J20. Comme on se retrouve !

A la suite de la parenthèse Coupe de France, trop vite refermée à leur goût avec cette élimination en 32^e de finale contre l'OM à l'issue de la séance des tirs au but et ce, en dépit d'une prestation de grande qualité, les partenaires de Julien Féret replongent "dans l'aventure du championnat". Pour ce coup d'envoi de la phase retour, le club du président Jean-François Fortin se voit proposer un déplacement au stade Jean-Bouin où il a livré quelques fameuses batailles du temps de la Ligue 2.

Bien que ces deux formations n'aient remporté que deux de leurs neuf dernières sorties en L1, une dynamique de résultats qui s'explique, notamment côté normand, par un calendrier extrêmement compliqué, cette confrontation entre le troisième et le quatrième constitue l'affiche n°1 de cette 20^e journée. "Pour les observateurs extérieurs, c'est toujours la rencontre des surprises. Personne n'avait prévu un tel classement que ce soit pour nous comme pour eux, mais la vérité du terrain, c'est tous les week-ends", rappelle Patrice Garande.

Caennais et Angevins qui se recroisent moins de deux mois après la manche aller (0-0) ; conséquence de la réforme du calendrier⁽¹⁾. Si le patron technique du SMC n'y accorde pas "une importance particulière", Vincent Bessat et certains de ses coéquipiers ont, eux, l'impression que ce rendez-vous "remonte à la semaine dernière". Pour Rémy Vercoutre, le rapprochement entre ces deux matches a, au moins, le mérite d'avoir encore "en tête le schéma de l'adversaire".

Caen sait à quoi s'attendre en Anjou

De toute façon, les "Bleu et Rouge" ne prévoient pas beaucoup de surprises, au niveau de la composition ou dans le style de jeu, du côté du Maine-et-Loire. "L'avantage avec Angers, c'est que ce sont souvent les mêmes joueurs sur le terrain", lance le coach du Stade Malherbe qui ne s'attend pas, toutefois, à une partie de plaisir. "Cette équipe évolue à domicile comme à l'extérieur avec un bloc bas, compact et en procédant par contres. Stéphane Moulin (son homologue du SCO) utilise son effectif à merveille".

A l'image de la précédente confrontation, les Normands ont ciblé les coups de pied arrêtés, une spécialité de la maison "Noire et Blanche", comme une des principales sources de danger avec Thomas Mangani à la baguette et le massif Cheikh N'Doye (1,92 m pour 90 kg) à la finition. "Il est costaud, mobile et possède une très bonne relation avec son frappeur", énumère Rémy Vercoutre à propos de l'international sénégalais. "Nous allons essayer d'appliquer, de nouveau, certaines stratégies qui les avaient bloqués à l'aller".

Des Caennais ne croyant pas que leurs hôtes seront perturbés par un début de mercato mouvementé (trois départs pour autant d'arrivées !). "Certes, Angers a vendu son gardien, mais il a été remplacé (numériquement) par la signature de (Denis) Petric. Entre lui et (Alexandre) Letellier (l'ancienne doublure de Ludovic Butelle transféré à Bruges), nous avons notre idée sur qui va jouer. Sinon, un attaquant (Mohamed Yattara) a succédé à un autre (Abdoul Razzagui Camara) et, à mon avis, Stéphane Moulin n'a pas perdu au change", développe Patrice Garande.

12 points séparent le troisième du premier relégable

Le SCO qui vient également de se faire prêter pour les six prochains mois le jeune international algérien Saïd Benrahma (20 ans), auteur de deux réalisations en dix apparitions toutes compétitions confondues sous le maillot niçois lors de la première moitié de saison. Cependant, l'ex-Aiglon ne représentera une menace pour le SMC dans l'immédiat puisque cet élément offensif pourrait ne pas être qualifié samedi soir.

Les renforts, Patrice Garande espère, lui qu'ils proviendront de l'intérieur même si sa marge de manœuvre, à Jean-Bouin, sera limitée avec les blessures d'Emmanuel Imorou (mollet) et Hervé Bazile (muscle couturier) sans oublier la suspension de Jeff Louis. "Certains garçons doivent me poser plus de problèmes pour composer mon onze de départ. Actuellement, avec mon staff, nous ne mettons pas huit jours à le faire. J'ai besoin de plus de certitudes sur mes changements. Un banc plus performant, qui m'offre plus de possibilités qu'aujourd'hui, est une des conditions de notre réussite dans cette phase de retour".

Dans un championnat où seulement 12 longueurs séparent le troisième de la zone rouge à mi-parcours, il faut remonter à l'exercice 2007-2008 pour retrouver une trace d'un écart quasiment aussi faible (13 points à l'époque), le Stade Malherbe pourrait, en cas de succès en Anjou, réaliser une belle opération dans l'optique du renouvellement de son bail en Ligue 1 ; Bastia, 16^e, s'étant incliné fort logiquement au Parc vendredi soir (2-0), Reims et Toulouse, respectivement 17^e et 19^e, s'affrontant et Guingamp, premier relégable, clôturant cette 20^e journée à Marseille.

⁽¹⁾Afin de prendre en compte un maximum de demandes (vœux des clubs, exigences des TV, contraintes climatiques et organisationnelles), Optimal Planning Solutions, la société canadienne en charge du calendrier, a modifié la structure de celui-ci pour atteindre un taux de satisfaction de 80%. Alors que jusqu'à aujourd'hui, les phases aller et retour étaient parallèles, à l'exception des première et dernière journées qui étaient, elles, symétriques, deux calendriers distincts, l'un pour la phase aller, le second pour les matches retour, ont été mis en place.

P.Garande "Ni le @sco_angers ni le @SMCaen_officiel n'ont volé leur place, certaines équipes ne sont pas où ils devraient être" #SCOSMC

— SMC Officiel (@SMCaen_officiel) 8 Janvier 2016