
Considérez-vous le partage des points rapporté de Monaco (1-1) comme une bonne performance ?
"Oui, je pense qu'on peut le qualifier ainsi. Il ne faut pas oublier que nous étions à l'extérieur, chez une formation européenne qui a terminé troisième du précédent championnat et qui a de la qualité. De plus, les circonstances du match n'étaient pas évidentes avec une pelouse difficile et un stade quasi vide. En plus, nous avons été menés".
Justement, c'est la première fois au cours de cet exercice que la formation normande obtient un résultat positif après avoir concédé l'ouverture du score…
"J'avoue que cette statistique m'avait échappé. C'est bien, car cela démontre que l'on apprend et que l'on se bonifie. Pendant la rencontre, nous avons toujours cru que nous étions capables de revenir. Cette saison, nous sommes persuadés de pouvoir mettre en danger n'importe quel adversaire y compris Monaco, bien qu'il n'ait pris aucun risque. Dans tous nos matches, nous nous procurons des occasions. C'est l'une de nos principales forces".
Vous le rappeliez, cette confrontation s'est déroulée dans des conditions étranges avec moins de 2 000 spectateurs dans cette enceinte de Louis II…
"C'est vrai qu'à d'Ornano, nous ne sommes pas habitués à ce genre d'ambiance vu que nous avons la chance d'évoluer dans un stade presque plein à chaque fois. Là, il faut reconnaître que ça sonnait un peu creux. Du coup, il régnait une sorte de léthargie autour de cette partie. Même si nous connaissions ce contexte, c'est difficile de lutter contre".
En tant qu'ancien pensionnaire du centre de formation de l'ASM, ça ne vous fait pas un pincement au cœur de voir ces tribunes copieusement dégarnies ?
"Malheureusement, à Monaco, c'est une question d'habitude bien qu'à l'époque où je jouais en Ligue 2 avec le club, il y avait un peu plus de monde. Maintenant, avec une journée en milieu de semaine, à 19 heures, je ne m'attendais pas à des miracles".
Ce déplacement sur le Rocher revêtait un caractère particulier à vos yeux. Depuis votre départ en 2013, c'est la première fois que vous fouliez la pelouse de Louis II avec un autre maillot que celui de l'équipe de la Principauté(1)…
"Forcément, mais je l'ai abordé comme les autres matches à la différence que mes proches, ma famille et mes ex-éducateurs étaient présents. D'ailleurs, je crois qu'ils représentaient la moitié de l'affluence (rires). D'ailleurs, quand nous avons égalisé, il y a eu plus de bruit pour nous qu'en faveur de l'ASM quand elle a marqué".
Avec une troisième échéance en l'espace de sept jours, 72 heures après avoir défié Monaco, la réception de Lille s'annonce compliquée sur le plan physique…
"C'est vrai que ce matin à l'heure du décrassage, nous ressentions un peu de fatigue. Mais ça sera aussi difficile pour nous que pour notre adversaire soumis à un régime identique. Aujourd'hui, je sais que nous sommes capables d'enchaîner. Pendant les deux jours qui viennent (ce jeudi et vendredi), nous allons donner la priorité à la récupération afin d'avoir des jambes pour samedi".
Que vous inspire la situation du LOSC, 18e et en position de relégable après 16 journées avec 17 points ?
"Du point de vue des résultats, les Lillois traversent une période délicate, mais je pense que leur succès aux dépens de Saint-Etienne, une grosse cylindrée, mercredi soir, va leur apporter de la confiance. Contre eux, ça se jouera au mental, dans les têtes".
Cette opposition face aux Dogues va vous donner l'opportunité de recroiser la route de votre ancien partenaire, Lenny Nangis qui a rejoint le Nord lors du dernier jour du mercato estival…
"J'espère que Lenny aura la possibilité de jouer et de débuter ce match. Pourquoi ne pas me retrouver en face de lui sur le même côté. Ça nous rappellerait de nombreux souvenirs d'entraînement, plusieurs duels. Ça pourrait être sympa".
Vous avez déjà passé 1 530' sur les terrains depuis le coup d'envoi de la saison. Plus que tout autre joueur de champ en L1. Prêt à prolonger cette série contre Lille ?
"De toute façon, plus je joue, mieux je me sens. Si je pouvais enchaîner toutes les rencontres, ça ne me dérangerait pas. Maintenant, je suis bien conscient qu'entre la gestion de l'effectif, les blessures et les suspensions, c'est quelque chose de très compliqué à réaliser. Quoi qu'il en soit, cette stat démontre que physiquement, je suis capable de répéter les efforts sans être victime de pépins physiques et que le coach est satisfait de mes performances. C'est la récompense du travail réalisé avec le préparateur physique, Jean-Marc (Branger), et les kinés avec lesquels je suis toujours en relation".
- L1. J17 - SM Caen / Lille, samedi 5 décembre à 20 heures au stade Michel-d'Ornano.
(1)Dennis Appiah était blessé la saison dernière.
Dennis Appiah

- Né le 9 juin 1992 (23 ans) à Toulouse (Haute-Garonne). Français.
- Latéral. Droitier. N°12.
- 1,79 m pour 68 kg.
- Clubs précédents : Toulouse Pradettes (1999-2004), Toulouse Fontaines (2004-2007), Monaco (2007-2013).
- Palmarès : Coupe Gambardella 2011, champion de France de Ligue 2 en 2013.
- International français des U16 aux U20.
- Cette saison : 17 matches dont 16 en Ligue 1. Tous comme titulaires (1 530').