbe aura plus que jamais besoin de son attaquant réunionnais.

Une fois n'est pas coutume, vous êtes sorti sur blessure face à Lyon (J29. le 11 mars) et vous n'avez pas effectué le déplacement à Angers le week-end suivant. Comment vous sentez-vous physiquement à la sortie de cette trêve internationale ?

"J'ai eu une petite alerte pendant quatre-jours. Je ne vais pas dire que c'est normal mais avec notre enchaînement de matches assez important, on n'est jamais à l'abri de connaître des petits pépins au cours de la saison. Pendant la semaine de trêve internationale, j'ai bien travaillé de mon côté, du lundi au samedi. J'ai fait ma préparation pour pouvoir reprendre les entraînements collectifs. Aujourd'hui, tout est rentré dans l'ordre".

"J'ai des failles dans certains domaines. A moi de les gommer"

Vous n'êtes quasiment jamais blessé. C'est d'ailleurs la première fois depuis le 11 février 2017 et un déplacement à Dijon à l'époque que vous manquiez une rencontre…

"Je connais mon corps. Je sais comment il fonctionne. Je reste toujours en alerte pour prévenir le moindre risque. Je fais tout ce qu'il faut en dehors du terrain, mais aussi durant les exercices de prévention physique aux entraînements pour qu'il m'arrive le moins de pépins physiques possibles. L'hygiène de vie tient une grande part de responsabilité dans le comportement physique"

Après avoir réalisé une excellente première partie de saison, vous avez semblé marquer le pas depuis le début du mois de février…

"On a eu un gros mois de janvier. Peut-être que ça a laissé des traces. Dans une saison, il y a toujours des périodes où on peine un peu. L'année dernière, même si ce n'était pas à la même période, il s'est passé la même chose. J'ai des failles dans certains domaines. J'en suis conscient. A moi de les gommer et de retrouver mes sensations. C'est un travail sur moi".

Vous n'avez plus inscrit de but depuis le 27 janvier et un déplacement à Saint-Etienne (J23. défaite 2-1). Faire trembler les filets doit vous manquer…

"Marquer des buts, c'est important. Je ne vais pas dire le contraire. Aujourd'hui, j'ai besoin de retrouver cette simplicité qui faisait ma force, qui fait ma force. Ce n'est qu'à travers ça que je vais pouvoir retrouver le chemin des filets et me montrer de nouveau décisif. La balle est entre mes pieds. Ça ne tient qu'à moi".

"Etre constant, c'est la plus grande difficulté dans ce métier"

Compte tenu de votre rôle majeur dans l'équipe, on attend toujours énormément de vos performances…

"C'est l'exigence liée au haut niveau. Etre constant, c'est la plus grande difficulté dans le métier de footballeur. Depuis deux ans et demi, j'arrive à enchaîner les matches de Ligue 1. Il faut prendre conscience que j'ai un rôle important dans cette équipe. J'arrive à un âge où j'atteins la maturité. Prendre les bonnes décisions sur le terrain va me permettre de franchir un palier".

En conférence de presse, votre coach évoquait le fait de "se faire violence" pour décrocher votre maintien alors que vous restez sur deux défaites consécutives avant la coupure internationale…

"Je n'ai pas attendu de compter 35 points ou un match précis pour me dire qu'il fallait mettre un coup de collier, pour dépasser cette barre et décrocher notre maintien. Il y a eu beaucoup de matches dans la saison qui auraient pu nous permettre de passer un cap. On aurait pu accrocher des points qui, aujourd'hui nous font défaut. Maintenant, il faut faire face à notre situation comptable. Ce n'est pas encore le feu, mais on a besoin de points assez vite. Sinon, la fin de championnat risque d'être plus difficile par rapport à ce que l'on espérait".

  • L1. J31 - SM Caen (13e) / Montpellier (7e), dimanche 1er avril à 17 heures au stade Michel-d'Ornano.
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