En s'imposant à la 95', Bordeaux a mis fin à l'incroyable série du Stade Malherbe qui avait engrangé 19 des 21 derniers points. Pour la première fois en huit rencontres après six succès et un nul, le club normand qui a évolué devant plus de 20 000 spectateurs ; cette affiche se disputant à guichets fermés ; a mordu la poussière. Plus que ce revers face à un candidat à une qualification européenne, c'est le scénario qui restait en travers de la gorge des "Bleu et Rouge".
Si Patrice Garande ne remettait pas en question l'expulsion de Lenny Nangis à la demi-heure de jeu, "le carton rouge n'est pas choquant. Lenny n'est pas méchant, il n'a pas fait exprès. Maintenant dans la position de l'arbitre, j'aurais pris une décision similaire", l'entraîneur du SMC éprouvait les pires difficultés à digérer le penalty sifflé par Olivier Thual, dans les ultimes instants des arrêts de jeu, pour une main dans la surface de Dennis Appiah.
Un penalty sifflé au-delà du temps additionnel ?
Le coach caennais estimant que l'action entraînant cette sanction se déroulait au-delà des deux minutes de temps additionnel annoncées par le directeur de jeu. "La main ou le penalty, ce n'est pas le plus important. Avec l'arbitre, nous n'avons pas le même décompte. C'est au quatrième de le réaliser, mais il ne l'a pas fait", témoigne Patrice Garande qui s'est entretenu à ce sujet avec Olivier Thual à l'issue des débats.
"Je ne sais pas si la psychologie fait partie de leur formation (des arbitres), mais moi, je n'aurais jamais sanctionné ce fait de jeu à cet instant-là. Nous ressentons une immense déception, surtout pour les joueurs".
Car en dépit de leur infériorité numérique durant plus de 60', les Normands ont affiché "des qualités incroyables", dixit le technicien du SMC. "Au regard des vertus de courage et de solidarité démontrées, les garçons auraient mérité le match nul". Un état d'esprit qui constituera selon l'entraîneur malherbiste l'élément essentiel dans la lutte contre la relégation.
Toujours cinq points d'avance sur le 18e
"C'est ce qui va nous permettre d'aller chercher les points qui nous manquent. Je ne suis nullement abattu. Je pense que cette partie va nous servir pour la suite de la saison", explique Patrice Garande qui a, par contre, peu goûté à l'entame de ses protégés, "catastrophique" à ses yeux.
"Jusqu'à l'expulsion, nous avons été nuls tant sur le plan défensif qu'offensif. Hormis deux possibilités de contre, le ballon nous brûlait les pieds". En attendant de corriger cette lacune, les coéquipiers de Julien Féret peuvent toujours se consoler en regardant le classement.
S'ils ont raté une belle occasion d'effectuer le break avec le 18e, le Stade Malherbe, aujourd'hui 14e, se retrouve dans une situation quasi-identique avant le déroulement de cette 28e journée avec cinq longueurs de plus que le premier relégable ; toutes les équipes le suivant, Metz, Lens, Toulouse, Lorient, Evian et Nice, ainsi que Guingamp qui ne possède qu'une unité supplémentaire s'étant également inclinées.
