Un rappel à l'ordre pour le Stade Malherbe

Le contexte

Un dernier test grandeur nature avant le coup d'envoi de la Ligue 1

Cinq semaines après avoir repris l'entraînement, les partenaires de Julien Féret abordaient l'ultime ligne droite de leur préparation avec une confrontation contre Angers en guise de répétition générale. Et à sept jours du coup d'envoi de la Ligue 1, tous les regards étaient tournés vers La Mosson où les Caennais se rendront à l'occasion de la 1^re journée. "On va se mettre en mode championnat", ne passait pas par quatre chemins Patrice Garande.

"Même si on sait bien qu'on ne sera pas à 100%, on doit fournir un contenu se rapprochant le plus possible de la compétition. Il faut se préparer à ce qu'il va se passer à Montpellier", poursuivait le patron technique du SMC. "Par rapport au match face à Rennes (défaite 2-1) où j'étais content de la montée en puissance de l'équipe, on doit montrer quelque chose en plus en termes d'occasions de but, de jeu vers l'avant, de volume de courses… Il faut aussi être plus costaud défensivement".

Des Normands qui - au départ de l'aéroport de Carpiquet ce samedi en début d'après-midi - avaient effectué ce déplacement en avion jusqu'à Nantes avant de rallier la Vendée en car (environ 1 h 30 de trajet) ; cette rencontre se déroulant à Fontenay-le-Comte, sur les terres natales du président Jean-François Fortin ; la délégation caennaise reprenant le chemin du retour dans la foulée de ce dernier match de préparation sur le même principe qu'à l'aller (bus jusqu'à Nantes avant de reprendre l'avion pour atterrir à Caen).

Les compos

Sankoh-Djiku en charnière centrale, Delaplace en sentinelle, Peeters et Féret associés

Compte tenu de la blessure en haut de la cuisse de Romain Genevois - incertain le coup d'envoi de la Ligue 1 le week-end prochain (en phase de reprise, l'arrière franco-haïtien pourrait reprendre l'entraînement collectif mardi) - et de la suspension de Damien Da Silva pour la première journée de championnat (ainsi que celle d'Ismaël Diomandé), Patrice Garande alignait - au coup d'envoi - la défense qui devait débuter à La Mosson dans une semaine. Alexander Djiku et Baïssama Sankok formaient la charnière centrale avec Vincent Bessat en latéral gauche et Frédéric Guilbert en arrière droit.

Prêté la saison dernière par les Girondins de Bordeaux et officialement transféré depuis vendredi dans le club normand, le n°21 des "Bleu et Rouge" - après avoir effectué une seule séance avec ses coéquipiers - effectuait son grand retour dans le onze de départ caennais. Conséquence du repositionnement de Baïssama Sankoh au sein de l'arrière-garde, Jonathan Delaplace s'installait, lui, en sentinelle avec Stef Peeters et Julien Féret un cran plus haut. Dans un schéma 4-3-3 (4-1-4-1 sans le ballon), Ronny Rodelin et Hervé Bazile entouraient Ivan Santini sur le front de l'attaque.

Une rencontre marquée côté caennais par la sortie sur blessure de Baïssama Sankoh en début de seconde période (50'). Touché aux ischio-jambiers de la cuisse droite, l'ex-Guingampais a immédiatement été remplacé par Damien da Silva avant d'être strappé par le kiné Tony Hubert sur le banc de touche. "Je pense que j'ai perdu un joueur", se désolait le coach du Stade Malherbe dans la perspective du déplacement à Montpellier. "On va attendre 48 heures, mais quand un joueur s'arrête comme ça en ressentant quelque chose aux ischios...".

Le film du match

Le SMC s'incline sur un penalty de Thomas Mangani

• 16'. Sur un corner rentrant d'Angelo Fulgini qu'avait obtenu Baptiste Guillaume, Romain Thomas s'élève plus haut que tout le monde, mais son coup de tête passe à une poignée de centimètres du montant gauche de Rémy Vercoutre.
• 22'. En devançant Ivan Santini sur un centre de Vincent Bessat venant de la gauche, Romain Thomas - ratant complètement son dégagement - passe à deux doigts de tromper son propre gardien, Alexandre Letellier.
• 27'. Suite à un ballon d'Angelo Fulgini dans le dos de la défense caennaise, Baptiste Guillaume - accroché par Baïssama Samkoh à l'entrée de la surface de réparation - obtient un penalty que transforme Thomas Mangani. Parti du bon côté, Rémy Vercoutre manque de peu de détourner la tentative angevine ; le ballon lui passant sous le ventre. SM Caen 0-1 Angers
• 35'. Après un corner joué à deux entre Angelo Fulgini et Thomas Mangani, l'ex-Valenciennois inflige un petit pont à Julien Féret avant d'enchaîner avec une frappe au premier poteau que repousse un Rémy Vercoutre particulièrement vigilant. Dans un second temps, après un cafouillage dans les 16,50 mètres caennais, Lassana Coulibaly dévisse son tir.
• 45'. Récupérant le cuir à une trentaine des mètres des cages adverses grâce à un excellent pressing sur Thomas Mangani, Hervé Bazile tente sa chance, mais l'ultime rempart du SCO bloque son tir en deux temps.
• 50'. A la conclusion d'un bon mouvement collectif, le gaucher Thomas Mangani déclenche une frappe du droite sur laquelle Rémy Vercoutre se détend de tout son long pour la dévier en corner.
• 62'. Sur deux centres de Frédéric Guilbert en l'espace de trois minutes ; le premier consécutif à un décalage, le second sur un renversement de Stef Peeters, Vincent Bessat et Ivan Santini sont tout proches de pousser le "cuir" au fond des filets.
• 78'. Servi par Julien Féret, Hervé Bazile voit son plat du pied gauche détourné du bout des gants par Alexandre Letellier en corner. Sur le coup de pied de coin qui suit, le gardien angevin se met de nouveau en évidence en sortant de sa lucarne une tête d'Ivan Santini.

La réaction

"On a fait une première mi-temps catastrophique"

• Patrice Garande, entraîneur du SM Caen : "Compte tenu de ce que j'avais vu contre Rennes, je m'attendais à beaucoup mieux de ce dernier test. On a fait une première mi-temps catastrophique. On est passé complètement à travers. Il n'y avait pas de pressing, pas de jeu de vers l'avant, on était sur un faux rythme. On a connu de grosses difficultés techniques. En seconde période, sans que ce soit extraordinaire, il y a eu de l'amélioration. On s'est créé plus de situations où on aurait pu marquer. Ce match nous montre que nous sommes pas tout à fait prêt dans les jambes et dans les têtes. Dans une semaine, à Montpellier, il faudra être prêt. Maintenant, c'est un mal pour un bien. C'est un rappel à l'ordre".