Les supporters "Bleu et Rouge" qui ont la chance d'assister aux entraînements à Venoix ont déjà pu admirer la qualité de son pied gauche. La France du football va apprendre à le découvrir à partir du 5 août et du coup d'envoi de la Ligue 1. Stef Peeters - un des cinq renforts du club normand cet été jusqu'à présent (avec Brice Samba, Alexander Djiku, Adama Mbengue et Baïssama Sankoh) - vient d'enchaîner deux exercices très aboutis.
Tout d'abord en deuxième division néerlandaise sous les couleurs de Maastricht où il a signé 11 buts pour autant de passes décisives puis l'année dernière, dans son pays, à Saint-Trond avec cinq réalisations pour 12 assists. "C'est ma meilleure saison", ne cache pas le natif de Brée. Des performances qui ne sont pas passées inaperçues et qui ont suscité la convoitise de nombreuses écuries. Mais c'est le Stade Malherbe - plus rapide - qui a raflé la mise.
"Au départ, je n'avais pas une destination précise en tête. J'aurais très bien pu rester en Belgique, mais Caen est venu très vite avec une bonne proposition et un grand challenge. En quelques jours, c'était réglé. Les autres équipes belges ont peut-être pris un peu trop leur temps", raconte ce milieu formé à Genk qui s'est renseigné avant de signer en Normandie auprès d'Ivan Santini. "Je connaissais déjà Ivan, car il a joué en Belgique, au Standard (et à Courtrai également)".
Stef Peeters - Ivan Santini : un duo qui pourrait faire des dégâts dans les défenses de L1
Depuis qu'ils sont réunis sous la tunique du SMC, les deux ex-pensionnaires de la Jupiler League se cherchent constamment sur le terrain où la science de la passe du premier devrait profiter à l'instinct de buteur du second. En dehors des pelouses, les deux hommes se sont aussi liés d'amitié. "Comme on parle tous les deux anglais, c'est vrai qu'on discute beaucoup ensemble", confirme le Flamand dans un français presque parfait. "Je connais surtout le vocabulaire football". En même temps, c'est bien le principal.
Un nouveau n°8 du Stade Malherbe qui - s'il renouvelait les mêmes statistiques en L1 que sous le maillot de Maastricht et de Saint-Trond - pourrait s'ouvrir les portes de l'équipe nationale de Belgique. "Mon objectif est de jouer un maximum avec Caen et d'être important pour l'équipe avec des buts et des assists. La sélection, je n'y pense pas. C'est trop difficile à y croire", lance Stef Peeters qui possède, pourtant, avec Ivan Santini l'exemple parfait.
En débarquant en Normandie, l'équipe nationale croate ne constituait qu'un rêve pour le géant de Zadar. Un an plus tard, ce rêve est devenu réalité. "Oui, mais la sélection belge est un peu plus forte que celle de Croatie", lâche avec le sourire ce spécialiste des coups de pied arrêtés comme pour mieux chambrer son nouveau partenaire. "Maintenant, c'est vrai que le championnat de France est d'un plus haut niveau. Il est plus reconnu, plus médiatisé". Alors pourquoi ne pas imaginer Stef Peeters avec les Diables Rouges au Mondial 2018. Nous, on prend le pari.
L'avis de Patrice Garande
"La qualité de faire la bonne passe au bon moment"
"Sur le plan physique, Stef a de grosses capacités. Il possède un grand volume ce qui lui permet d'être influent pendant tout un match. C'est un excellent tireur de coups de pied arrêtés. Quand on connaît l'importance de ce secteur dans le football moderne. Ça peut débloquer des situations. C'est un garçon qui joue vers l'avant avec un super pied gauche. Sur les petits jeux qu'on fait, on voit qu'il n'a aucun problème avec le ballon. Il y a très peu de déchet dans son jeu. Il a cette qualité de faire la bonne passe au bon moment, y compris dans le jeu long. C'est un profil qu'on n'avait pas dans l'effectif".
