Médaillé de bronze lors de la Coupe d'Afrique des Nations avec le Mali, Molla WAGUE va retrouver le championnat de Ligue 2, vendredi soir (20H) contre Laval. Interview.
Molla, que reste-t-il de ces 3 semaines de compétition en Afrique du Sud ?
Enormément de bons souvenirs. J'ai vécu un moment extraordinaire, en représentant le Mali, le pays de mes parents. C'a été un truc de fou. Je ne m'attendais vraiment pas à ce que ce soit si intense, si fort. Tout ça restera à jamais gravé dans ma mémoire.
Etre retenu dans la sélection, c'était une surprise pour toi ?
Je sortais de blessure, ça faisait de longs mois que je n'avais pas joué en Ligue 2, je ne pouvais donc pas envisager être sélectionné. Mais le coach CARTERON m'a tout de suite dit qu'il comptait sur moi, qu'il souhaitait un défenseur axial supplémentaire. Il m'avait repéré l'an passé car j'avais joué une mi-temps contre Dijon, l'équipe qu'il entraînait alors. Il m'a dit que mon profil lui plaisait.
Le 1/4 Finale contre l'AfSud, les vuvuzelas, les frissons...
Avoir tout le temps vécu en France et représenter le Mali, c'est particulier ?
Oui, forcément, au départ, ça fait bizarre... Mais ce qui me transcendait, me surmotivait, c'était surtout de représenter le pays de mes parents. Je savais que ma famille était fière de moi. Mes frères, mes soeurs, tout le monde était devant la télé quand je jouais. Ca te donne évidemment le petit truc en plus. Quand je joue avec Malherbe, je défends les couleurs d'une ville. Là, avec le Mali, je représentais un pays. C'est énorme quand j'y repense...
Comment s'est déroulée ton intégration dans le groupe ?
J'avais la chance de connaître Sambou (YATABARE) avec lequel j'ai joué à Caen. Même s'il est parti ensuite, il m'a aidé à m'intégrer. Et puis, avec les grands frères - Seydou KEITA et Momo SISSOKO - tout s'est super bien passé. Ils font le nécessaire pour que tout se passe bien, ils te mettent à l'aise.
Si tu ne devais retenir qu'une image de cette CAN, laquelle choisirais-tu ?
Le quart de finale contre l'Afrique du Sud, le pays organisateur. Quel souvenir ! Il y avait 70 000 personnes dans le stade, des vuvuzelas partout, une ambiance de dingue (sic). Et on se qualifie aux tirs au but... Cette image-là, je le garde en tête et je ne suis pas près de l'oublier... Sérieux, c'est un truc qui file les frissons...
"J'ai très envie de rejouer avec les copains"
Vendredi soir, c'est le retour à la Ligue 2 contre Laval. Comment penses-tu appréhender le fait de passer de la CAN au championnat de France ?
C'est forcément un football différent. Mais, moi, je suis prêt et j'ai hâte. J'ai très envie de rejouer avec les copains. Mon dernier match en Ligue 2 remonte au 5 octobre, ça fait plus de 4 mois. Je veux aider le club à remonter en Ligue 1. C'est ce qui me fait vibrer et c'est l'objectif que j'ai en tête pour cette deuxième moitié de saison.
Tu avais marqué de la tête au match aller. Laval, c'est un bon souvenir pour toi...
Oui, en plus, c'était un beau but... Mais le plus important, c'est surtout de faire mon boulot défensif, de faire en sorte que l'équipe préserve sa cage. Après, je monterai sur les coups de pied arrêtés. Et si l'occasion se présente, je ferai le maximum pour en remettre un...
