J33. Une bonne nouvelle ne venant jamais seule

Disculpé par la Commission de discipline de la Ligue de Football Professionnel le 17 mars, le Stade Malherbe vient, un mois plus tard, de tourner définitivement la page de l'affaire des matches présumés truqués en Ligue 2 avec l'autorisation accordée à son président Jean-François Fortin, également blanchi par la justice sportive, de revenir à la tête du SMC via une lettre du juge d'instruction reçue samedi 18 avril.

"Le bonheur est tellement indescriptible que j'ai même du mal à trouver les mots. Vous ne pouvez pas vous imaginer les sentiments que j'éprouve", témoignait un Patrice Garande encore sous le coup de l'émotion de cette nouvelle qu'il a annoncé pendant la conférence de presse d'avant-match. "Quand on sait ce que cet homme incarne pour le club, ce qu'il a apporté et ce qu'il va apporter dans l'avenir, c'est magnifique".

Pour l'entraîneur du SMC qui s'est entretenu avec son "patron" au téléphone, "j'ai senti sa joie et sa motivation de nous retrouver", le retour de Jean-François Fortin qui reverra d'Ornano à l'occasion de la réception de Guingamp lors de la prochaine journée confère "une responsabilité supplémentaire à son groupe".

Une marge de manœuvre identique sur le 18^e

"Jean-François a vécu notre extraordinaire remontée de l'extérieur. Ça serait bien qu'il puisse vivre des moments comme ça de l'intérieur. C'est pourquoi, nous devons finir le travail", lâche le coach caennais espérant que cette information galvanise ses troupes à l'entame du sprint final pour le maintien. "Tout ce qui peut nous permettre d'être plus fort, nous devons le prendre".

Car, en dépit du quatrième meilleur bilan sur la phase retour (23 points en 13 rencontres avant cette 33^e journée) à égalité avec Lille, Bordeaux et… Montpellier, les partenaires de Julien Féret qui restent sur un lourd revers contre Monaco doivent encore "donner un dernier coup de collier".

"Notre parcours depuis la trêve de Noël nous a permis de distancer deux équipes, pas trois", met en garde le technicien normand. Néanmoins, compte tenu des résultats de ses concurrents directs samedi soir⁽¹⁾, les "Bleu et Rouge" conservent toujours un matelas d'avance identique par rapport au 18^e, même si celui-ci a changé d'identité : Toulouse ayant laissé sa place à Lorient.

A la conquête d'un nouveau territoire

Quels que soient les résultats de leurs adversaires, les "Bleu et Rouge", avec 38 unités au compteur, assureraient le renouvellement de leur bail en Ligue 1 avec deux victoires lors des six dernières journées. Même un succès accompagné de deux nuls voire d'un seul au regard de leur différence de buts largement favorable pourrait suffire à atteindre leur objectif.

S'ils aimeraient officialiser leur maintien durant les trois prochaines rencontres⁽²⁾ compte tenu de leur calendrier risqué sur les trois dernières (réceptions de Lyon et d'Evian, déplacement à Bastia), les hommes du président Jean-François Fortin sont préparés à tous les cas de figure. "Y compris celui de se sauver à l'ultime journée".

Première étape avec ce déplacement à La Paillade ; une terre montpelliéraine où les Normands ne l'ont encore jamais emporté en première division en dix visites. Un scénario qui ressemble étrangement à celui de Nantes il y a quinze jours où les Caennais avaient livré une excellente copie. Bien qu'il ne préfère pas s'attarder sur ce genre de statistiques, Patrice Garande n'oublie pas que "toutes les séries sont faites pour s'arrêter à un moment ou un autre".

⁽¹⁾Victoire de Toulouse 1-0 à Lorient, de Reims 2-1 à Bastia et match nul entre Guingamp et Evian 1-1.

⁽²⁾En plus de ce match à Montpellier, réception de Guingamp et déplacement à Nice.

À compter de ce jour, la suspension du Président Jean-François Fortin est annulée, il peut reprendre ses fonctions de Président !

— SMC Officiel (@SMCaen_officiel) 18 Avril 2015