Le Stade Malherbe jouant une partie de son avenir en Ligue 1 au Stadium, il y a comme un air de déjà-vu. Le 21 mai 2005, pour le compte de l'avant-dernière journée de championnat, les "Bleu et Rouge" - dirigés à l'époque par Franck Dumas (pour son troisième match à la tête de l'équipe) - s'étaient imposés 3-2 à Toulouse après, pourtant, avoir été menés 2-0 à l'heure de jeu. Les buteurs normands se nommaient Sébastien Mazure, Aziz Ben Askar et Cédric Hengbart.
Un précédent dont les partenaires de Julien Féret peuvent s'inspirer afin de renouer avec un succès qui les fuit, désormais depuis deux mois et demi (leur dernière victoire remontant au 26 février dans le "Chaudron" stéphanois). Malgré cette spirale négative ; la plus longue depuis plus de deux ans (neuf journées sans succès entre le 1er novembre 2014 et le 10 janvier 2015), les hommes de Patrice Garande possèdent toujours leur destin entre leurs pieds.
"En s'imposant à Toulouse puis contre Rennes, il y a de grandes probabilités que cela suffise pour se maintenir. Après, tout dépend aussi de ce que vont faire les autres. Pour faire les barrages, il faut prendre quatre points minimum", estime le patron technique du SMC dont la formation occupe actuellement la 18e place. "Mais on ne doit pas se soucier des autres sachant que ce week-end, tout le monde (les candidats au maintien) jouera en même temps (le samedi)".
LES ENSEIGNEMENTS DE LA DÉFAITE CONTRE L'OM
Un coach caennais qui - avec son staff - a tiré de nombreux enseignements de la large défaite concédée contre l'OM (1-5) il y a une semaine. "Il existe tout un tas d'éléments positifs dans ce match : être revenu à 2-1, s'être procuré autant d'occasions, nos coups de pied arrêtés qui ont été très bien tirés et tous dangereux", énumère Patrice Garande. "Mentalement, les joueurs ont également été très costauds. En étant menée 2-0 au bout de 4', plus d'une équipe aurait explosé face à Marseille".
Problème, les Malherbistes commettent des erreurs rédhibitoires à ce niveau. "Contre Marseille, on prend cinq buts, mais c'est nous qui les donnons", ne décolère pas l'entraîneur des "Bleu et Rouge". "On se met en difficulté tout seul en perdant des ballons par un manque de mobilité et de propositions autour du porteur. On a des problèmes dans l'utilisation du ballon. On a trop de déchets techniques. Tant qu'on fera ces erreurs, ce sera compliqué de gagner un match ; peu importe l'adversaire".
Un technicien normand appelant ses protégés à revenir à des bases "simples" : "La technique, ce n'est pas faire un gris-gris, deux petits ponts et se la coller derrière l'oreille. La technique, c'est contrôle-passe. Je le répète depuis un moment. Et c'est dans ce domaine qu'on est pénalisé, car on fait des contrôles à un mètre et des passes à l'adversaire. Contre l'OM, c'est là-dessus qu'on perd. Techniquement, on a pourtant des joueurs qui sont capables de faire beaucoup mieux".
DES RETROUVAILLES AVEC ANDY DELORT
Une recette que les coéquipiers de Julien Féret tenteront de mettre en application face au Téfécé. Restant sur un seul succès sur ses dix précédentes sorties (pour six nuls et trois défaites), cette formation n'a plus rien à craindre ni grand-chose à espérer. Pour autant, Patrice Garande ne croit pas en une démobilisation des troupes de Pascal Dupraz. "Les Toulousains n'ont lâché aucun de leurs matches. Je les ai vus jouer à Monaco, je n'ai pas l'impression qu'ils soient allés se promener*".
Des "Violets" "très athlétiques, très dangereux sur coups de pied arrêtés et très agressifs, quelquefois trop (Avec 15,5 fautes par rencontre, le Téfécé possède la moyenne la plus élevée de Ligue 1)", dixit le coach du SMC. "C'est également une équipe très performante en contre avec trois garçons devant qui - dès la récupération du ballon - prennent l'espace. Une gestion de la profondeur qui demandera une attention particulière de notre gardien et de nos défenseurs".
Un style de jeu en attaques rapides incarné par Andy Delort. Pour la première fois depuis son départ au Mexique l'été dernier avant qu'il ne pose ses valises dans la ville rose cet hiver, l'ex-Caennais - auteur de 12 buts en Ligue 1, la saison dernière, sous le maillot "Bleu et Rouge - va retrouver son ancien club. "Quand vous avez quelqu'un devant capable de prendre la profondeur, de se battre sur chaque ballon, qui vous offre toujours une solution, ça change forcément le profil de votre équipe".
*Toulouse a été battu 3-1 à Monaco lors de la journée précédente après avoir ouvert le score.
- L1. J36 - Toulouse (12e) / SM Caen (18e), samedi 6 mai à 20 heures au Stadium.
Arbitrage de M. Karim Abed.
- Le groupe toulousain (19 joueurs) : Alban Lafont (g), Mauro Goicochea (g) - Kelvin Amian, Steeve Yago, Issa Diop, Christopher Jullien, François Moubandjé - Jessy Pi, Tongo Doumbia, Alexis Blin, Wergiton Somalia, Issiaga Sylla, Oscar Trejo, Jimmy Durmaz - Andy Delort, Ola Toivonen, Corentin Jean, Martin Braithwaite (cap), Dodi Lukebakio.
- Le groupe caennais : Rémy Vercoutre (g), Matthieu Dreyer (g) - Damien Da Silva, Alaeddine Yahia, Syam Ben Youssef, Durel Avounou, Emmanuel Imorou, Vincent Bessat - Ismaël Diomandé, Jonathan Delaplace, Jean-Victor Makengo, Steed Malbranque, Julien Féret - Yann Karamoh, Ronny Rodelin, Ivan Santini, Pape Sané, Jordan Tell.
Patrice Garande "Il faut revenir à des choses simples, on se pénalise sur des contrôles / passes!" #SMCaen #TeamSMC #TFCSMC #Ligue1 pic.twitter.com/kteeH6JGfB
— Stade Malherbe Caen (@SMCaen) 5 mai 2017
