
Le contexte
Un dernier coup de collier à donner
Grâce à une incroyable série de six matches consécutifs sans défaite dont cinq victoires, le Stade Malherbe termine la phase aller au pied du podium (4e). Des succès pour certains qui resteront toujours en mémoire des supporters "Bleu et Rouge" à l'image de ce 5-0 infligé à Bordeaux à domicile, de cette performance au Parc des Princes (la seule victoire du club normand en terre parisienne) et de cet exploit contre Lyon, leader incontesté de la Ligue 1 et sextuple champion de France en titre.
Mais le premier trimestre de l'année 2015 n'est pas du même acabit. Eliminés dès leur entrée en lice en Coupe de France, les joueurs de Franck Dumas attendent près de trois mois pour regôuter aux joies du succès. Entre-temps, les Caennais ont concédé quelques revers cinglants comme au Vélodrome (6-1), contre Lens à d'Ornano (4-1) et face à Lille (5-0). Conséquence, le SMC est retombé au 14e rang avec seulement quatre longueurs d'avance sur la zone rouge au soir de la 29e journée.
Toutefois, à l'amorce du sprint final, les partenaires de Nicolas Seube trouvent un second souffle en engrangeant sept points sur leurs quatre sorties suivantes. Une dynamique qui leur permet d'avoir leur destin entre leurs pieds à l'heure de recevoir une équipe parisienne en grand danger. Bien qu'ayant remporté la Coupe de la Ligue, synonyme de qualification européenne, le PSG pointe en 18e position avec trois unités de retard sur le 17e.
Le film du match
Caen fait la décision au retour des vestiaires
Privé de Nicolas Seube dont la saison est, d'ores et déjà, finie à cause d'une élongation abdominale, le Stade Malherbe place la première banderille. Remarquablement servi par Yoan Gouffran, Issam Jemâa après un contrôle de la poitrine rate l'immanquable alors qu'il se trouve seul face à Mickaël Landreau (9'). Le PSG réplique quasiment dans la foulée. La tête décroisée de Zoumana Camara oblige à Vincent Planté à une magnifique horizontale (19').
Malgré cette alerte, ce sont les locaux qui maîtrisent les débats à l'image de ce "coup de boule" de Grégory Leca sauvé sur sa ligne par Clément Chantôme (38') ou de cette opportunité de Gouffran, suite à une ouverture de Jérémy Sorbon, non convertie (44'). Dominateurs, les Caennais patientent jusqu'au retour des vestiaires pour ouvrir le score. Sur un centre de Reynald Lemaître, Anthony Deroin, au second poteau, ajuste une volée de l'intérieur du pied droit qui ne laisse aucune chance au gardien parisien (1-0, 52').
Sur un corner rentrant du gauche de Grégory Proment, Reynald Lemaître, de la tête, double la mise à 20 minutes de la fin (2-0, 75'). Si Planté étouffe dans l'œuf les rares velléités offensives adverses en sortant dans les pieds de Peguy Luyindula puis de Pedro Miguel Pauleta, Gouffran porte l'estocade. Lancé dans la profondeur par Benjamin Nivet, l'attaquant normand contourne Landreau avant de pousser le ballon au fond des filets (3-0, 89').
La réaction
"EXCEPTIONNEL de se maintenir à la 34e journée"
"Le maintien ? C'est presque fait. Contre le PSG, nous voulions grappiller quelque chose, au moins un point. Et nous en prenons trois", se félicite Franck Dumas, l'entraîneur des "Bleu et Rouge". "Pour un club comme Caen, se sauver à quatre journées de la fin, c'est exceptionnel. Face aux Parisiens, nous savions qu'il ne fallait pas partir la fleur au fusil. Comme à Bordeaux (défaite 2-1), j'avais dit à mes joueurs de jouer d'abord avec la tête compte tenu du contexte de l'adversaire".
La suite de la saison
Le meilleur classement de l'histoire à d'Ornano
Avec ce succès acquis aux dépens du PSG, le club normand, fort de ses 46 points, assure à 99% son maintien au soir de cette 34e journée. A quatre étapes du terme, la formation du président Jean-François Fortin dispose de onze longueurs d'avance sur le premier relégable ; une position inconfortable occupée par les Parisiens. Les hommes de Paul Le Guen ne sauvant leur peau au sein de l'élite du football français qu'à l'issue de la dernière journée grâce à une victoire à Sochaux (1-2) et à un doublé d'Amara Diané.
Pour les partenaires d'Anthony Deroin, le renouvellement de leur bail en Ligue 1 est définitivement validé avec deux nuls contre Lyon et Rennes agrémenté d'un succès au détriment de Strasbourg lors des trois rencontres suivantes. S'ils s'inclinent à Nice en clôture du championnat, un revers les faisant reculer d'une place, les Caennais terminent, tout de même, à la 11e place. Un classement qui reste, à ce jour, le meilleur du SMC en première division depuis l'inauguration de d'Ornano en 1993. Peut-être plus pour longtemps…
Saison 2007-2008 - L1 - 34e journée - Samedi 19 avril
SM Caen - Paris SG 3-0
Stade Michel-d'Ornano - 20 933 spectateurs.
Mi-temps : 0-0.
Arbitrage de M. Alain Hamer.
Buts : Deroin (52'), Lemaître (75'), Gouffran (89').
Avertissements : Gomis (92') à Caen ; Clément (34'), Yepes (45+1'), Chantôme (79'), Pauleta (79') à Paris.
- SM Caen : Vincent Planté (g) - Cédric Hengbart, Grégory Leca, Jérémy Sorbon, Reynald Lemaître - Grégory Proment, Benjamin Nivet - Yoan Gouffran, Anthony Deroin (cap, Rémi Gomis, 72'), Juan Eduardo Eluchans (Nicolas Florentin, 66') - Issam Jemâa (Lilian Compan, 81'). Remplaçants : Benoît Costil (g) - Karl Svensson, Florent Boucansaud, Julien Toudic. Entraîneur : Franck Dumas.
- Paris : Michaël Landreau (g) - Bernard Mendy, Zoumana Camara, Mario Yepes, Mamadou Sakho (Willamis Souza, 59') - Clément Chantôme, (Marcos Ceara, 79'), Grégory Bourillon (Amara Diané, 59'), Jérémy Clément, Sylvain Armand - Peguy Luyindula, Pedro Miguel Pauleta (cap). Remplaçants : Jérôme Alonzo (g) - Younousse Sankharé, Maxime Partouche, Loris Arnaud. Entraîneur : Paul Le Guen.