
L'ancien défenseur du SM Caen est aujourd'hui l'entraîneur-adjoint des Chamois Niortais. Il nous livre son analyse avant le choc de vendredi dans les Deux-Sèvres.
Pascal, que représente le Stade Malherbe dans votre parcours de footballeur ?
J'ai beaucoup aimé mon passage à Caen (2001-03). J'y ai passé deux belles saisons, même si, lors de la seconde année, j'ai connu des soucis avec l'entraîneur Patrick REMY. Le Stade Malherbe est un club à forte identité régionale, qui suscite, autour de lui, des attentes importantes. Je me souviens de la ferveur du public d'autant que, lors de la première saison, Xavier GRAVELAINE et Franck DUMAS étaient revenus au club pour l'aider à monter en Ligue 1. Cela avait alors déclenché un fort engouement populaire. Avec ses infrastructures et notamment son centre de formation, le SM Caen a tout pour être un bon club de Ligue 1. Il y a un potentiel, là-bas, pour se pérenniser parmi l'Elite.
Retraité des terrains en 2005, vous avez choisi d'embrasser une carrière d'entraîneur. Comment s'est opérée cette mutation ?
J'ai terminé ma carrière à Dijon et Rudi GARCIA qui était coach souhaitait me faire intégrer le staff. J'ai fait de la supervision pour les pros puis je suis devenu entraîneur-adjoint. Après mon expérience de plusieurs saisons au DFCO, j'ai connu une année de chômage avant de rejoindre le staff de Faruk HADZIBEGIC à Arles-Avignon. J'ai été son adjoint en Provence puis, après une nouvelle année en-dehors des terrains, les Chamois Niortais m'ont proposé, en juin dernier, d'intégrer le staff des pros, aux côtés de Pascal GASTIEN. Je remplaçais Franck AZZOPARDI, appelé à prendre la direction du centre de formation.
"Mine de rien, on y prend goût..."
Niort a capitalisé 19 points sur les 21 derniers mis en jeu. Comment expliquez-vous la dynamique actuelle ?
Depuis le début de saison, on a toujours essayé de produire du jeu. Sauf qu'on n'a pas toujours eu la réussite. La seule différence, c'est qu'en ce moment, on est efficaces et on est aussi plus rigoureux sur les petits détails, les petites erreurs qui nous ont si souvent coûté cher. En gagnant, le groupe a pris confiance en lui et a également pris conscience de ses aptitudes. Le succès obtenu aux dépens de Créteil avant la trêve a été déterminant et on a ensuite pu surfer sur cette très bonne dynamique pour entamer l'année de très belle manière.
Est-ce que le candidat au maintien est devenu un postulant à l'accession ?
Ca, je vous le dirai, si on est encore dans le coup à 5 journées de la fin... Il faut être honnête : personne ne s'attendait à ce que Niort soit si haut dans le classement. Aujourd'hui, on se mêle à la lutte pour les premières places et on a forcément envie que ça continue... On aurait pu faire une saison compliquée à lutter pour le maintien. Là, on a la chance d'être positionnés un peu plus haut. Mine de rien, on y prend goût... Au fur et à mesure, on se prend au jeu...
"Le genre de match très excitant à jouer"
Que savez-vous du SM Caen, votre adversaire, vendredi soir à la Venise Verte ?
C'est un bloc difficile à bouger, une équipe qui se projette rapidement vers l'avant. Il y a des buteurs, notamment DUHAMEL. Mais on aurait tort de se focaliser seulement sur lui car, côté caennais, le danger peut venir de partout, ils ont plusieurs joueurs capables de créer des différences. En tous les cas, moi, je le dis depuis le début : en terme de potentiel, cette équipe est armée pour terminer sur le podium.
Les Caennais doivent s'attendre à affronter une équipe niortaise totalement différente du match aller ?
Pas nécessairement. A l'aller, on était repartis de Caen avec des regrets car, en étant menés 2-0 très rapidement, on avait gaspillé nos chances... Malgré tout, on avait réussi à montrer de belles choses dans le jeu. Cela n'a pas changé, on essaie de produire un football technique, avec des redoublements de passes. La seule chose qui a réellement évolué, c'est qu'aujourd'hui, on joue avec plus de confiance...
Quelle importance accordez-vous à la rencontre de vendredi en vue de la suite de la saison ?
Il restera encore 13 journées et il n'y aura donc rien de définitif, vendredi soir, après le match... Néanmoins, en enregistrant de bons résultats, on s'est donné la chance de disputer des rendez-vous comme celui-ci... Il y aura un peu de monde au stade, ça donnera aussi un coup de projecteur médiatique à notre saison. On va accueillir l'une des équipes les plus redoutables du championnat et voir ce que l'on vaut face à elle. Quand on est joueur, c'est le genre de match très excitant à jouer. Une grosse affiche ! Ce n'est pas si fréquent que ça, notamment en Ligue 2...
- Ligue 2 (25e journée). CHAMOIS NIORTAIS - SM CAEN, vendredi (20H). En multiplex sur beIN SPORTS 2.