A votre arrivée mercredi midi en Normandie, vous n'avez pas perdu votre temps puisque vous étiez à l'entraînement quelques heures plus tard…
"J'avais à cœur de prendre rapidement mes marques. Et comme il y avait une séance l'après-midi, j'y suis allé directement. Mon intégration ? J'ai été très bien accueilli par mes coéquipiers. Je connaissais déjà Brice (Samba) qui est passé par Nancy. Je connais aussi Jeff (Louis). Je m'adapte progressivement à la Normandie. La météo ? Je devrais m'y habituer facilement. Je vous rappelle que je viens de Nancy (rires). Physiquement, je suis frais. Je suis prêt à jouer dès dimanche (aujourd'hui). Ça fait deux semaines que je regarde les matches à la TV, j'en peux plus".
Qu'est-ce qui vous a séduit dans la proposition du Stade Malherbe ? La perspective d'avoir un temps de jeu conséquent…
"Il n'y a pas que ça, car j'ai eu d'autres offres. Ce sont les discours du coach et du président qui m'ont beaucoup plu. J'étais leur priorité. Ça fait du bien d'entendre qu'un club et un entraîneur te veulent. Beaucoup de joueurs passés par Caen m'ont conseillé de venir ici. Ils m'ont dit que c'était un très bon club".
Patrice Garande a expliqué qu'au départ, vous aviez décliné la proposition caennaise, car vous souhaitiez vous imposer à Monaco…
"C'était mon premier désir, mais je me suis rendu compte que ça allait être compliqué pour moi d'avoir du temps de jeu. A Monaco, on jouait en 4-4-2 et on était huit au milieu. Dans la tête du coach (Leonardo Jardim), j'arrivais en quatrième. L'idée en venant à Caen, c'est d'emmagasiner de l'expérience et des matches de Ligue 1. A mois de faire ce qu'il faut sur le terrain. En plus, je pourrais jouer contre Monaco. Je pourrais montrer au coach que je peux m'imposer là-bas".
Le dernier international marocain à avoir porté le maillot "Bleu et Rouge" était un certain Youssef El-Arabi…
"Juste avant de venir vous voir (les médias), je l'ai eu au téléphone. Avec Youss, au Maroc, on vient du même quartier. Dès qu'il a vu que le Stade était sur moi, il m'a conseillé direct d'y aller. Il m'a dit qu'il y avait un très bon public, un très bon coach, que c'était une superbe ville. Il m'a dit de jouer mon jeu et de ne pas me prendre la tête. Est-ce qu'il va revenir ? Je ne pense pas. Il est bien au Qatar* (sourire)".
On imagine que la sélection marocaine (Youssef Aït Bennasser a neuf sélections avec les Lions de l'Atlas) a compté dans votre choix avec en ligne de mire le mondial en Russie l'été prochain…
"Si je restais à Monaco sans beaucoup jouer, ça aurait été compliqué d'être sélectionné. J'ai énormément discuté avec l'entraîneur national (Hervé Renard). Il m'a dit que Caen était un bon choix. On est engagé dans les qualifs pour la Coupe du Monde. Actuellement, on est deuxième derrière la Côte-d'Ivoire où on se déplace en novembre pour notre dernier match (seul le premier est qualifié). Jouer cette compétition à 21 ans, ça serait magnifique. Mais d'abord, je pense à mon club"
A Nancy, on vous a surtout connu dans un système en 4-2-3-1 associé à un autre milieu défensif-relayeur. Au Stade Malherbe, vous pourriez évoluer en sentinelle dans un 4-3-3…
"C'est vrai qu'à Nancy, on jouait avec deux 8. J'aime me projeter vers l'avant pour amener ma touche technique. Après, il faut savoir s'adapter. Je jouerai où le coach me le dira. Chez les jeunes, j'ai déjà joué en 6. Je pense être tout à fait capable d'occuper ce rôle. Dès mon premier jour, on a d'ailleurs travaillé tactiquement".
- L1. J3 - Lille (10e) / SM Caen (16e), dimanche 20 août à 15 heures au stade Pierre-Mauroy.
*Youssef El-Arabi évolue dans le club de Lekhwiya.
@YAitbennasser "Je suis frais, je suis prêt à jouer dès dimanche, même si je n'ai pas joué les deux premiers matches" #LOSCSMC pic.twitter.com/lN0mDoCEYo
— Stade Malherbe Caen (@SMCaen) 18 août 2017
