Donner le la
Durant cette semaine chargée, la difficulté, pour les Normands est d’accueillir des équipes qui, si elles ne font pas de prime abord figure de cador de la Ligue 1 Conforama, profitent d’une dynamique favorable. Dans ce cas, il n’est pas aisé de choisir le bon ton à donner à la rencontre, qui plus est quand on se dit que, jusque-là, la partition a été de bonne facture. Les notes restent toutefois la ligne directrice d’un morceau, ce qui est écrit par avance, alors que la magie musicale tient à son interprétation : lire, donner à lire, à voir et à entendre. Il ne sera alors pas tant nécessaire de changer de disque que de mettre un bémol aux offensives adverses. Oui, accorder ses violons, c’est déjà s’assurer que, pendant toute la durée du spectacle, l’autre sera bien mené à la baguette.
A cor et à cri
Puisqu’il est question de baguette, autant en appeler dès maintenant nos Malherbistes à mettre l’Amiens à la pâte. Bien évidemment, il ne faudrait pas faire de ce match une vieille rengaine, où la besogne donnerait l’impression d’un moment sans tambour ni trompette. Il serait peut-être utile, néanmoins, de changer le rythme, d’accélérer le tempo pour pousser un peu le réveil en fanfare et lancer le ton d’un chant plus guerrier. Même si ces atours militaires pourraient être des clairons trop dissonants pour des Caennais habitués aux symphonies ou à l’opéra romantique,il est fort à parier qu’un bouquet final digne de ce nom ferait battre la chamade du public normand. Et puis, en boulangerie, en musique comme au football, mettre la main à la pâte, c’est déjà taper des trois points sur la table. Histoire d’allonger un peu les lignes de son compteur et, au-delà, de prolonger les plaisirs de l’écoute.