Une ambiance estivale
Vire, vendredi soir, 17h30. Grand soleil et sourires sur les visages des enfants. Les 2 000 spectateurs du stade Pierre Compte arrivent au compte-goutte pour ce match de gala entre deux équipes professionnelles. Quelques-uns se pressent pour accueillir les Bleu et rouge à leur arrivée. A la descente du car, on peut s’apercevoir que certains ont les traits tirés, résultat d’une préparation physique intense qui aura son incidence sur le match du soir. La forte odeur de saucisses/frites les a peut-être aussi un peu surpris, mais passons. Du bleu et du rouge partout, les joueurs sont accueillis dans une ambiance de fête avec des supporters bien décidés à profiter de ce magnifique début de week-end. Tout est prêt ! Tireuses à bières branchées, pains à sandwich prédécoupés… Ça tombe bien, les Caennais aussi ont faim de victoire, et les Havrais soif de revanche après leur défaite de l’an passé.
Place aux jeunes
Quelques minutes après le coup d’envoi, le soleil rayonne toujours sur la cité viroise, mais la chaleur peine à se faire ressentir dans les gradins. S’il y a bien quelques applaudissements sur des débordements caennais, puis havrais, le public du stade Pierre Compte peine à se faire entendre malgré un début de match plutôt correct des deux équipes. En blanc, les Malherbistes tiennent la balle et jouent avec « plus de fluidité que face à Concarneau », analysera Fabien Mercadal en fin de match.
En ciel-et-marine, les Havrais multiplient les courses. Peu productifs de part et d’autre du terrain, il est vrai : les mauvaises langues diront que les deux équipes auraient pu tout simplement utiliser la piste d’athlétisme attenante. Cependant, malgré la fatigue apparente des deux équipes, le match devient plus plaisant. C’est en tout cas ce que devait penser ce jeune supporter d’une dizaine d’années à peine, vêtu de son maillot caennais, arborant fièrement un drapeau orné du blason de son club de cœur. Car son drapeau, il l’a agité pendant toute la rencontre. Et qu’importe le score plutôt lourd pour les Malherbistes en fin de match. Debout sur le côté de la pelouse, non loin de Fabien Mercadal, le marmot serait-il subtilement parvenu à comprendre quels étaient les véritables enjeux du match et les objectifs du Stade Malherbe ? N’aurait-il pas laissé trainer ses oreilles vers le banc caennais afin de comprendre les réelles attentes du coach ? Face à une équipe havraise qui débutera sa saison de Ligue 2 dans quelques jours, Fabien Mercadal révélait à la fin du match avoir sciemment effectué six changements à la 61e minute, afin de préserver les joueurs, après une semaine éprouvante sur le plan physique. Conséquence, le jeune Caennais a pu constater que les remplaçants n’étaient pas beaucoup plus âgés que lui, laissant un peu plus de marge aux visiteurs.
Merci Vire et à la semaine prochaine
Au sortir du match, tous semblaient pourtant avoir trouvé quelques points de satisfactions. Le HAC engrange de la confiance à une semaine du début du championnat Domino's Ligue 2. Satisfaction, toute de même aussi, pour le Stade Malherbe Caen, qui achève le gros de sa préparation physique avec des joueurs affûtés et qui sont parvenus à montrer des dispositions intéressantes en première période. Pour finir, le public a pu voir des buts et faire connaissance avec le coach normand et ses recrues. Défaits mais pas résignés, les joueurs du SMC ont rendu le bon accueil aux Virois en prenant le temps de signer des autographes aux nombreux supporters présents à la sortie du vestiaire. Après cette défaite avant tout symbolique, les Caennais entrent dorénavant dans une nouvelle phase de préparation. Avec au menu cette semaine, deux rencontres, face à Angers (mercredi) et Guingamp (samedi). Un programme chargé qui ne laissera pas le temps aux joueurs de cogiter.