D’Ornano, enceinte internationale

Alors que le Stade d’Ornano fête ses 25 ans et alors que les jeunes champions viennent d’enfiler pour la première fois un maillot avec deux étoiles, retour sur les deux visites des Bleus dans l’écrin malherbiste. 

Youri Djorkaeff buteur sur la pelouse du Stade Michel d'Ornano lors d'une rencontre face à Israël
Youri Djorkaeff buteur sur la pelouse du Stade Michel d'Ornano lors d'une rencontre face à Israël

Des premières et une dernière

Quelques semaines seulement après son inauguration, qui avait vu les Caennais battre une équipe du Bayern Munich émoussée (4-1), le Stade Michel-d’Ornano accueille l’équipe de France de football pour un match amical prévu en plein cœur de l’été (28 juillet). Quelques mois avant l’échec retentissant contre la Bulgarie, l’occasion est donnée à Gérard Houiller de recomposer sont attaque fétiche, composée de Jean-Pierre Papin, capitaine du soir, et d’Éric Cantona. Face à eux, les Bleus sont pour la première fois opposés à l’équipe de Russie, autrefois U.R.S.S. puis C.E.I. À noter qu’au moment de l’éclatement de l’U.R.S.S, les soviétiques originaires d’autres contrées que la Russie pouvant choisir leur nationalité, trois Ukrainiens (Onopko, Kantchelskis et Yuran), un Ouzbek (Piatnitski) et un Georgien (Tetradze) jouent la rencontre. Du côté français, quatre futurs champions du monde (Lizarazu, Lama, Blanc, Deschamps, Petit) foulent la nouvelle pelouse normande. Lors de cette confrontation à l’enjeu moindre, les spectateurs caennais assistent à une victoire française, obtenue lors des 30 premières minutes, Papin, Cantona et Sauzée y allant de leur but, tandis que Blanc marque contre son camp. Le match est enfin l’occasion d’un symbole tout à fait local : revenu sur la terre caennaise qui l’avait mis dans la lumière, mais ce fois-ci dans une autre antre que celle de ses exploits, Xavier Gravelaine, qui entre à la 79eminute de jeu, joue là la dernière de ses quatre sélections en équipe de France.

L’histoire en marche

Au moment d’accueillir l’Israël le 15 novembre 1995 dans le cadre des éliminatoires de l’Euro 1996, les hommes d’Aimé Jacquet savent que leur adversaire a changé de statut. Deux ans plus tôt, la défaite subit dans les arrêts de jeu face à un des petits de son groupe avait commencé à étioler un groupe se voyant déjà rallier les États-Unis en juin 1994, avant que la défaite contre la Bulgarie ne transforme cette campagne de qualification en un véritable traumatisme pour le football français. Au printemps 1995, les difficultés rencontrées à Tel-Aviv avait montré à quel point la mission du nouveau sélectionneur serait encore ardue. Mais l’automne arrivant, les Bleus ont enclenchés une nouvelle dynamique et Aimé Jacquet continue d’imposer sa nouvelle génération. Si le match est âpre et que son issue se dessine tardivement, l’équipe de France remplit sa mission à d’Ornano, en l’emportant par 2-0, grâce à des buts de Djorkaeff (69e) et Lizarazu (89e). Quelques mois plus tard, les choix d’Aimé Jacquet commencent à payer, puisque les Bleus terminent la compétition, qui se joue alors en Angleterre, à la troisième place. L’histoire est en marche… Pour la fin que l’on connaît. 

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