
Débarqué en provenance de Monaco l'été dernier, Dennis APPIAH est le deuxième joueur de champ le plus utilisé cette saison (après Ngolo KANTE). Le défenseur, natif de Toulouse, se confie. Portrait.
Ses débuts : "Le foot, c'est une affaire de famille"
"J'ai hérité de la passion du football par mon père. Chez nous, le foot, c'est une affaire de famille... Mon père était joueur, notamment lorsqu'il vivait au Ghana. A l'âge de 6 ans, j'ai signé ma première licence aux Pradettes, un quartier de Toulouse. Trois saisons plus tard, j'ai rejoint Toulouse Fontaines, le deuxième club de la ville. Dans le même temps, je fréquentais le Centre Régional de la Ligue Midi-Pyrénées avec les meilleurs jeunes de la région."
Son parcours : "BIJOTAT a su me convaincre"
"Lorsque Monaco est venu me chercher à l'âge de 15 ans, je n'étais pas trop pour, je ne le sentais pas. Ce qui m'a fait changer d'avis, c'est l'arrivée de Dominique BIJOTAT à la tête du centre de formation de l'ASM. Il a su me convaincre. Quitter la famille, ce n'était pas ce qui me dérangeait le plus, je voulais voler de mes propres ailes. A Monaco, ça change tout de suite, tu te frottes tout de suite aux exigences du monde pro. Dans ma promo, j'avais MENDY, EYSSERIC, GERMAIN ou encore KURZAWA comme partenaires... Avec cette génération, on a gagné la Gambardella face à St-Etienne aux tirs au but..."
Son passage en pro : "Un rêve qui se réalise"
"Quoiqu'il se passe dans ma vie de footballeur, l'AS Monaco, ça restera toujours mon club formateur, celui qui m'a permis d'apprendre mon métier et ensuite celui qui m'a accordé sa confiance en me faisant signer pro. Quand ça t'arrive, c'est un premier accomplissement, c'est ton rêve qui se réalise... Depuis tout petit, j'ai toujours voulu être footballeur. C'était mon rêve. Mon regret, c'est qu'à l'ASM, je n'ai pas eu beaucoup de chance. La dernière saison, lorsque le propriétaire russe et Claudio RANIERI sont arrivés, j'ai été souvent blessé... Et à chaque fois que le coach me remettait dans l'équipe, j'étais rattrapé par mes soucis physiques, ça m'a pénalisé..."
Ses modèles : "J'adorais les Français d'Arsenal"
"Lilian THURAM, qui a été formé à Monaco, est un joueur qui m'a beaucoup inspiré, lorsque j'étais plus jeune. A l'ASM, on m'en a beaucoup parlé durant mon adolescence... Aussi, j'aimais beaucoup Thierry HENRY, Patrick VIEIRA. Moi, de toute façon, j'adore Arsenal, c'est le club de mes rêves. Alors, tous les Français qui portaient le maillot des Gunners, ça me parlait... Bon, je ne me compare pas à ces mecs-là... Ce n'est pas le même monde. Mais quand tu vois leur carrière, ça fait rêver..."
Sa polyvalence : "Je la considère comme un atout"
"Pouvoir évoluer à tous les postes de la défense, c'est plutôt une richesse. En tous les cas, cette polyvalence, moi, je la considère comme un atout... Ce qui m'importe, c'est de jouer. Arrière droit, arrière gauche, défenseur axial : je m'en moque, aucun de ces postes ne m'embête. Ce qui est important, c'est de rendre service à l'équipe. Et puis, le fait que je puisse dépanner à plusieurs positions, ça me permet d'avoir du temps de jeu. Quand le coach choisit de faire tourner, les autres tournent mais pas moi..."
Le SM Caen : "J'y ai trouvé ce que j'attendais"
"Lorsque l'opportunité de venir ici s'est présentée à moi, j'ai sondé quelques personnes autour de moi pour avoir des infos sur le club. Tout le monde ne m'en a dit que du bien... Avec le recul, j'ai trouvé à Caen ce que j'attendais. En plus d'avoir du temps de jeu, j'ai découvert un club chaleureux, convivial. Ici, il y a tout pour être un club qui s'installe durablement en Ligue 1. Quand tu vois les infrastructures, tu te dis que Malherbe a largement sa place parmi l'Elite. Cela fait plusieurs mois que je suis ici et je me sens super bien. Le SM Caen est un club qui me correspond et dans lequel j'ai envie de réussir."
L'objectif Ligue 1 : "Un mois capital"
"Les matches qui arrivent vont être essentiels pour nous. J'ai le sentiment qu'on s'attaque à un mois capital, avec des confrontations directes mais aussi l'enchaînement de deux matches à domicile en mars (Châteauroux et Nîmes). La Coupe de France nous a revigorés, on s'est prouvé des choses à nous-mêmes... Ce qu'on a fait à Lille, ce n'est pas le fruit du hasard, c'est le signe qu'il y a de la qualité dans notre équipe. Il faut s'inspirer de ça. De toute façon, j'ai l'impression que la lutte pour le podium sera serrée jusqu'au bout. Chaque week-end, il va y avoir des surprises..."