La VAR souffle le chaud et le froid
Il ne serait pas très objectif que de vouloir reporter la défaite du Stade Malherbe sur un arbitrage qui n’aurait pas été à la hauteur. Comme insistait Fabien Mercadal en conférence d’après-match, l’Olympique de Marseille mérite amplement sa victoire et il ne peut y avoir débat lorsque l’on évoque la qualité et l’influence que peuvent avoir des joueurs comme Dimitri Payet et Florian Thauvin sur le cours d’un match. Ni la qualité de l’équipe phocéenne, ni la première période très moyenne des Normands ne sont remises en cause. La frustration du week-end tient plus à l’utilisation de l’arbitrage vidéo, qui demeure encore perfectible. Après neuf journées de championnat, les questions subsistent sur la manière d’avoir recours à ce nouvel outil, dont on disait qu’il allait réduire le nombre d’erreurs d’arbitrage.Dimanche, le coach normand s’étonnait principalement de ne pas voir l’arbitre central se diriger vers son écran pour constater ou non une main marseillaise dans la surface de réparation, suite à un centre de Fred Guilbert. Si tel avait été le cas, peut-être aurions-nous pu bénéficier d’un pénalty et modifier le cours du match. A cette question, les Caennais ne doivent pas trop cogiter. C’est un fait, les décisions arbitrales influencent directement le cours d’un match, mais il serait imprudent de ne juger les performances caennaises qu’au travers les coups de sifflet. L’arbitrage fait partie du jeu et le collectif doit apprendre à maitriser ses émotions pour passer outre ce genre de frustration. La chance sourit aux audacieux et jusqu’à présent, Malherbe a obtenu 3 pénaltys en championnat. Contre Marseille, les Vikings ont tout simplement manqué d’audace.
Souffler sur les breizh
Avant d’évoquer l’En Avant Guingamp, penchons-nous sur les premiers adversaires que le Stade Malherbe a déjà rencontrés : Marseille, Paris, Lyon, Saint-Etienne, Montpellier…En neuf journées, les Bleu et rouge ont déjà affronté 5 équipes du top 6 actuel du championnat de Ligue 1 Conforama. Si le seul objectif à chaque entrée sur la pelouse était bien la victoire, il n’est pas étonnant de les avoir vus se heurter au réalisme des grandes équipes dont fait partie l’OM. Ce début de compétition a pris des allures d’apprentissage accéléré pour Fabien Mercadal, qui honore sa première saison à la tête d’une équipe de Ligue 1. Mais dans ce championnat où dix équipes se tiennent en 3 points, les Normands ont très largement leur mot à dire. Contre Amiens et Dijon, ce sont eux qui se sont montrés réalistes, en concédant peu d’occasions et en maitrisant le tempo du match, obtenant la victoire finale. En recevant l’En Avant Guingamp dans deux semaines, les attentes ne seront pas moins grandes. Face à des Bretons bloqués à la dernière place du classement, il faudra allier rigueur et brin de folie pour décrocher une belle victoire et ainsi raviver la flamme. Car après tout, le football est fait de passions et de sentiments, tous deux destinés à combler notre côté fleur bleue…et rouge.